vendredi 23 décembre 2011

Natalie Portman et la microfinance

Depuis 2003, l'actrice Natalie Portman soutient la Foundation for International Community Assistance (Finca), une association de microcrédit, à but non-lucratif, fondée par John Hatch en 1984. Surnommée la « Banque mondiale des pauvres », la Finca est considérée comme l'un des pionniers de la microfinance moderne, grâce à son concept de village banking, un programme de services financier qui donne des responsabilités aux pauvres. La Finca est présente dans 21 pays d'Amérique latine, d'Afrique du Moyen-Orient et d'Asie et rend service à près de 900.000 personnes.

natalie portman finca

Natalie Portman, "ambassadeur de l'espoir"

Natalie Portman rejoint la Finca en tant qu’"ambassadeur de l'Espoir". Elle explique sa motivation : "je ne me rendais même pas compte que les deux tiers de la population était extrêmement pauvre, vivait pour moins d'un dollar par jour, et que 70% de ces gens sont des femmes et des enfants. Ce n'est pas quelque chose qu'on enseigne à l'école aux États-Unis". Natalie Portman a depuis rencontré plusieurs membres du Congrès des États-Unis pour promouvoir le microfinance et a également visité différents projets de la Finca au Mexique, au Guatemala, en Ouganda et en Équateur. Elle apparait enfin dans le documentaire "FINCA Mexico: Stories of Hope" réalisé par Juan Carlos Rulfo.



De sa visite en Ouganda, elle raconte l'histoire suivante : "j'ai rencontré une femme nommée Efuwa qui était une des premières clientes de la Finca en Ouganda, il y a 11 ans. Quand elle a commencé elle avait 10 enfants. Son mari la battait, elle gagnait 80 cents par jour et elle nous disait comment elle empruntait l'eau du linge sale de ses voisins pour nettoyer ses vêtements et ceux de ses enfants, car elle ne pouvait pas se permettre d'acheter un peu de savon. Aujourd'hui, 11 ans plus tard, elle a ouvert un restaurant. Ses prêts atteignent plus de 2000 $ maintenant, parce que, vous savez, c'est une cliente fidèle. Elle a embauché sept autres femmes. Elle envoie toutes ses filles à l'école. L'une d'entre elles est à l'université maintenant. Ils ont, en quelque sorte, mis leur argent en commun pour envoyer la plus doué à l'université; et c'est incroyable la quantité de responsabilité et de fierté que ces femmes qui ont pas d'éducation et presque pas d'espoir peuvent prendre".

natalie portman finca

Promouvoir la paix entre entre Israël et la Palestine ?

Natalie Portman n'est la seule célébrité à soutenir la Finca. C'est également le cas de la reine Rania de Jordanie, d'origine palestinienne. Natalie Portman, née à Jérusalem, est justement entrée en contact avec Finca International grâce à son intérêt pour le Moyen-Orient et pour la reine Rania Al-Abdullah de Jordanie : "parce que je suis israélienne et que la reine Rania est probablement la femme palestinienne la plus influente au monde, j'avais ce rêve de la rencontrer et de quelque chose pour promouvoir la paix et travailler ensemble entre femmes israélienne et palestinienne".

jeudi 22 décembre 2011

Des acteurs de la microfinance récompensés au Bénin

Quinze acteurs du secteur de la microfinance dont les ministres Reckya Madougou, Sakinatou Alfa Orou Sidi et le Directeur général du Fonds national de la microfinance (FNM) ont été reçus le 19 décembre dans divers grades de l’Ordre national du Bénin. La cérémonie qui s’est déroulée à Cotonou a été présidée par Mme Osséni Koubourath, Grande chancelière de l’Ordre national du Bénin.Lien
reckya madougouReckya Madougou, actuelle ministre de la microfinance,
récompensée par la Grade de Commandeur.


Les ministres Sakinatou et Madougou ont été élevées au grade de Commandeur de l’Ordre national du Bénin. Parmi les 13 autres récipiendaires élevés au grade d’Officier de l’Ordre national du Bénin figurent des experts étrangers qui apportent leurs contributions à la promotion de la microfinance au Bénin.

Liste des récipiendaires

Grade de Commandeur

- Sakinatou Alfa Orou Sidi (ancienne ministre de la microfinance)
- Reckya Madougou (actuel ministre de la microfinance)

Grade d’Officier

- Komi Koutché (Economiste-financier, expert en microfinance, actuel DG du FNM)
- Aliou Djibril Moriba (président du Conseil d’administration du FNM)
- Dieudonné Dahou (économiste)
- Cosme Ahouansou (banquier)
- Prospère Soglo (spécialiste en microfinance)
- Hodonou Assogba (statisticien-planificateur)
- Louis Biaou (administrateur des banques)
- Salomon Saliou (gestionnaire)
- Ousmane Tchongane (Président du Réseau africain de la microfinance)
- Makarimi Adéchoubou (expert en microfinance, directeur régional du Fenu pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre)
- Fodé N’Djaye (expert en microfinance)
- Gilbert Bangana (directeur de la promotion de la microfinance)

Source : La Presse du Jour

mercredi 21 décembre 2011

Dispositif de microfinance à Saint-Herblain

La ville de Nantes et ses partenaires, Crédit Municipal de Nantes, Parcours confiance de la Caisse d'Épargne, Crédit Mutuel et Caisse des dépôts et Consignations, ont signé une convention pour renouveler jusqu'en décembre 2014 un dispositif de microfinance afin de soutenir les personnes qui n'ont pas accès au crédit bancaire habituel.

microcredit france

Au cours des dix derniers mois, 88 personnes sur 275 contacts ont donné suite à leur premier appel téléphonique et ont été reçues au centre communal d'action sociale. 23 ont obtenu un prêt. Les sollicitations émanent d'un public plutôt jeune, autant d'hommes que de femmes, 68 ont moins de 45 ans, 37 concernent des personnes seules sans enfant. Les familles avec enfants représentent 52 % des demandes. La majorité perçoit les minima sociaux, 8 % occupent un emploi à temps plein en CDI.

Des prêts de moins de 3.000 euros

Le prêt est majoritairement sollicité pour l'achat d'un véhicule d'occasion, pour des réparations sur la voiture ou pour le passage du permis de conduire. Toujours dans l'optique de faciliter l'accès à l'emploi. L'équipement du logement, un déménagement ou le versement du premier loyer arrivent en deuxième position sur la motivation du prêt.

74 % des dossiers présentés ont reçu un avis favorable du partenaire bancaire. Le montant du prêt peut s'élever jusqu'à 3.000 euros sur une durée de 36 mois, à un taux de 3 à 4,5 % selon les opérateurs bancaires. Aucun incident de paiement n'est à signaler.

Source : Ouest-France

lundi 19 décembre 2011

L'AFD investit en Côte d'Ivoire pour développer la microfinance

L'Agence française de développement (AFD) entend impulser les investissements directs étrangers en faveur du secteur privé et de la zone de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), notamment le domaine de la microfinance, pour lequel une convention de financement d'un organisme du domaine a été signée le 13 décembre à Abidjan.


Pour Philippe-Cyrille Breton, directeur de l'AFD en Côte d'Ivoire, "la Côte d'Ivoire est une terre de prédilection des investissements directs étrangers. La création de l'institution de microfinance marque la reprise des interventions des bailleurs dans le secteur de la microfinance en Côte d'Ivoire, après plusieurs années de crise".

750.000 euros d'aide à Advans-Côte d'Ivoire

L'AFD a ainsi accordé à un organisme de microfinance, dénommée Advans-Côte d'Ivoire, une filiale d'Advans International, une subvention de 750.000 euros (492 millions Fcfa). En juillet dernier, la Société financière internationale (IFC), l’institution du Groupe de la Banque mondiale chargée des opérations avec le secteur privé, avait déjà apporté un million de dollars au capital d'Advans-Côte d’Ivoire. Advans-Côte d'Ivoire ambitionne, d'ici cinq ans, d'offrir des prestations à plus de 45.000 clients, et d'appuyer plus de 16.000 micro-entrepreneurs.
Source : Abidjan.net

vendredi 16 décembre 2011

L'AFD soutient la microfinance au Vietnam avec un prêt d'un million d'euros

La Banque d'État du Vietnam (BEV) et l'Agence française de développement au Vietnam (AFD) ont signé le 13 décembre à Hanoï une convention de subvention à la BEV en faveur du projet d'assistance technique "amélioration du cadre juridique et renforcement des capacités de supervision et de gestion de la microfinance au Vietnam".

vietnam voyage microfinance

Ce projet, d'un montant d'un million d'euros, vise à soutenir la BEV dans le développement d'un secteur de la microfinance pérenne, qui fournisse aux populations défavorisées, aux micro-entrepreneurs et aux petites entreprises une large gamme de produits financiers. Il s'inscrit pleinement dans les actions de coopération de la France avec le Vietnam.

Améliorer la régulation et la supervision de la microfinance

La BEV est engagée dans un processus de renforcement institutionnel destiné à améliorer ses performances en tant qu'organe de régulation et de supervision des Institutions de Microfinances. Dans ce contexte, le projet financé par l'AFD permettra de conduire une analyse de l'environnement légal et réglementaire de la microfinance au Vietnam, et de renforcer les capacités de la BEV de réglementer et superviser ce secteur.

L'AFD intervient déjà dans le secteur de la microfinance au Vietnam à travers un projet en faveur du réseau des People's Credit Funds (PCF), signé en 2009 (prêt de 30 millions d'euros et subvention de 500.000 euros), et de deux projets de microfinance mis en place par Planet Finance (co-financement AFD visant au renforcement des capacités d'IMF cibles du Vietnam Microfinance Working Group dans quatre provinces du pays), et de l'ONG française Entrepreneurs du Monde (co-financement AFD d'une opération dans la province de Diên Biên).

Source : Courrier du Vietnam

mercredi 14 décembre 2011

Pour une redéfinition de la microfinance en Tunisie

Des représentants des associations de développement estiment que l'application du décret-loi, régissant l'activité des institutions de microfinance du 5 novembre 2011, conduira à la disparition des associations de développement à but non lucratif, tout en profitant aux organismes de financement à but lucratif.

microfinance tunisie

Un décret non adapté à la réalité du pays

Un séminaire régional a été organisé à Tunis par la Fédération tunisienne de développement et des microcrédits, auquel ont pris part les associations de développement dans les gouvernorats du Grand-Tunis, Bizerte, Zaghouan et Nabeul. Les participants ont considéré que ce décret-loi est "une solution importée de l'étranger et que son application en Tunisie n'est pas adaptée à la réalité du pays". En effet, ce décret-loi permet aux privés de créer des sociétés de microcrédit d'un capital de 3 millions de dinars, alors que le capital des associations de développement ne dépasse pas 200.000 dinars.

Disparition de 288 associations de développement ?

Pour les représentants des associations, ce décret-loi causera la disparition de 288 associations de développement en Tunisie, dont nombre d'entre elles opèrent dans des zones où aucune association à but lucratif ne prend le risque de travailler. 1.200 cadres et employés dans ces associations pourront, alors, perdre leurs emplois.

Le président de la Fédération tunisienne du développement et des microcrédits, Salah Dhibia a appelé les représentants des associations à adhérer à la fédération pour constituer un front commun, face aux risques qui se présentent .

Aujourd'hui, les associations de développement en Tunisie sont accusées d'absence de transparence et d'objectivité dans le traitement des demandes des crédits des citoyens, surtout que les prêts étaient octroyés, auparavant, aux personnes proches de l'ancien régime. Elles sont, aussi, accusées de mauvaise gestion et d'abus du pouvoir.

mardi 13 décembre 2011

Sénégal : taux de pénétration de 12,13% pour la microfinance

Selon les propos de Dame Gaye, directeur de cabinet du ministre de l'Entreprenariat et de la Microfinance, tenus le 8 décembre lors d'un atelier initié par le Fonds d'impulsion à la microfinance au profit des Systèmes financiers décentralisés (SFD), le secteur de la microfinance a connu ces dernières années une nette évolution avec un taux de pénétration de 12,13%.

Seynabou Ly Mbacké Senegal microfinance
Seynabou Ly Mbacké, ministre de l'Entreprenariat et de la Microfinance

405.000 emprunteurs actifs

Saluant les "résultats relativement intéressants" enregistrés par le secteur de la microfinance, Dame Gaye a indiqué qu'à la date du 30 juin 2011, le montant des crédits alloués est de 177,55 milliards de francs CFA, soit 405.000 emprunteurs actifs. Les dépôts sont évalués à 151,46 milliards de francs CFA pour 1.197.000 épargnants. Selon Gaye, la microfinance évolue dans "un cadre harmonisé" avec quatre axes stratégiques majeurs parmi lesquels "un plan d'action réactualisé" et le "soutien dynamique des partenaires techniques et financiers".

Ce qui explique les bonnes performances du secteur et l'engagement du Fonds d'impulsion à la microfinance qui, en partenariat avec la Fédération sénégalaise des sociétés d'assurance (Fssa), Pool micro-assurance santé (Pmas) et du Centre de développement et de recherche (Cidr) cherche à contribuer au développement des services de micro-assurance dans le secteur au Sénégal.

Formation à la micro-assurance

Selon le secrétaire général de la Fssa, Vadiourou Diallo, une formation en micro-assurance est nécessaire car le contexte est marqué par "une précarité des conditions de vie des populations défavorisées", avec, notamment, les difficultés d'accès aux soins et le risque financier lié à la maladie, entre autres.

D'où l'importance de l'atelier de deux jours (8 et 9 décembre), qui a eu pour ambition ambition de mettre à la disposition des décideurs, responsables et gérants de systèmes financiers décentralisés, les mécanismes de mise en place de micro-assurance en vue de contribuer à leur viabilité institutionnelle, financière et sociale.

Lire également :

- Microfinance islamique au Sénégal
- Sénégal : 20 millions FCFA pour l'entrepreneuriat féminin

lundi 12 décembre 2011

100.000 microprêts pour l'Adie !

L'Association pour le droit à l'initiative économique (Adie) vient de franchir le cap des 100.000 prêts ! Ce prêt de 3.500 euros a été octroyé à Létitia Gherhes, 34 ans, qui s'en est servi pour ouvrir un cabinet d'accompagnement santé-beauté pour les personnes fragiles à Montreuil. Elle explique : "avec l'Adie, j'ai trouvé une vraie aide et, au-delà du microcrédit, un accueil humain et une écoute. Aujourd'hui encore, ils me prodiguent des conseils très utiles sur la gestion de mon activité".

adie microcredit

Une baisse de l'activité de microcrédit depuis 2009

Ce 100.000ème microcrédit constitue un cap très symbolique pour les 450 salariés et 1700 bénévoles de l'Adie. Et, espèrent-ils, un retournement de tendance. Catherine Barbaroux, présidente de l'Adie, rappelle que "jusqu'en 2009, l'Adie avait connu une croissance forte et régulière du nombre de prêts. Mais cette activité s'est accompagnée d'une élévation du niveau de risque et, progressivement, le taux d'impayés a dérapé, passant de 6 à 9 %".

L'an dernier, l'Adie a décidé de réduire la voilure, en diminuant le nombre de prêts. Une première dans l'histoire de l'association. "Nous avons aussi revu nos méthodes de travail, en renforçant notre mission d'accompagnement, en nous donnant plus de temps pour instruire les dossiers et en renforçant nos liens avec nos partenaires naturels, comme Pôle emploi ou les missions locales", souligne Catherine Barbaroux. Cependant, depuis septembre, l'activité est repartie à la hausse.

Lire également:
- La Semaine du Microcrédit de l'Adie du 6 au 10 février 2012
- Le microcrédit en France par Catherine Barbaroux (Adie)
- Catherine Barbaroux, nouvelle présidente de l'ADIE

vendredi 9 décembre 2011

Un manifeste contre l'exclusion bancaire

Le Secours Catholique, la Croix-Rouge et l'Union nationale des centres communaux d'action sociale (Uncass) ont publié le 7 décembre un Manifeste pour l'inclusion bancaire des populations fragiles, afin de lutter contre l'exclusion sociale.

manifeste inclusion bancaire

5 à 6 millions de Français concernés

François Soulage, président du Secours Catholique, observe : "avec près de 99% de la population française ayant un compte bancaire, il est tentant de penser que l'exclusion bancaire est presque éradiquée du territoire. Or la réalité est tout autre". Si l'exclusion bancaire touche en premier lieu les précaires, elle fait aussi des ravages chez les ménages des classes moyennes, malendettés ou fragilisés par des accidents de la vie. Soit 5 à 6 millions de Français.

Le manifeste préconise donc d'endiguer ce phénomène en "renforçant l'accompagnement" des plus pauvres dans la gestion de leur budget, en luttant contre "l'illettrisme de l'argent" ou en favorisant le microcrédit. Le texte appelle aussi à voter une loi d'orientation qui reprendrait ces propositions afin de pallier le "manque d'efficience des politiques publiques" et inciterait les banques à "améliorer leurs pratiques". Il demande notamment la création d'un "fichier positif" et d'une "certification" délivrée par un institut public, financé par le Fonds de cohésion sociale.

jeudi 8 décembre 2011

La microfinance progresse en France mais des progrès restent à faire

Selon le rapport annuel de l'Observatoire de la microfinance publié le 8 décembre, le microcrédit a continué de se développer en France en 2010 mais des progrès restent encore à faire. Les microcrédits personnels, qui financent des projets d'insertion professionnelle ou sociale, ont augmenté de 43% sur un an, après une hausse de 55% en 2009. Le nombre de nouveaux prêts distribués en 2010 s'élève à 7.884, ce qui porte le nombre de microcrédits de ce type depuis 2005 à 19.403, pour un encours total de 43,4 millions d'euros. Cela équivaut à un montant moyen par prêt de 2.237 euros.

Selon une étude d'impact réalisée par la Fédération nationale des Caisses d’Épargne auprès de 807 emprunteurs, citée dans le rapport, trois quarts des emprunteurs ont vu leur situation s'améliorer grâce au recours au microcrédit personnel et la moitié des emprunteurs au chômage à l'origine ont trouvé un emploi.

Concernant le microcrédit professionnel, dont l'objet est de financer la création, le rachat ou la consolidation d'une petite entreprise permettant à son dirigeant de créer ou conforter son emploi, le montant global de prêts atteint 86,6 millions d'euros en 2010. Une progression de 22% sur un an, alors même que le nombre de garanties a chuté de 24% sur cette période.

Ces chiffres recensent les microcrédits garantis par le Fonds de cohésion sociale, géré par la Caisse des dépôts, et ne couvrent pas la totalité des microcrédits distribués.

mardi 6 décembre 2011

Babyloan : levée de fonds d'un million d'euros

Le Crédit municipal de Paris, deux caisses régionales du Crédit agricole, le fonds Equisol et la fondation AlphaOmega, créée par Maurice Tchenio (Apax Partners), sont les nouveaux partenaires de l'entreprise solidaire Babyloan, qui vient de boucler une levée de fonds de près de 1 million d'euros. La BRED, la banque Neuflize OBC et le Crédit coopératif, actionnaires d'origine, ont aussi renforcé leur participation au capital de cette société spécialisée dans le microcrédit, forte aujourd'hui de 12.500 membres et de plus de 7.000 projets financés dans une dizaine de pays.

babyloan microcredit solidaire
Babyloan : les petits prêts font les grandes histoires.

Babyloan en quelques chiffres

- Plus de 2,6 millions d'euros de prêts solidaires réalisés
- 12 700 membres ont soutenu plus de 7 500 micro-entrepreneurs
- 100% des prêts sont remboursés
- 11 pays d'action : Vietnam, Cambodge, Philippines, Tadjikistan, Bénin, Togo, Équateur, Pérou, Nicaragua, Gaza/Cisjordanie et la France.
- 2ème plateforme mondiale de micro-prêts solidaires

Lire également :

- Babyloan fête ses trois ans de service pour le microcrédit
- Interview d'Arnaud Poissonnier sur Babyloan et le microcrédit
- Arnaud Poissonnier et le microcrédit en Tunisie

lundi 5 décembre 2011

Aung San Suu Kyi, Hillary Clinton et la microfinance

Le 2 décembre, la secrétaire d’État américaine Hillary Clinton a rencontré l'opposante birmane Aung San Suu Kyi, à Rangoun. Celle-ci s'est montrée optimiste en espérant que la démocratie finirait par arriver dans son pays. Hillary Clinton a embrassé la lauréate du prix Nobel de la paix sur les deux joues en arrivant dans cette bâtisse délabrée de Rangoun. Une scène inimaginable l'an dernier, lorsque la "Dame" de Rangoun était toujours en résidence surveillée. Aung San Suu Kyi a apporté son soutien à la première visite "historique" d'un chef de la diplomatie américaine dans son pays depuis plus de cinquante ans et à la rencontre de Mme Clinton avec les nouveaux dirigeants du régime "civil".

Hillary Clinton Aung San Suu Kyi
Hillary Clinton et Aung San Suu Kyi à Rangoun.

1,2 million de dollars d'aide américaine à la Birmanie

À la fin de sa visite, Hillary Clinton a annoncé une aide de 1,2 million de dollars pour soutenir le microcrédit, les soins de santé et les victimes des mines. Elle a en revanche insisté sur le fait que la Birmanie devrait faire plus pour voir lever les sanctions économiques. Autre signe de l'adoucissement de la ligne américaine, elle s'éloigne de l'idée d'une enquête de l'Onu sur les violations des droits de l'Homme, voulant laisser une chance aux dirigeants de déterminer les responsabilités eux-mêmes.

mercredi 30 novembre 2011

L'offre de microcrédit est insuffisante en Suisse

Selon son rapport "Finance Inclusive en Suisse: L’état du microcrédit en Suisse Romande" publié aujourd'hui par le World Microfinance Forum Geneva (WMFG), entre 7.000 et 134.000 entrepreneurs pourraient avoir besoin d'un microcrédit en Suisse.

World Microfinance Forum Geneva

Côté offre, le rapport relève que les deux organisations à but non lucratif "leaders en termes de clients", Fondetec à Genève et Microcrédit Solidaire à Lausanne, ont accordé à elles deux 40 microprêts en 2010. C'est peu en comparaison de ce que l'ADIE fait en France.

De trop rares banques ont investi ce marché. La Banque Cantonale Vaudoise fait figure d'exception, avec 3.000 clients pour sa facilité de paiement aux PME, "utilisée dans une large part pour un montant inférieur à 30.000 francs". Pour répondre à la demande insatisfaite, Pete Sparreboom, directeur de programme au WFMG, encourage "les banques à partager leurs expériences, comme celle de la BCV, pour montrer qu'elles peuvent agir sur ce marché".

Source : Le Temps

lundi 28 novembre 2011

Vikram Akula quitte SKS Microfinance

Vikram Akula, pionnier du concept de la microfinance à but lucratif, a quitté le 23 novembre sa société SKS, en proie à de graves difficultés depuis un an.

vikram akua sks microfinance
Vikram Akula en couverture de l'édition indienne de Forbes.

Vikram Akula avait pourtant tout pour lui : diplômé de Yale et de l'université de Chicago, ancien de McKinsey, cet homme brillant, toujours vêtu de la traditionnelle tunique indienne, est depuis des années le héraut de la lutte contre la pauvreté. Sa célébrité, il la doit à la création de SKS Microfinance en 1997, une société octroyant des microcrédits aux Indiens les plus pauvres pour les aider à lancer une activité productive, sur le modèle élaboré par Muhammad Yunus, prix Nobel de la Paix.

Microfinance à but lucratif

Mais la vraie innovation introduite par Akula, c'est la notion de microfinance à but lucratif. Persuadé que cette activité pouvait être très rentable et que l'accès aux marchés financiers était la seule façon de lever les fonds correspondants à l'énorme potentiel de crédits qu'il voyait en Inde, le fondateur, qui avait fait entrer George Soros dans son tour de table, a introduit SKS en Bourse en août 2010, avec un succès retentissant : l'opération a permis de lever 358 millions de dollars et l'action s'est envolée jusqu'à plus de 1.400 roupies en septembre 2010. Elle n'en vaut plus désormais qu'environ 115.

Car, entre-temps, les autorités de l'Andhra Pradesh, Etat indien où la microfinance est la plus importante, ont lancé une offensive réglementaire contre le secteur, accusé de pratiquer des taux d'intérêts abusifs et de pousser les pauvres au surendettement. Depuis, l'activité est quasiment gelée, tant pour l'octroi de prêts que pour les remboursements. Désormais lourdement en pertes, SKS cherche à lever des capitaux frais.

Source : Les Echos

jeudi 24 novembre 2011

Yunus prône le social business devant la Commission européenne

Le 18 novembre, le Prix Nobel de la Paix Muhammad Yunus a donné un discours sur le social business (économie solidaire) devant la Commission Européenne, à Bruxelles. Dans le discours introductif d'une session intitulée "Économie solidaire et innovation sociale", Yunus a plaidé pour le développement de l'économie sociale en Europe et a souligné l'échec de la civilisation actuelle à résoudre les problèmes de pauvreté, de chômage, de dégradation de l'environnement et de la santé. Il a appelé à créer les fondations d'une nouvelle civilisation pour créer un monde où tous ces problèmes seraient résolus grâce à l'économie solidaire. Il a proposé de donner la direction de cette initiative à la jeunesse.

yunus social business UE
Muhammad Yunus ; Grazyna Henclewska, vice-Premier ministre de Pologne ; Michel Barnier, Commissaire européen au Marché Intérieur et aux Services ; et Staffan Nilsson, Président du Comité économique et social européen.

José Manuel Durão Barroso, Président de la Commission européenne, a déclaré que l'économie solidaire pouvait être un levier puissant de changement pour mieux atteindre le bien commun. Il a également souligné que l'Union Européenne pourrait accélérer le développement de cette économie solidaire, qui représente des millions d'emplois.

Michel Barnier, Commissaire européen au Marché intérieur et aux Services, a remercié Muhammad Yunus pour son discours, en ajoutant que "l'économie solidaire est une des solutions non exploitées pour le marché commun européen".

Lire également :

- Muhammad Yunus en Russie pur le social business
- Muhammad Yunus en Corée du Sud pour l'économie solidaire
- Muhammad Yunus à Washington DC pour promouvoir l'économie solidaire
- La semaine française de Muhammad Yunus

mardi 22 novembre 2011

La Semaine du Microcrédit de l'Adie du 6 au 10 février 2012

Dans un communiqué, l'Adie annonce qu'en 2012, la Semaine du Microcrédit sera organisée du 6 au 10 février. Cette année, l’Adie a décidé d'aller à la rencontre du public non pas en extérieur mais directement chez ses principaux partenaires prescripteurs tels que Pôle emploi et les CCI afin de les mobiliser autour d'une cause commune : la création d'entreprise comme outil de lutte contre le chômage.

semaine micrcredit 2012 adie

Cette campagne de proximité sera précédée, du 16 janvier au 5 février, d'une campagne de sensibilisation, élaborée gracieusement par l'agence DDB Nouveau Monde, afin de mieux faire connaître l'Adie et sa mission.

Colloque populaire et forum d'informations à Paris

Par ailleurs, pour cette 8ème édition, fortement marquée par le calendrier et les enjeux des échéances électorales, l’Adie organisera pour la première fois, un colloque populaire "inversé". A cette occasion, la parole sera donnée aux micro-entrepreneurs accompagnés et financés par l'Adie, les auditeurs, experts et leaders d'opinion étant à leur écoute. Leurs témoignages permettront de formuler des propositions concrètes aux candidats à l'élection présidentielle.

Enfin, un forum d'informations à Paris et des animations dans certaines grandes villes de province seront également organisés, auxquels s'ajouteront des journées portes ouvertes dans les antennes de l'Adie.

Lire également :

- Le microcrédit en France par Catherine Barbaroux (Adie)
- Bilan de l'ADIE en 2010 pour le microcrédit

vendredi 18 novembre 2011

L'AFD soutient le microcrédit à Soweto

A l’occasion de la tournée d’Alain Juppé, ministre français des Affaires étrangères, en Afrique du Sud puis au Nigéria, l’Agence française de développement (AFD) a révélé son soutien à une banque locale de microcrédit à Soweto. Le chef de la diplomatie française, qui a passé deux jours en Afrique du Sud, jeudi 10 et vendredi 11 novembre, s’est effectivement rendu dans ce quartier de la périphérie de Johannesburg, pour visiter cette institution financière ainsi qu’une école, toutes deux financées par l’AFD.

soweto
On imagine bien Alain Juppé à Soweto.

Par la même occasion, il a inauguré les nouveaux locaux de l’Institut français à Johannesburg. Au-delà de l’assistance de cette institution française, il s’agit de donner un nouvel élan au dialogue politique avec l’Afrique du Sud, un pays considéré comme un partenaire essentiel en Afrique.

Source : Les Afriques

jeudi 17 novembre 2011

Yunus pour la création d'un G25

Dans un entretien publié sur La Tribune, Muhammad Yunus, fondateur de la Grameen Bank, revient sur le Global Social Business Summit organisé à Vienne, du 9 au 12 novembre, et qui a réuni 500 entrepreneurs, financiers, représentants d'institutions gouvernementales, universitaires, étudiants, venus de 56 pays, autour du social business. Muhammad Yunus prône la création d'un G25 avec un pays pauvre représentant chaque continent, et un fonds international de social business.

Muhammad Yunus, promoteur international du social business.

Pourquoi ce think tank est-il intervenu une semaine après le G20 ?

Pour le G20, j'avais fait deux propositions, reprises par Nicolas Sarkozy. La première voulait que le G20 intègre le social dans ses discussions. La globalisation a un impact direct sur la vie quotidienne. On ne peut séparer l'économie du social. Ma deuxième proposition vise à la transformation du G20 en un G25 dans lequel, pour chaque continent, un pays pauvre siégerait à part entière. Car, si les nations les plus démunies ne sont pas invitées à la table des discussions, elles ne sont pas prises en considération. L'équilibre de la planète en dépend. Le président Sarkozy y est favorable. Nous sommes déjà en discussion avec le président Felipe Calderon pour le prochain G20 qui aura lieu à Mexico en juin 2012.

Que pensez-vous de la taxe sur les transactions financières ?

Elle est totalement légitime ; reste à savoir pour quelle utilisation. À son origine, la taxe Tobin était destinée à combattre la pauvreté, on a perdu de vue cet objectif. Ma proposition est de créer un fonds international de social business qui, parallèlement au FMI, sera destiné à trouver des solutions aux problèmes sociaux de pauvreté et de chômage. Géré comme une institution internationale, avec des correspondants locaux, en toute transparence, ce fonds ouvert à tous serait, sur le principe du microcrédit, destiné à financer des projets d'entreprises, en particulier ceux des jeunes. Pour lutter contre la pauvreté, ressortir les recettes du passé, en donnant des subventions à tel ou tel pays, ne donne pas des résultats probants. Il faut soutenir les initiatives individuelles. Il est urgent de mettre en place cette institution pour démontrer par des exemples concrets que le microcrédit à grande échelle est efficace. J'espère qu'on parviendra à créer ce fonds d'ici le prochain G20. Mais il faut bousculer les agendas.

Qu'attendez-vous de la France ?

Depuis que j'ai créé le social business, avec des groupes français, comme Danone, au premier chef, mais aussi Veolia, Schneider Electric, Crédit Agricole, à leur initiative, nous avons développé des activités pour combattre la pauvreté au Bangladesh. Sur le plan politique, Nicolas Sarkozy m'a apporté son soutien. HEC a créé la première chaire de social business. La France peut jouer un rôle moteur dans la création d'une civilisation plus solidaire.

mercredi 16 novembre 2011

Pauvreté et microcrédit au Pays basque

Le Secours catholique vient de faire connaître les statistiques sur l'état de la pauvreté en France. Et en Pays basque, la pauvreté est en augmentation. En 2009, la délégation de Bayonne et du Pays basque avait reçu 5.655 familles. Elles ont été 6.770 en 2010. Et les aides directes sont passées de 87.799 en 2009 à 94.853 en 2010. Jacques Grégoire, président du Secours catholique au Pays basque précise que "l'augmentation est particulièrement sensible chez les femmes seules, les couples sans enfants et les mères isolées".

microcredit pays basque
Jacques Grégoire, président du Secours catholique au Pays basque.

Boutiques solidaires et microcrédit

Afin de répondre aux attentes de ces personnes pauvres, le Secours catholique a mis en place des boutiques solidaires. Il en existe sept en Pays basque, et une huitième devrait ouvrir bientôt à Hendaye. Les personnes sont ainsi accès gratuitement aux produits de la boutique. Autre initiative : le microcrédit.

Mis en place avec le Crédit mutuel, le microcrédit s'adresse à des personnes qui n'ont plus accès au système bancaire. "Il sert souvent à l'achat ou à la réparation de véhicules", remarque Jacques Grégoire, citant l'exemple d'un bénéficiaire qui put faire l'achat d'un camion-pizza. Lequel lui donne, depuis lors, toute satisfaction. "Nous n'avons déploré aucune casse sur le microcrédit de l'an dernier, constate avec satisfaction le président du Secours catholique. Si jamais une famille ne peut payer, le bénévole référent la rencontre et, avec le Crédit Mutuel, trouve un arrangement. C'est un accompagnement qui permet à ces microcrédits d'arriver à terme".

Jacques Grégoire tient d'autant plus à cette initiative qu'elle correspond bien au nouvel esprit que veut insuffler le Secours catholique : "ce n'est plus de l'assistanat. On met la personne face à ses responsabilités. Il est, d'ailleurs, devenu très rare que l'on donne de l'argent de la main à la main".

Source : Sud Ouest

mardi 15 novembre 2011

Lutter contre les dérives de la microfinance

Le quotidien québécois Le Devoir a publié un article d'Alexandre Shields sur les dérives qui ont récemment touché le microcrédit dans l’État indien d'Andhra Pradesh. Selon le rapport mondial 2012 de la Campagne du Sommet du Microcrédit, la microfinance a en effet succombé à la course effrénée aux profits et la tendance à laisser les clients s'embourber dans une spirale d'endettement insoutenable.

campagne sommet micocredit

«Comme le sexe, la microfinance peut être sans risque si elle est pratiquée de façon responsable »

Elisabeth Rhyne, directrice générale du Center for Financial Inclusion à ACCION, affirme : "comme le sexe, la microfinance peut être sans risque si elle est pratiquée de façon responsable. Néanmoins, nous avons vu récemment que tous les acteurs du secteur de la microfinance ne pratiquent pas forcément une microfinance sans risque. Comme avec toute activité risquée, les acteurs de la microfinance peuvent être tentés de suivre une voie qui les éloigne des relations saines et durables avec leurs clients. Il suffit de voir ce qui s'est passé dans l'Andhra Pradesh en Inde, où la tentation de la croissance rapide pour gagner des parts de marché, du prestige et des profits a poussé les prêteurs à encourager le surendettement des clients avec des conséquences néfastes prévisibles pour les clients et les prêteurs".

Michael Schlein, chef de la direction d'ACCION, renchérit : "si l'Andhra Pradesh a été le déclic, je pense que les problèmes sont plus profonds et qu'ils se sont aggravés au fil des années. Quels sont les véritables problèmes ? Les vraies questions portent sur le surendettement, les mauvaises pratiques de recouvrement, la tarification, les frais et l'impact. Tels sont les réels problèmes auxquels il faut trouver des solutions".

Vers une meilleure réglementation et plus de transparence

D'où l'idée de mettre au point un « label d'excellence ». Le but est de cibler les institutions qui fournissent des produits et services accessibles aux populations pauvres et qui les aident à s'affranchir de la pauvreté en se basant sur un ensemble de critères. Le sujet sera d'ailleurs au cœur des discussions lors du sommet du microcrédit, organisé du 14 au 17 novembre, à Valladolid, en Espagne. Mais déjà, plusieurs acteurs du secteur s'entendent sur une priorité : accroître la transparence des IMF.

Il faudra pour cela éviter que le secteur ne sombre dans le capitalisme débridé des grandes institutions. Le même fléau du court terme qui a contribué à provoquer la crise financière de 2008-2009. Andrew Hilton, directeur du Center for the Study of Financial Innovation, pose la question : "le secteur continuera-t-il à progresser -- croître, offrir de nouveaux produits, servir des segments mieux nantis du marché -- jusqu'à ce que les IMF ressemblent aux autres institutions financières traditionnelles (banques, sociétés de crédit à la consommation, etc.) ? Ou reviendra-t-il à ses origines comme source plus modeste de petits crédits pour le marché relativement limité des groupes de personnes à revenu faible, généralement dans les pays pauvres ?"

lundi 14 novembre 2011

Grands Prix de la finance solidaire 2011

L'association professionnelle Finansol et Le Monde Argent ont présenté le 3 novembre la deuxième édition des Grands Prix de la finance solidaire, qui récompensent cinq projets à forte utilité sociale. Chaque lauréat a reçu une dotation financière de 5.000 euros. Tous les films réalisés à cette occasion sont disponible sur la page YouTube de Finansol.

finance solidaire

3,1 milliards d'encours de produits financiers solidaires

Au 31 décembre 2010, l'encours des produits financiers solidaires atteignait 3,1 milliards d'euros, en hausse de 29% sur un an. Environ 900.000 personnes en France détiennent l'un des 126 produits solidaires labellisés par Finansol. Grâce à leur épargne, 685 millions d'euros ont été injectés dans des projets solidaires en 2010 (+35%).

Qui a bénéficié de cet argent ? Il a servi à financer des projets dédiés à l'environnement (39%), au logement social (37%), à l'emploi (18%) et des aides au développement économique des pays du Sud (6%). En 2010, 3 400 emplois ont été créés et 2 500 familles ont pu être logées grâce à la finance solidaire.

Palmarès des Grands Prix de la finance solidaire

Prix coup de cœur : Adage accompagne des femmes en grande précarité, originaires d’Île-de-France, dans leur retour à l’emploi. Et leur propose, en partenariat avec l’hôpital Bichat, une préparation au concours d’aide-soignant-auxiliaire de puériculture. Adage a bénéficié d’apports en capital de France active et de la Nef.

Prix moins de 10 salariés : les Doigts Qui Rêvent fabrique des livres tactiles illustrés pour les enfants malvoyants en collaboration avec un chantier d’insertion. L’association bénéficie de dons versés via le livret Épargne autrement de la Maif (voir aussi notre reportage photo)

Prix de 10 à 50 salariés : Terre de liens collecte des fonds auprès du grand public pour racheter des terres agricoles et permettre à des paysans pratiquant une agriculture biologique et responsable de s’installer. Grâce à sa foncière, dont tout épargnant peut devenir actionnaire, cette société a pu, en trois ans, lever 21 millions d’euros.

Prix plus de 50 salariés : le groupe Archer a fait du développement local de l’emploi et de la réinsertion des personnes en difficulté ses priorités. Il a, par exemple, créé un atelier de fabrication de chaussures dans la Drôme... Archer bénéficie de fonds investis par deux financeurs solidaires : la Sifa et Garrigue.

Prix solidarité internationale : Cocovico est un marché coopératif situé au cœur d’Abidjan. Conçu par et pour des femmes issues du monde rural, il leur permet d’écouler leur production agricole dans un lieu sûr et salubre. Elles y trouvent également un dortoir, un dispensaire... Cette structure a reçu un prêt d’Oikocrédit, organisme international de microcrédit qui fait appel à l’épargne institutionnelle et privée.

mardi 8 novembre 2011

Le Val-de-Marne lance le microcrédit personnel

En partenariat avec le Crédit municipal de Paris, le conseil général du Val-de-Marne a lancé officiellement le 7 novembre le microcrédit personnel, un prêt destiné aux particuliers, allant de 300 à 3.000 euros (5.000 pour les cas exceptionnels). D'après Fabienne Sicard, chargé de projet au conseil général, "ce dispositif est destiné à toute personne de plus de 18 ans qui ne peut pas avoir accès aux prêts bancaires classiques. Cela concerne aussi bien les salariés aux revenus très faibles ou en situation de précarité, les plus de 65 ans, les personnes handicapées. Les seules conditions, c'est d'avoir un projet et une capacité de remboursement".

val de marne logoLogo du Val-de-Marne

30% des Val-de-Marnais n'ont pas accès au crédit classique

Ce microcrédit permet aux personnes d'éviter le circuit bancaire traditionnel et de se fourvoyer dans l'engrenage du surendettement. Pierre Coilbault, vice-président PS du conseil général, rappelle que "dans le Val-de-Marne, 30% des habitants n'ont pas accès au crédit classique".

La durée de remboursement s'étend de 6 à 36 mois et est calculée en fonction des ressources du demandeur et de la nature de sa demande. Les intérêts sont de 4% mais le conseil général du Val-de-Marne prend en charge cette somme. "C'est un engagement qui revient à proposer un crédit à taux zéro", soutient Pierre Coilbault. Cerise sur le gâteau : les personnes qui bénéficient de ces miniprêts peuvent être accompagnées par un conseiller. "Cela peut leur permettre de s'orienter dans le maquis des dispositifs", souligne l'élu. Dans le département, l'association Familles rurales propose déjà ce type de microcrédit dont la signature officielle date du mois de juillet.

mercredi 2 novembre 2011

L'Academie catholique de France soutient le microcrédit

L'Académie catholique de France, née en 2007, s'apprête à sortir son premier ouvrage, Pauvretés et urgences sociales, aux Éditions Parole et Silence. Un précis de 100 pages auquel Xavier Emmanuelli (co-fondateur de Médecin Sans Frontières en 1971) a apporté sa contribution en précisant que "l'urgence est une méthode pour sortir de l'urgence".

academie catholique de france
Parmi les nombreuses propositions, figure l'incitation aux particuliers à investir dans le microcrédit en France en les faisant bénéficier des mêmes mesures que les PME. Inspirée de l’Académie catholique de Mayence, en Allemagne, l’Académie catholique de France est composée de 70 clercs et de laïcs chargés de comprendre l'opinion publique sur les questions de société posées par l’actualité tout en reliant leurs travaux avec l’apport de la pensée catholique, ou plus largement chrétienne.

lundi 31 octobre 2011

Pep Bonet, photographe du microcrédit en Amérique Centrale

Pep Bonet microcredit
Pep Bonet, photographe catalan de 37 ans, a réalisé en octobre 2010 un reportage photo sur le microcrédit en Amérique Centrale (Honduras, Nicaragua, Salvador et Guatemala). Pour ce reportage, intitulé "La banque des pauvres", Pep Bonet a travaillé avec l'association espagnole Treball Solidari.

Maintes fois primé, Pep Bonet a reçu, en 2009, le 2e prix du World Press Photo, catégorie portrait. Il a notamment réalisé des reportages photo sur Lemmy Kilmister, chanteur du groupe de hard rock Mötörhead, les ravages de la guerre civile en Sierra Léone, ainsi que les malades atteints du Sida en Afrique. Ses photos sont visibles sur le site de l'agence Noor. A ne pas manquer !

vendredi 28 octobre 2011

Muhammad Yunus en Russie pour le social business

Muhammad Yunus, fondateur de la Grameen Bank et Prix Nobel de la Paix en 2006, s'est rendu à Moscou du 19 au 22 octobre, sur invitation d'Elvira Sakhipzadovna Nabiullina, ministre du Développement Economique, afin de discuter de l'économie sociale (social business). Ce n'est pas première fois que Yunus se rend dans un pays étranger pour propager sa vision économique. En effet, en août dernier, il s'était rendu pour les mêmes raisons à Washington aux États-Unis, et à Séoul en Corée du Sud.

Yunus Russia social businessMuhammad Yunus et Elvira Sakhipzadovna Nabiullina à Moscou.

Le ministre du Développement Économique a identifié les villes mono-industrielles (monograd, en russe) des régions les plus reculées de Russie comme zones prioritaires d'expérimentation de programme d'économie solidaire. Il existe 370 villes mono-industrielles (et donc aux mains d'une seule entreprise) dans lesquelles la population subit les fermetures d'usines, entraînant du chômage et la mort d'économies locales.

Muhammad Yunus a également rencontré Yuriev Evgeny, conseiller du Président Medvedev sur les questions sociales. Ils ont discuté de la possibilité d'utiliser l'économie solidaire pour résoudre deux problèmes majeurs : la situation des mères célibataires vivant, sous le seuil de la pauvreté, avec plus de deux enfants, et la situation des jeunes alcooliques et toxicomanes. Une prochaine discussion aura lieu le mois à l'occasion du Global Social Business Summit, organisé à Vienne du 10 au 12 novembre.

Enfin, Muhammad Yunus a signé un memorandum d'entente avec Sergey Katyrin, le Président de la Chambre du Commerce russe dans le but de promouvoir l'économie solidaire dans le pays.

mercredi 26 octobre 2011

PlaNet Finance, la fondation Ardi et les énergies renouvelables

La Fondation Ardi et PlaNet Finance ont organisé le 25 octobre une journée de l'énergie, dans le but de soutenir le développement, l’accès et l’utilisation durable d’énergies renouvelables à travers la microfinance au Maroc et en Égypte. Cette journée, qui s'est déroulée à Chefchaouen au Maroc, avait pour objectif de promouvoir le projet FREEME (Promotion des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique au Maroc et en Égypte). Le projet FREEME a été particulièrement présenté aux bénéficiaires du microcrédit, aux clients de la Fondation Ardi et aux principaux acteurs de la région intéressés.

projet freeme planet finance ardiLogo du projet FREEME, conduit par PlaNet Finance et la Fondation Ardi.

1,35 million d'euros de budget

D’une durée de 3 ans, le projet FREEME dispose d’un budget total pour les deux pays de 1,35 million d’euros, financé à 75% par l’Union Européenne. 4.800 personnes devraient bénéficier du programme au Maroc et en Égypte d’ici 2012. Lancé en avril 2010 au Maroc, par un consortium de partenaires européens et locaux, il est mené par PlaNet Finance, organisation de solidarité internationale œuvrant pour le développement de la microfinance.

Lire également :

- PlaNet Finance lance le programme "Microfinance et femmes" en Afrique centrale
- PlaNet Finance récolte des fonds pour sauver les huîtres du Japon
- Interview d'Arnaud Ventura sur PlaNet Finance et la microfinance

mardi 25 octobre 2011

Le Liban avance dans le classement mondial sur la microfinance

Dans son dernier rapport, l'Economist Intelligence Unit (EIU) a classé le Liban au 38e rang mondial parmi 55 pays en termes d'environnement propice à la microfinance. Le Liban a ainsi amélioré sa position dans le classement par rapport à 2010 où ce dernier figurait au 49e rang. Avec un score de 33,5, le Liban se place ainsi au-dessus de la moyenne des pays de la région du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord (MENA) inclus dans l'étude (32,2 points), mais en dessous de la moyenne mondiale qui s'établit à 41,5 points.

microfinance liban
L'étude de l'institut de recherche affilié à la revue britannique The Economist a classé 55 pays du monde en fonction de l'environnement des affaires propice à la microfinance. Le score attribué aux pays est calculé en additionnant les pratiques réglementaires de chaque État aux instances soutenant la microfinance moins le facteur d'ajustement. Ce dernier est basé sur le score de stabilité obtenu par chaque pays et représente l'impact que pourrait causer un choc politique ou une faible gouvernance sur l'environnement de la microfinance.

Dans le monde, le Liban s'est ainsi placé avant la Chine et le Sénégal alors qu'il s'est fait devancer par le Maroc et Madagascar. Parmi les pays du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord, le Liban s'est en revanche placé avant l'Égypte et le Yémen. En termes de cadre réglementaire, le Liban s'est classé au 42e rang parmi les 55 pays du classement avec un score de 37,5. Dans cette catégorie, la place du Liban est restée inchangée par rapport à 2010. Par ailleurs, le Liban a été classé au 25e rang dans la catégorie relative au cadre réglementaire avec un score de 35.

Les obstacles à la microfinance au Liban

En ce qui concerne les pratiques de régulation, l'Economist Intelligence Unit a souligné que les institutions de microcrédits non règlementées au Liban rencontrent des obstacles si elles souhaitent se former et fonctionner. Celles qui sont réglementées ont toutefois une capacité limitée à contrôler et superviser les entreprises de microfinance. Le rapport indique en outre que les normes nationales de comptabilité existent au Liban mais ne sont respectées que par les institutions de microcrédits. Quant à savoir si les règlementations en matière de technologie en place dans le pays permettent l'innovation dans la microfinance, comme dans le secteur de la téléphonie mobile, l'EIU a souligné que l'environnement s'améliore et que les activités sont actuellement dans une phase pilote. Il convient enfin de préciser que le pays a été épargné de tous les troubles politiques susceptibles d'affecter les opérations de microfinance, toujours selon le rapport, cité par le Lebanon Weekly Monitor de la Bank Audi.

Source : L'Orient Le Jour

LienLire également :

- Évolution de la microfinance au Liban
- L'USAID alloue 12 millions de dollars pour la microfinance au Liban

lundi 24 octobre 2011

La Commission européenne veut réglementer la microfinance

Convaincue que le microcrédit constitue une réponse efficace à la crise, la Commission européenne se montre décidée à soutenir le secteur. Dernière initiative en date : la publication, en anglais, d'un code de bonne conduite à destination des institutions de microfinance. Selon un fonctionnaire de Bruxelles, "c'est un marché en plein développement. Comme dans les pays du Sud, le microcrédit est un outil performant pour lutter contre le chômage en Europe, notamment dans les États de l'est de l'Union".

muhammad yunusMuhammad Yunus, fondateur de la Grameen Bank et
propagateur du microcrédit au Bangladesh.

Converger les pratiques des 27 pays de l'UE

En Europe, le nombre d'institutions qui délivrent des microprêts n'est pas connu précisément. Elles seraient entre 300 et 350, dans les 27 pays de l'Union. Leurs façons de travailler sont très disparates, notamment en raison de législations nationales dissemblables. Le code permettra sans doute de faire converger les pratiques.

Ce texte, dont la rédaction a été pilotée par l'université anglaise de Salford, est structuré en cinq chapitres : gouvernance, management du risque, indicateurs de reporting, système d'information, relation avec les clients et les investisseurs. Un sixième point, autour de la performance sociale, est prévu pour l'an prochain. "Comment diriger un organisme de microfinance ? Comment gérer la relation client-prêteur ? Quelle attitude adopter avec ceux qui ne peuvent rembourser le prêt ? Toutes ces questions sont abordées, dans le détail", explique un membre de la Commission européenne qui a travaillé sur le sujet. Environ 160 critères sont référencés. Ils sont classés par ordre d'importance. Certains s'adressent à toutes les institutions, d'autres uniquement aux grandes structures. "C'est un texte très ambitieux, souligne Laure Coussirat-Coustère, directrice des opérations de l'Association pour le droit à l'initiative économique (Adie). Le code sert d'abord à indiquer une direction, à montrer ce vers quoi nous devons aller".

Des interrogations, tout de même...

À ce stade, le code ne comporte aucune obligation. Ne s'engagent dans la démarche, pour essayer de coller aux critères, que les institutions qui le souhaitent. L'initiative suscite néanmoins des interrogations. Les professionnels aimeraient savoir si, à l'avenir, Bruxelles se servira du code pour délivrer ses subventions. Ils se demandent aussi qui payera l'audit servant à évaluer les institutions. Pour l'instant, les membres de la Commission européenne ne semblent pas savoir comment évoluera le projet. Ils envisagent de créer un site Internet permettant de rendre public le nom des organismes s'étant engagés dans la démarche. Ils assurent aussi réfléchir à la mise en place d'un label européen, d'ici un à deux ans. Bref, le secteur de la microfinance n'en est qu'au début du long chemin menant à une plus grande professionnalisation.

Source : La Croix.

vendredi 21 octobre 2011

Transparence de la microfinance en Afrique

130 personnes ont participé à la quatrième Foire aux Investisseurs en microfinance organisée par African Microfinance Transparency (AMT) les 13 et 14 octobre 2011 à Accra, au Ghana. L’événement a rassemblé 54 IMF africaines notées provenant de 20 pays, 24 investisseurs en microfinance et plusieurs fournisseurs de systèmes d'information et de gestion (SIG).

African microfinance transparency
La Foire a alterné entre des sessions de speed dating et un éventail de présentations en rapport avec le secteur de la microfinance en Afrique. Les participants ont été contactés à l’avance afin qu’ils choisissent quelles IMF ou investisseurs ils souhaitaient rencontrer, et plus de 500 réunions individuelles ont été organisées.

Niveau record de sponsors et d'investisseurs

Cette année, la Foire a atteint un niveau record en termes de nombre de sponsors et d’investisseurs présents, et une fois de plus, les IMF ont participé en nombre. Comme chaque année, la Foire s’est tenue la même semaine que l’Assemblée Générale d’AMT et qu’une formation pour les IMF sur la gestion de la performance sociale, assurée par le "Social Performance Task Force".

Professeur Kusi, le conseiller spécial du ministre des Finances du Ghana, a reconnu que "les pratiques transparentes, ainsi que l’efficacité, aideront les institutions de microfinance à lever des fonds, à un niveau local et international, ce qui à son tour soutiendra la croissance de leurs portefeuilles ainsi que l’attrait d’un plus grand nombre de clients". Il a également souligné que "les institutions de microfinance ouvertes et transparentes doivent devenir la norme dans le secteur".

- Lire le communiqué d'African Microfinance Transparency.

jeudi 20 octobre 2011

Message de Muhammad Yunus à la Pologne

Dans un message vidéo, Muhammad Yunus, fondateur de la Grameen Bank et actuel président du Yunus Centre, s'adresse à la Pologne, actuellement à la présidence du Conseil de l'Union européenne. Le propagateur du microcrédit au Bangladesh demande aux autorités de mettre en place une économie qui n'est pas guidée pas le profit maximal mais qui tient compte avant tout des enjeux sociaux et environnementaux, afin de lutter contre la pauvreté et l'exclusion. Yunus expose ainsi son concept de "social business" ou "d'économie solidaire". La Pologne lui répondra-t-elle ?



Lire également :

- Muhammad Yunus en Corée du Sud pour l'économie solidaire
- Muhammad Yunus à Washington DC pour promouvoir l'économie solidaire
- La semaine française de Muhammad Yunus

Microcrédit au Lac-Saint-Jean au Québec

Marie-Annick Fortin, directrice générale du Fonds d’Entraide Communautaire de microcrédit Lac-Saint-Jean, a lancé le 26 septembre un tout nouveau service. Le FEC existe depuis 1994 au Saguenay et l’organisme aura des bureaux à Alma et Roberval, au Québec.

Lac-Saint-Jean QuébecMagnifique paysage de Lac-Saint-Jean, au Québec.

La stratégie développée sera les petits prêts, au maximum 5 000 dollars, pour développer sa petite entreprise : "depuis trois ans, l’envie d’être au Lac-Saint-Jean était présente. Nous allons avoir deux conseillers en poste à travers la région [...] Le député Alexandre Cloutier est allé chercher des enveloppes discrétionnaires à Québec. Sa volonté était d’offrir ce service dans sa communauté". Si une personne souhaite développer son entreprise en médecine non traditionnelle, commerce de détail ou encore en arts, le FEC analysera les demandes et aidera les futurs entrepreneurs à réaliser le plan d’affaires.

Un objectif de 10 entreprises pour Lac-Saint-Jean

Des ateliers de quatre à huit semaines seront proposés aux futurs entrepreneurs afin de réaliser un plan d’affaires préliminaire avant l’analyse finale. Marie-Annick fortin annonce : "au Saguenay, nous donnons 15 prêts annuellement. Nous aidons environ 150 personnes. Nous aimerions que pour la première année, qu’entre 15 000 $ et 20 000 $ soient émis en prêts pour 50 personnes". A Saguenay, le FEC a déjà créé 200 entreprises depuis 1994. Pour le Lac-Saint-Jean, le but est de créer une dizaine de petites entreprises dès la première année.

mercredi 19 octobre 2011

BNP Paribas mise sur PerMicro et le microcrédit en Italie

La banque de détail italienne BNL, filiale de BNP Paribas, a annoncé le 14 octobre un partenariat exclusif avec la principale institution de microfinance du pays, PerMicro. L'établissement, acquis en 2006 par BNP Paribas, va acquérir 15 % des parts de l'IMF et également souscrire à son augmentation de capital actuellement en cours. Au terme de la transaction, la participation de BNL devrait donc être portée à 25 % pour un investissement total de 1,5 million d'euros.

Logo de PerMicro : le microcrédit en Italie.

Corrado Ferretti, Président de PerMicro précise que "la banque deviendra ainsi l'actionnaire majoritaire aux côtés, notamment, du Fonds européen d'investissement". Andrea Veltri, responsable financement banque de détail chez BNL, ajoute qu'"en plus des financements que nous allons apporter, nous fournirons un soutien opérationnel en installant au sein de nos agences des espaces PerMicro".

PerMicro et le microcrédit en Italie

Pour PerMicro, qui opère depuis 2008, l'accord passé avec l'une des principales banques de détail italiennes lui permettra de poursuivre la lutte contre l'exclusion financière, sa priorité. Selon un rapport de la Commission européenne, en 2010, 23 % des Italiens jugeaient difficile l'accès à un compte bancaire de base. En Italie, la microfinance est moins développée qu'en France : c'est ainsi qu'en 2011, PerMicro va atteindre son objectif de 900 prêts accordés alors qu'en France, l'Adie en a accordé plus de 12.000 en 2010.

Ci-dessous, une vidéo de présentation de PerMicro.


mardi 18 octobre 2011

Maria Nowak défend la microfinance dans Le Monde

Dans un débat intitulé "Que peuvent les États face aux marchés ?", publié dans Le Monde en date du 18 octobre, Maria Nowak, ancienne présidente de l'Adie, défend la microfinance. Elle explique : "il existe deux finances de l'ombre. Celle du haut, qui nous occupe ici, et qui profite à quelques-uns. Et celle du bas, le microcrédit, qui est ma spécialité, mais qui n'intéresse personne, alors qu'elle concerne quatre milliards d'individus. Le moment est venu de réduire celle du haut et de développer celle du bas".

Les Indignés, le printemps arabe, le capitalisme fou...

Maria Nowak continue : "mais comme les États sont de plus en plus dépendants de la finance, il semble difficile d'imposer à celle-ci les régulations nécessaires. Il faut donc développer les capacités d'initiative des plus pauvres, de ceux qui paient le prix de la crise alors qu'ils n'en sont pas les responsables. Le coin de ciel bleu, c'est, pour moi, que les gens commencent à en avoir marre. Les Indignés, le printemps arabe... On commence à comprendre que l'on est arrivé à la fin, non pas de l'économie de marché ou du libéralisme, mais d'un capitalisme fou qui ne profite qu'à quelques-uns. Il faut que le capitalisme fasse sa perestroïka, car il est arrivé au même stade que le communisme quand il l'a faite, c'est-à-dire qu'il ne fonctionnait tout simplement plus."

Lire également :

- Bilan de l'ADIE en 2010 pour le microcrédit
- Catherine Barbaroux, nouvelle présidente de l'ADIE

lundi 17 octobre 2011

Nouvelle étude du CGAP sur la finance responsable

Le Groupe Consultatif d'Assistance aux Pauvres (CGAP), organisme mondial dont la mission est de faciliter l'accès au crédit aux personnes pauvres dans le monde entier, vient de publier l'étude
"Responsible finance : putting principles to work", qui estime que le secteur de la microfinance poursuit ses efforts en faveur d'une finance responsable, notamment par des mesures de protection des clients et la prévention du surendettement.



La volonté de faire croître rapidement la microfinance dans les nouveaux marchés s'accompagne d'une détermination renouvelée à fournir un accès à des services financiers responsables, dont les plus grands bénéfices intéressent les personnes pauvres.

Vers une amélioration des contrôles internes

Le CGAP indique que cette évolution peut aussi être bénéfique pour les organismes, car le renforcement de la protection des clients peut aller de pair avec une plus grande fidélité de ceux-ci et une demande pour un éventail plus large de services financiers. Ces organismes qui échouent à améliorer la protection du client encourent le risque d'une réglementation gouvernementale plus forte de leur marché, et même l'éloignement des investisseurs dont le double objectif est d'aider les personnes pauvres aussi bien que de dégager de solides résultats.

Kate McKee, co-auteur de l'étude, estime qu'"aujourd'hui, on comprend beaucoup mieux le besoin d'améliorer les contrôles internes pour des organismes comme les bureaux de crédit et de mettre en place une réglementation saine, tout cela dans l'optique de fournir des services financiers responsables aux 2,7 milliards de personnes qui n'ont pas encore d'accès formel à des comptes d'épargne ou à des crédits. Les fournisseurs de services de microfinance montrent qu'ils ont compris qu'ils doivent en faire plus pour protéger leur base de clients, et ne pas se contenter de la faire augmenter".