mardi 26 avril 2011

Muhammd Yunus n'a pas détourné l'argent de la Grameen Bank


Selon le ministre bangladais des Finances, le Prix Nobel de la paix bangladais Muhammad Yunus, fondateur de la Grameen Bank, a été lavé du soupçon d'avoir détourné l'argent donné par la Norvège à la banque de microcrédit qu'il avait fondée.

Pas de détournement de fonds

En décembre 2010, un documentaire norvégien accusait Muhammed Yunus d'avoir détourné 96 millions de dollars d'aide à la Grameen Bank afin d'alimenter d'autres branches du groupe Grameen. M. Yunus, 70 ans, a été reconnu innocent par la Norvège mais le premier ministre du Bangladesh, Mme Cheikh Hasina, l'a ensuite accusé de " sucer le sang des pauvres ". La commission d'enquête nommée par le gouvernement bangladais n'a trouvé aucune preuve concernant un éventuel détournement de fonds, ni sur les accusations selon lesquelles la Grameen Bank aurait fait payer des taux d'intérêt excessifs aux emprunteurs pauvres. M. Yunus avait été démis de son poste de directeur général à la Grameen Bank


La Grameen Bank, un énorme conglomérat

L'enquête révèle toutefois une "large tendance à bafouer les lois et réglementations dans la gestion de la banque". D'après le responsable de l'enquête, A.K. Monowar Uddin Ahmed, "il y a besoin d'un nouveau cadre juridique" pour réguler la banque et ses nombreuses entreprises affiliées œuvrant dans le social, parfois dans le cadre de lucratives coentreprises étrangères."La Grameen Bank est maintenant le genre d'énorme conglomérat que l'on voit en Corée du Sud ou au Japon", a-t-il ajouté.

La Grameen Bank jouit d'une énorme influence au Bangladesh où le groupe dispose aujourd'hui d'activités associées dans l'énergie solaire, la téléphonie mobile et l'agroalimentaire. Mais selon l'enquête, cette expansion est en inadéquation avec les règles originelles de la Grameen Bank. Elle a violé à maintes reprises ses propres réglementations, selon le rapport de l'enquête dont l'AFP a obtenu copie.

Lire également

- Muhammad Yunus, le microcrédit et les mégaprofits
- Muhammad Yunus licencié de la Grameen Bank
- L'affaire Muhammad Yunus - Bangladesh

vendredi 22 avril 2011

La microfinance au Pérou

Terra Femina a publié un article sur la microfinance au Pérou, dont le développement depuis les années 1980 a amplement participé au boom économique que connaît actuellement le pays. D'après MIX Market, en 2009, 3 millions de Péruviens empruntaient un total de 5,4 milliards de dollars, pour un prêt moyen de 1.271 dollars.


Le Pérou, un pays de microfinance

Comme la Bolivie, le Pérou est un pays de microfinance. Aujourd’hui, il existe plus de 4 millions de microentrepreneurs au Pérou, et 70% des personnes en âge de travailler le font dans une Petite et Moyenne Entreprise (PME). Terra Femina s'est penché sur le cas de deux institutions de microfinance (IMF) : l'ONG Promujer, dédiée aux femmes d'Amérique latine, et la Caja Municipale de Arequipa (Caisse Municipale d’Arequipa, ou CMAC).

Promujer

Promujer recherche surtout un développement complet des clientes. Naldi N. Delgado Cruz, directrice national de Promujer, explique : « Nous utilisons la microfinance comme un outil afin que les personnes sortent de leur condition de pauvreté, de leur condition d’exclusion. Mais notre objectif n’est pas de maximiser nos revenus, ou d’avoir les meilleurs indicateurs »

La Caja Municipale de Arequipa

La différence entre une Caja Municipale et une Banque de Microfinance ne se trouve pas dans le fonctionnement ni dans les produits, mais plutôt dans la façon dont les bénéfices sont réinvestis. Selon Jaime Elard Guzman Ramos, chef de produits à la CMAC, « l’argent généré par une banque est investi à Lima ou à l’étranger, cela dépend de la volonté des actionnaires. Tandis qu’avec les Cajas Municipales, cet argent est réinjecté dans l’économie locale ».

Pour en savoir plus

- Lire l'intégralité de l'article de Terre Femina ici
- Lire l'article "Le crédit collectif, une garantie et un soutien au Pérou"
- Données de Mix Market sur la microfinance au Pérou

jeudi 21 avril 2011

La microfinance en Ouzbekistan

Mix Market, la National Association of Microfinance Organizations and Credit Unions of Uzbekistan (NAMOCU) et le Programme de Développement des Nations Unies en Ouzbekistan ont publié en mars 2011 le rapport "Uzbekistan 2009 Microfinance Analysis & Benchmarking Report".

microfinance uzbekistan ouzbekistan
La microfinance se développe depuis la fin des années 1990

Le rapport explique le développement de la microfinance en Ouzbekistan depuis la fin des années 1990. A cette époque, le gouvernement a en effet décidé de mieux financer l'entrepreneuriat privé, les TPE et les PME, qui sont le moteur de toute économie. Dès 1998, des ONG internationales ont participé à cet essor mais leur présence en Ouzbekistan reste à ce jour limitée, notamment en comparaison des autres pays de l'Asie Centrale. Un fait que l'on doit sûrement imputé au gouvernement kleptocratique d'Islam Karimov, Président du pays depuis 1990 (avant de passer le pouvoir à sa fille Goulnara dans quelques années ?).

Au 1er janvier 2010, les services de microfinance sont fournis par 32 institutions de microfinance, 102 banques coopératives, ainsi que par la banque commerciale créé à la demande de l'Etat : la Mikrokreditbank. 35% des institutions de microfinance concentrent leurs activités dans la région de Taschent, en raison de l'attraction de la capitale Taschkent et de l'exode rural vers les centres urbains. Fin 2010, un nouveau programme de mesures de développement de la microfinance et du secteur financier non-bancaire pour la période 2011-2015 a été voté.

Un secteur encore limité

Pourtant, le marché de la microfinance ouzbek est le moins développé des pays d'Asie Centrale, à la fois en termes de taux de pénétrations et de nombre de clients. En 2009, les deux pays où la microfinance est le plus développée sont le Kirghizistan et le Tajikistan, comme on peut le voir sur le tableau ci-dessous (cliquez sur l'image pour l'agrandir) :

microfinance ouzbekistan asie centrale
Lisez le rapport complet sur Mix Market ici.

mercredi 20 avril 2011

La microfinance au Burkina Faso

La journaliste Véronique Narame a publié sur son blog un article sur l'expansion de la microfinance au Burkina Faso. Cet article est publié dans le magazine African Banker avril-juin 2011. Il se penche surtout sur le Réseau des Caisses populaires du Burkina (RCPB), créé en 1972 et chef de file de la microfinance au Burkina Faso.

Reseau caisses populaires Burkina Faso microfinance
Les offres variées du RCPB

Les offres du Réseau des Caisses populaires du Burkina (RCPB) s’adressent aux personnes qui ont difficilement accès aux services financiers conventionnels, mais qui souhaitent décider de leurs projets. Commerçants, agriculteurs, artisans, fonctionnaires et salariés du secteur privé, entrepreneurs, associations… les usagers des Caisses populaires constituent une épargne via des comptes de dépôts à vue et des dépôts à terme rémunérés.

Trois types de plan d’épargne leurs sont proposés : l’épargne nantie qui est utilisée comme garantie pour les prêts ; l’épargne volontaire qui permet aux membres d’accéder à une avance sur salaire et l’épargne à objectif destinée à divers projets (logement, soins de santé).

Différentes offres de crédits sont accessibles afin de financer des achats personnels ou communautaires, d’acquérir du matériel, du bétail, de financer des équipements, d’acheter des intrants… D’autres formules sont destinées aux femmes de milieu rural, et leur fournissent l’occasion d’exercer des activités génératrices de revenus. Elles se regroupent et constituent alors des Caisses villageoises.

Lire l'article intégral sur le blog de Véronique Narame.

Débat : la nouvelle finance au service de la société

Les 2 et 3 avril 2011, l'Université de la Terre a organisé un colloque sur le thème "Bâtir une nouvelle société". Un des 21 débats s'intitulaient "La nouvelle finance au service de la société". Parmi les sujet abordés : les banques solidaires, le financement éthique, la microfinance et les services de prêts et d'épargne en ligne...

Le débat était animé par Stanislas Dupré, directeur général du cabinet de conseil en développement durable Utopies et auteur de Que font-ils de notre argent ? (2010). Les intervenants étaient :
- Claude Alphandéry, défenseur de l'économie solidaire et Président d’honneur de France Active ;
- Jean-Louis Bancel, Président du Crédit Coopératif ;
- Jean-Christophe Capelli, fondateur de Friendsclear (Prêt entre épargnants) ;
- Jacques Généreux, économiste, actuellement membre du Parti de Gauche.
La vidéo intégrale du débat est disponible ici. Voici quelques extraits de leurs propos :

Jacques Généreux : "une nouvelle finance pour tous les financements"

La nouvelle finance ne peut pas être seulement ce qu'il y a de marginal aujourd'hui à côté de ce qui fait le financement des économies, des entreprises et des États. La nouvelle finance, c'est une nouvelle finance pour tous les financements, c'est une nouvelle finance de l'entreprise ordinaire, c'est une nouvelle finance internationale, c'est un nouveau mode de financement des besoins publics. Il ne peut pas y avoir une finance éthique d'un côté et une finance qui ne serait pas éthique ; des investissements socialement responsables et des investissements qui ne le seraient pas. Cela na aucune espèce de sens.

Claude Alphandéry : "Besoins nouveaux = financements nouveaux"

Il n'y a pas de financements nouveaux s'il n'y a pas ne face des besoins nouveaux. France Active est née pour aider les banques à reconsidérer leur approche sur ces petits porteurs de projets, individuels ou collectifs, pour sortir de la précarité ou pour satisfaire des besoins collectifs non satisfaits par le marché ou l’État. Nous avons pensé que nous pouvions le faire en donnant une nouvelle instruction sur ces projets : efficacité économique et aspect social, avec une garantie sur un risque partagé avec le banquier.

Jean-Christophe Capelli, fondateur de Friendsclear.

Jean-Christophe Capelli : "la finance participative par Internet"

Dans la banque et la finance, vieux métiers pourtant, l’innovation est faible. On a des porteurs de projets atypiques, ne rentrant pas forcément dans les filières bancaires classiques, de l’autre, des épargnants curieux. Nous avons créé un site de finance participative, Friendsclear : d’un côté, on a des entrepreneurs qui ont des projets, cherchant de petits montants (moins de 10 000 €), et de l’autre, de petits épargnants.

Jean Louis Bancel : "le theres is no alternative n'est pas vrai"

Le Crédit Coopératif a presque 120 ans et est banque coopérative et alternative. Je pense que le TINA (there is no alternative) n’est pas vrai, n’est pas juste. Pour preuve, le thème de notre rapport coopératif cette année est "L’avenir est entre nos mains". Nous sommes pionniers dans la finance de partage (le premier fond de partage avec le CCFD en Europe). Nous avons reversé 2,6 millions d’Euros en 2010 à des associations.

lundi 18 avril 2011

Fouad Abdelmoumni et la microfinance au Maghreb

Le quotidien El Watan a publié le 18 avril un entretien avec l'économiste marocain Fouad Abdelmoumni, chef de l'institution de microfinance Al Amana depuis sa fondation en 1997. Selon lui, la microfinance "n'est qu'un outil parmi une infinité d'autres qui doivent répondre aux besoins sociaux".

fouad abdelmoummi al amana microfinance maroc algerie

Il y a beaucoup de divergence d'opinions entre les experts sur le cadre adéquat pour développer la microfinance. Quel est votre avis ?

La tendance universelle a été que la création de la microfinance se développe beaucoup mieux dans des cadres spécialisés et que par la suite, le développement et la maturation de ces institutions exigent leur intégration dans le tissu financier national. A mon avis, la création se passe mieux avec des institutions dédiées mais très vite arrive un terme où leur intégration dans ou à côté des institutions classiques est nécessaire.

Les dispositifs de promotion de l'entrepreneuriat en Algérie sont financés par des banques commerciales. Pensez-vous que ce soit l'idéal ?

Je n'ai pas la prétention de connaître la situation exacte du tissu financier en Algérie, mais en partant de l'expérience internationale, je dirai que les révolutions mentales dans ce genre de structures ont été vécues à plusieurs reprises. Elles ont su évoluer mais très souvent, cette évolution exige aussi une grande ouverture sur le changement, sur l'innovation y compris l'innovation législative et institutionnelle et beaucoup de capacités de drainer le savoir-faire qui s'est développé ailleurs tout en exigeant qu'il soit fortement adapté au contexte local.

Pensez-vous que la microfinance soit la meilleure réponse à la pauvreté et aux conditions socioéconomiques qui ont poussé les peuples arabes à la révolte ?

La microfinance ne peut pas et ne doit pas prétendre être une réponse. Elle n'est qu'un outil parmi une infinité d'autres qui doivent répondre aux besoins sociaux. Le risque qu'il y a avec la microfinance c'est que dans beaucoup de pays elle a été utilisée pour dissimuler le retrait de l'État de ses responsabilités sociales et pour les problèmes de pauvreté et d'exclusion. L'idée était avant tout de faire du microcrédit en considérant qu'il répond à tous les besoins, ce qui est un mensonge grossier. A mon avis, il est erroné de condamner un outil parce qu'il ne répond pas à tous les problèmes, mais il est criminel aussi de prétendre que de l'aspirine va répondre aux besoins d'un corps grandement malade.

Pour en savoir plus sur la microfinance au Maghreb

Entretien vidéo de Fouad Abdelmoummi qui aborde, le temps de quatre questions, les a priori réticents à la création d'une association de microfinance au Maroc, le rôle complémentaire de celui des banques locales joué par Al Amana, le soutien des bailleurs de fonds ou les impacts tangibles de l'accès au microcrédit dans le pays.

vendredi 15 avril 2011

Sénégal : le plafond d’usure à 27% doit être revu à la baisse

Lors d'un panel sur la microfinance organisé par la Direction de la Microfinance et le cabinet Access Finance Gestion, le 25 février à l'Université Dakar Bourguiba (UDB) au Sénégal, des experts se sont étonnées des taux d'intérêts pratiqués par les systèmes décentralisés. Selon ces experts, les réflexions doivent être menées en vue de revoir le plafond d’usure et permettre aux couches vulnérables de tirer meilleur profit de la microfinance.


Intervenant dans le débat, le professeur Sakhir Thiam s’est étonné de constater que les clients payent les taxes en plus des taux d’intérêt. Un paradoxe dont les explications sont situées par le directeur de l’Unité de formation et recherche de l’Université de Dakar-Bourguiba, Makhtar Sakho, dans le cadre réglementaire et législatif qui régit le secteur financier.

Ce cadre autorise les institutions de microfinance à faire des prêts avec un taux d’intérêt effectif global qui peut aller jusqu’à 27%. « Ce plafond d’usure de 27% mérite une réflexion en rapport avec les capacités de remboursement de la clientèle et les taux d’inflation constatés dans l’espace de l'Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) et doit pousser à une réflexion sur le différentiel entre le plafond d’usure et le taux d’inflation ». Même si, reconnaît-il, les systèmes financiers décentralisés supportent des coûts de collecte de la ressource et des charges inhérents à l’exploitation. Toutefois le Dr Sakho s’est refusé d’aller vite en besogne, « on ne peut pas dire que les systèmes financiers ne font pas le travail ou n’ont pas lutté contre la vulnérabilité ou la pauvreté, sachant qu’historiquement, ils ont été mis en place pour lutter contre l’usure ».

Cependant, le panéliste a jugé le taux d’usure « prohibitif » et méritant une réflexion approfondie. Par ailleurs, pour Ibrahima Thiaré, enseignant à l’UDB et spécialiste de la microfinance, « il est difficile de dire que les institutions de microfinance ont atteint leurs objectifs sociaux et économiques. Le souci de l’efficacité et la recherche de gros profits ont finalement fait oublier les objectifs sociaux ».

Note :

La Direction de la Microfinance (DMF) a été créée en 2003 avec pour mission de promouvoir et développer le secteur de la microfinance au Sénégal. Ce qui traduit l’engagement de l’Etat à mettre en place un cadre concret d’appui à la stratégie de promotion des micro et petites entreprises, de réduction de la pauvreté et de promotion du développement économique et social.

Source : Sud Quotidien

mercredi 13 avril 2011

Guide de l'accompagnement au microcrédit

Les Clés de la Banque viennent de mettre en ligne son guide 2011 "Microcrédit personnel - le guide de l’accompagnement" (pour la télécharger : clic droit et "enregistrez la cible du lien sous"). En effet, le rôle de l’accompagnement est primordial pour chercher à appréhender une situation globale, parfois complexe et multidimensionnelle.

Guide accompagnement microcredit 2011 Federation bancaire française

Le guide explique les deux grandes phases d’une demande de microcrédit :
La phase "amont" doit permettre de valider le projet du demandeur et d’identifier si le microcrédit est une réponse adaptée.
1. Le diagnostic
2. L’orientation
3. La qualification du projet
4. L’évaluation financière du projet
5. L’évaluation budgétaire
6. La présentation du dossier au partenaire bancaire

La phase "aval" débute à l’octroi du microcrédit et s’étale sur toute la durée de remboursement. Elle intègre un suivi coordonné entre l’accompagnant et l’établissement de crédit, qui permettra d’optimiser les chances de réussite du projet.
7. La signature de l’offre de contrat de crédit
8. L’accompagnement du projet et le suivi préventif
9. L’accompagnement bancaire

Notes


Les Clés de la Banque est un service mis à la disposition du public par la Fédération Bancaire Française, et destiné à lui apporter les renseignements et les conseils dont il peut avoir besoin pour comprendre les mécanismes bancaires et les utiliser au mieux.

La Fédération Bancaire Française est l’organisation professionnelle qui représente toutes les banques installées en France. Elle compte 430 entreprises bancaires adhérentes de toutes origines (commerciales, coopératives ou mutualistes), françaises ou étrangères.

mardi 12 avril 2011

L'Algérie veut développer la microfinance pour les TPE

A l'occasion de la conférence internationale de la microfinance organisée du 10 au 12 avril à Alger, réunissant près de 150 représentants d'institutions publiques, de banques et d'établissements financiers, d'associations professionnelles, de chefs d'entreprises d'experts nationaux et internationaux de la région Mena spécialistes de la microfinance, le gouvernement algérien a annoncé la révision de la loi sur la PME en vue d’introduire de nouveaux mécanismes de promotion de la microfinance pour la création de la très petite entreprise (TPE).

mohammed benmeradi algerie industrie microfinance
Mohamed Benmeradi, ministre de l'Industrie.

Microfinance et développement économique durable

La conférence est co-organisée par le ministère de l’Industrie et de la Promotion de l’investissement (MIPI) et la coopération allemande au développement en Algérie GIZ (Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit) dans le cadre du programme Développement économique durable (DEVED) que finance le ministère fédéral allemand de la Coopération économique et du Développement, pour le compte de l’Algérie.

Le représentant personnel du ministre Mohamed Benmeradi a insisté sur la nécessité de développer la microfinance dans la région MENA (Moyen-Orient et Afrique du Nord) sachant que la PME représente plus de 80 % du tissu algérien industriel et occupe 56 % de la population active en créant 35 % de la valeur ajoutée.

Algerie Allemagne microfinance
Microfinance et connexions germano-algériennes.

Un partenariat avec l'Allemagne

Une experte à GIZ explique que pour réussir le financement de la TPE par la microfinance, « il faut un dialogue avec les associations professionnelles et tous ceux qui ont un rôle à jouer dans la création de l’entreprise ». Elle pense ainsi que « c’est un sujet qui doit intéresser tous les secteurs, universités, consultants, experts, formation professionnelle, l’agence de promotion de la PME, les centres de facilitations… » Ils doivent tous contribuer, selon elle, à faire de la TPE « une entreprise viable économiquement et consciente écologiquement et pour ce qui est des ressources humaines »

Les Allemands conseillent aux Algériens « de lancer un débat de fond, essentiellement autour de la démarche à entreprendre pour l’introduction de la microfinance en Algérie en examinant l’opportunité de l’insérer au sein de la sphère bancaire et financière ou de l’introduire dans le cadre d’une démarche institutionnelle similaire à celles des systèmes des fonds et agences ». Ils leur proposent même une troisième voie « consistant à mettre en place un cadre légal et réglementaire propre à cette activité venant enrichir l’offre bancaire et celle des agences et fonds publics ».

Source : Le Quotidien d'Oran

lundi 11 avril 2011

Conférence du CESE sur le business social le 27 avril 2011

Antoine Frérot, PDG de Veolia Environnement, organisera le 27 avril au Conseil économique, social et environnemental (CESE) une conférence sur le social business, en présence de Muhammad Yunus, fondateur de la Grameen Bank, dans le cadre de la publication de son dernier livre en français, Building Social Business: The New Kind of Capitalism That Serves Humanity's Most Pressing Needs.

conseil economique social environnemental cese microfinance muhammad yunus 2011

Parmi les invités, Maria Nowak, ex-Présidente de l'ADIE, Emmanuel Faber, directeur général de Danone, et Michel Rocard interviendront sur la question : "Du microcrédit au social business : réalités ou utopies pour le rôle social des entreprises ?".

En 2010, le CESE avait déjà publié le rapport "Le microcrédit : une opportunité économique et sociale ?".

vendredi 8 avril 2011

Atelier Microfinance par Convergences 2015

Convergences 2015, plate-forme permanente de réflexion et d’action destinée à favoriser de nouvelles approches et de nouvelles synergies entre acteurs privés, publics et solidaires pour la réduction de la pauvreté, organise le mardi 12 avril un atelier sur le thème : « Quels enjeux pour la microfinance ? »

enjeux microfinance microcredit inde convergences 2015 ACTED Oxus

L’objectif de cet atelier est de permettre une réflexion et un échange autour des questions clés liées à la microfinance aujourd’hui : les problèmes rencontrés pour aborder ce sujet, la question de la fiabilité des sources ainsi que les récentes actualités du secteur. Le déroulé de l’atelier est le suivant :
1. Présentation et questions principales
2. Quelles sont les sources fiables et les acteurs de référence dans le secteur ?
3. Questions « expertes » : comprendre le fonctionnement du microcrédit
4. Traiter l’actualité : retour sur « la crise en Inde »

Cet atelier aura lieu de 9h à 10h30 dans les locaux d’ACTED - 33, rue Godot de Mauroy - 75009 PARIS, et sera suivi d’un petit-déjeuner avec des professionnels du secteur de la microfinance en France et à l’international.

Si vous êtes intéressés par cet atelier et souhaitez y participer, envoyez un mail à marion.duffieux@oxusnetwork.org ou téléphonez au 01 42 65 78 85.

jeudi 7 avril 2011

Soutien de Nicolas Sarkozy à Yunus

nicolas sarkozy facebook juif yunus G20 microfinance

Le 5 avril 2011, le Président de la République Française Nicolas Sarkozy a écrit à Muhammad Yunus, fondateur récemment licencié de la Grameen Bank. Rappelons que les deux hommes se sont déjà rencontrés en mars 2008. Dans sa lettre, Nicolas Sarkozy lui apporte son soutien et espère pouvoir collaborer pus étroitement avec lui, notamment dans le cadre de la Présidence française du G20. Voici la lettre dans son intégralité :
Je vous remercie de votre lettre du 25 mars dernier, dans laquelle vous évoquez en termes chaleureux l'agenda de travail de la présidence française du G20 ainsi que votre proposition d'élargir la composition du groupe pour y faire participer davantage de pays moins avancés.

Je voudrais d'abord vous dire combien je suis heureux de pouvoir compter sur votre soutien pour faire progresser les travaux du G20 dans deux directions que j'estime aujourd'hui, comme vous indispensables : le développement d'une part et la dimension sociale de la mondialisation d'autre part.

Permettez-moi de vous dire une fois de plus combien votre entreprise de "social business", qui a permis un large accès au crédit à des populations pauvres dans votre pays, est admirée en France. Elle a fait beaucoup pour le rayonnement du Bangladesh. le monde a besoin de projets innovants pour faire reculer la pauvreté et les inégalités, et la création de la Grameen Bank a été une initiative audacieuse, source d'inspiration pour la communauté internationale.

Je connais les difficultés que vous traversez actuellement. J'ai confiance dans les institutions de votre pays pour trouver une solution juste à celles-ci. Le gouvernement français se tiendra étroitement informé et il ne manquera pas d'aborder cette question avec les autorités du Bangladesh dans les prochains jours.

Je serais heureux pour ma part de vous accueillir à nouveau à Paris cette année, pour poursuivre avant le Sommet de Cannes des 3 et 4 novembre les travaux engagés par la présidence française du G20 en matière de lutte contre la pauvreté et l'exclusion.

Enfin, je vous remercie de votre proposition relative à l'élargissement du G20. Comme vous le savez, j'ai été favorable dès la première réunion du G20 à la plus large ouverture de ce groupe vers les pays non-membres, en particulier les pays les moins avancés. J'ai ainsi obtenu que deux pays africains au moins puissent désormais être invités chaque année. S'agissant de votre propre pays, dont vous vous faites l'avocat avec chaleur, nous envisageons de l'associer, ainsi que d'autres pays en développement, à des événements de la présidence française, à défaut de pouvoir l'inviter au Sommet de Cannes.

Je vous prie d'agréer, Monsieur le Professeur, l'expression de mes sentiments les meilleurs.


mercredi 6 avril 2011

Interview d'Arnaud Ventura (PlaNet Finance) sur la microfinance

Le Figaro a consacré aujourd'hui une page entière sur la situation troublée de la microfinance (licenciement de Muhammad Yunus de la Grameen Bank, surendettements en Inde, remise en cause des IMF cotés en bourse). Dans une interview, Arnaud Ventura, cofondateur et vice-Président de PlaNet Finance, donne son point de vue sur ce "discrédit" de la microfinance.

Comment expliquer le discrédit du microcrédit ?

La violence des réactions est à la hauteur des espoirs déçus. La microfinance a été portée aux nues pendant dix ans, présentée comme une recette miracle. C'était excessif et forcément incomplet. La microfinance ne représente qu'un portefeuille de 65 milliards de dollars, contre 100 milliards d'aide au développement. Par ailleurs, il y a, comme dans toutes les industries, des échecs et parfois des abus.

Que pensez-vous des accusations contre Yunus ?

Les autorités du Bangladesh voient Yunus comme une menace politique depuis plusieurs années déjà. Elles ont profité de la campagne générale de dénigrement du microcrédit pour l'évincer de sa banque. J'ai été surpris de la brutalité de la manœuvre. À ce stade, il faudrait une pression internationale très forte pour que le Bangladesh revienne sur sa décision.

La vague de suicides en Inde n'est-elle pas problématique ?

Il faut relativiser. Dans les campagnes indiennes, il y a malheureusement 15 000 suicides par an depuis des années ! Les suicides en Inde existaient bien avant la microfinance. Moins de 2 % des personnes qui se suicident le font pour des problèmes de surendettement. L'Inde est un très grand pays. Les problèmes existent principalement dans l'Andra Pradesh...

Journée "microcrédit et social business" à Dijon

Le 13 avril 2011, l'ESC Dijon organise une journée de débats sur le thème « Mirocrédit : Contexte, Enjeux et Peer to peer ». Arnaud Poissonnier, fondateur de la plateforme de microcrédit en ligne Babyloan en est l'invité spécial.

babyloan tour Dijon arnaud poissonnier microcredit mobile banking

Cette année, Babyloan organise un tour de France dans une douzaine de villes de province pour venir à la rencontre des « babyloniens », mais aussi pour échanger lors de moments conviviaux et débattre autour de l'économie solidaire. L'étape dijonnaise, en partenariat avec la Jeune Chambre Économique de Dijon, se tient le mardi 12 avril à 19h au bar L'Embarcadère. Toutes les informations sont ici.

Le lendemain mercredi 13 avril, le Groupe ESC Dijon Bourgogne reçoit Babyloan et son Président Fondateur, Arnaud Poissonnier, pour une journée spéciale « Microcrédit et Social Business ». Des ateliers auront lieu toute la journée et Arnaud Poissonnier interviendra à la mi-journée dans un cours pour les étudiants sur le thème du « Online Lending ».

Le programme de la journée :
9h45 - 10h45 : Intervention de Saleh Khan (ESC Dijon) sur le « Mobile Banking »
11h00 - 12h00 : Intervention de Yoann Guirimand (Octopus) sur « Management Information Systems in Microfinance »
12h00 - 13h00 : Cours d'Arnaud Poissonnier (Babyloan) sur le « Online Lending »
13h00 - 14h00 : « Microfinance Sandwich Writers Club », rendez-vous hebdomadaire de la Chaire de Microfinance pour discuter de problématiques propres au sujet, en présence d'Arnaud Poissonnier et de Yoann Guirimand
14h00 - 16h30 : Journée Social Business avec la Jeune Chambre Économique de Dijon, en présence de Jérôme Poix (JCE), Arvind Ashta (Titulaire de la Chaire de Microfinance) et Arnaud Poissonnier
16h45 - 17h15 : Rencontre avec Stéphan Bourcieu
17h30 : Conférence d'Arnaud Poissonnier sur le thème « Mirocrédit : Contexte, Enjeux et Peer to peer », en présence de Marie-Anne de Villepin (BNP Paribas) et Philippe Guichandut (Fondation Grameen Crédit Agricole)

lundi 4 avril 2011

Martin Dahinden : "la microfinance est un outil efficace"

Martin Dahinden, directeur de la Direction du développement et de la coopération (DDC), l'agence officielle de coopération et d'aide au développement de la Confédération suisse, a publié le 18 mars 2011 dans Le Temps une tribune intitulée "Malgré les critiques récurrentes, la microfinance est un outil efficace". Martin Dahinden a confiance dans l'avenir d'un système soutenant des millions de foyers pauvres et de petites entreprises.

Martin Dahinden, directeur de la Direction du développement et de la coopération
Martin Dahinden, directeur de la Direction du
développement et de la coopération (DDC).


Comme la Suisse du XIXè siècle...

La microfinance permet à des millions de foyers et de petites entreprises de se sortir de la misère. Pour la Direction du développement et de la coopération (DDC), cet instrument reste essentiel pour le développement économique et social. Mais la microfinance n'est pas non plus la panacée. Récemment, les critiques se sont multipliées et nous nous devons de les écouter.

Si, en Suisse, l'accès à l'épargne, aux assurances, aux systèmes de transfert d'argent ou au crédit est une évidence, ce n'est pas le cas pour les populations défavorisées des pays en développement. Mais même les banques et assurances helvétiques ne se sont pas faites en un jour. Le système des banques Raiffeisen a été fondé pendant la deuxième moitié du XIXe siècle, dans le but d'offrir aux familles pauvres et rurales une alternative à l'endettement auprès de prêteurs locaux, en encourageant l'épargne et en facilitant l'accès au crédit à des conditions «équitables». A la même époque, face au manque d'intérêt des banques d'affaires pour les petites et moyennes entreprises, les revendications politiques du mouvement démocratique ont donné naissance aux banques cantonales.

Comme dans la Suisse du XIXe siècle, l'accès aux services financiers est aujourd'hui d'une grande utilité pour les foyers pauvres et les petites entreprises des pays en développement, qui peuvent ainsi se constituer des réserves pour subvenir à leurs besoins en période de disette et financer des achats importants ou des investissements. L'épargne et les assurances permettent de mieux faire face aux conséquences matérielles des maladies, des mauvaises récoltes ou d'autres risques. La microfinance va donc beaucoup plus loin que le microcrédit.



Depuis les débuts de la coopération au développement, les initiatives favorisant le financement du développement et la mise sur pied de systèmes bancaires jouent un rôle important. Après quelques essais infructueux, les premiers modèles d'épargne et de crédit économiquement viables ont vu le jour dans les années 80. Assortis d'une palette de services novateurs et soutenus par des projets pilotes gérés avec sérieux, ces modèles ont prouvé que les foyers pauvres et les petites entreprises étaient capables d'épargner et de rembourser leur crédit. Aujourd'hui, le Bangladesh et l'Inde comptent chacun 30 millions de clients pauvres, dont la majorité sont des femmes, qui ont accès à des services financiers. Les établissements financiers que la DDC soutient dans le monde servent plus de 8 millions de clients et de clientes.

Malgré cela, les taux «équitables» et l'efficacité de la microfinance sont toujours contestés, même dans les milieux politiques. Les services financiers aident-ils vraiment les pauvres à sortir de la misère? Qu'apportent-ils aux femmes ?



La commercialisation débridée de la microfinance

Les critiques fustigent les excès d'une commercialisation débridée de la microfinance. Au terme d'une phase de lancement, les établissements de crédit et caisses d'épargne que soutient l'aide suisse au développement sont eux aussi censés être efficaces et couvrir leurs coûts. Ils doivent s'affranchir de l'aide au développement et offrir durablement une large palette de services financiers à un maximum de clients. Mais la commercialisation n'est pas sans danger. On le voit clairement depuis quelques mois, avec la crise de la microfinance et ses conséquences politiques dans l'Etat fédéral indien d'Andra Pradesh. Une concurrence malsaine sur un marché du crédit en progression exponentielle a conduit à des octrois de crédits incertains. D'où un surendettement de nombreux petits emprunteurs et une rupture généralisée des remboursements.

Cette évolution repose notamment sur les stratégies des investisseurs et des établissements de microfinance, qui visent avant tout la croissance rapide avec un maximum de rendement à la clé. Cette politique, dont le seul but est de faire fructifier la vente de crédits, a pour effet le surendettement des clients pauvres. Elle néglige complètement le service à la clientèle, la qualité de l'épargne et le développement à long terme d'établissements financiers solides. Le manque de transparence dans l'établissement des taux d'intérêt, auquel s'ajoutent des taux de remboursement et d'intérêt aberrants, nuit à la réputation de la microfinance et sape la confiance des clients. De plus, différentes évaluations ont relativisé l'impact et les attentes excessives posées à la microfinance.

Des mesures doivent donc effectivement être prises, ne serait-ce que pour éviter de faire le lit du populisme et prévenir les excès de zèle du législateur, dont les clients de la microfinance font les frais. Mais ces controverses planétaires soulignent aussi l'importance économique et politique des systèmes financiers. L'«industrie de la microfinance» brasse aujourd'hui des milliards. Dans ce secteur, les gestionnaires de fonds domiciliés en Suisse sont parmi les premiers au monde. Là aussi, les promoteurs de la microfinance devraient se poser des questions.



Prendre en compte les critiques de la microfinance

Malgré toutes ces critiques, personne ne peut contester l'apport que représentent les caisses d'épargne, les assurances et les services de transfert d'argent et de crédit de qualité professionnelle. Dans de nombreux pays du Sud, l'offre de services financiers adaptés aux besoins est encore rudimentaire. L'État indien d'Andra Pradesh représente à cet égard un cas d'école: 82% des ménages ont contracté plusieurs dettes auprès de prêteurs privés et s'acquittent de remboursements bien supérieurs aux taux d'intérêt des établissements de microcrédit. L'épargne est peu développée et représente encore trop rarement une source de refinancement.

Pour la coopération suisse au développement, les établissements de microfinance restent donc des rouages essentiels du développement économique et social des pays. A eux seuls, ils ne suffiront certes pas à éradiquer la pauvreté, mais ils représentent un pas important en ce sens. L'objectif pour les années à venir est donc de continuer à développer l'accès, la diversité et l'efficacité des services financiers dans les régions défavorisées et parmi les populations pauvres. Parallèlement, les critiques de la microfinance, qui se justifient, doivent être prises en compte, notamment dans la sélection et le suivi des partenaires du Sud, de l'Est et de Suisse, sur la base de conventions sans équivoque.

vendredi 1 avril 2011

Résumés des débats du mois de mars de l'ADA

L'ONG spécialisé dans la microfinance Appui au Développement Autonome (ADA) a publié les conclusions de ses débats interactifs organisés en partenariat avec l'European Microfinance Platform. Cinq débats ont été organisés, du 2 au 9 mars. La question principale était la suivante : « La trop forte concentration des investissements étrangers dans un nombre restreint d’institutions de microfinance engendre-t-elle des mauvaises pratiques pour le secteur ? » En décembre 2010, l'ADA avait mis en ligne un document support de 24 pages rédigé par Sophie Wiesner et David Quien.



La dernière journée du débat virtuel de l'ADA (9 mars) était l’occasion pour tous les participants de proposer des actions concrètes à entreprendre par les différents acteurs du secteur (lire les résumés des débats ici) :
IMF : se conformer aux règles de bonnes pratiques en microfinance ; mieux communiquer sur leurs pratiques à travers différents outils (sites web, rapports annuels etc.) ;

VIM
(Véhicule d'investissement en microfinance) : agir en tant qu’investisseurs responsables ; définir leurs critères d’investissement sur la base de bons rapports de partenariat ;

Associations professionnelles/ Organisations d’appui
: fournir des services variés aux IMF (information, formation, appui/ conseil, appui financier, services d’assistance technique etc.) ; défendre les intérêts des IMF auprès des pouvoirs publics et autres parties prenantes ;

Autorités publiques
: comme pour le secteur financier classique, meilleure implication des autorités publiques et dialogue avec les autres acteurs dans la définition des stratégies de développement du secteur de la microfinance (surtout dans le domaine de la régulation aussi bien au niveau national qu’international).
Ces différentes propositions seront analysées plus en détail dans le Document de Suivi qui sera publié par ADA dans les mois à venir.