mercredi 20 juin 2012

Lafarge et la microfinance pour développer le logement dans les pays émergents

Le groupe français de matériaux de construction Lafarge lance un programme de microfinance pour le logement abordable. Il représente une première réponse concrète à l'une de ses 9 ambitions majeures d'Ambitions Développement Durable 2020, les nouveaux engagements développement durable du cimentier. Il s'agit de faciliter l'accès de 2 millions de personnes à un logement abordable et durable d'ici 2020.

Logo du cimentier Lafarge.

Lafarge s'associera à des institutions de microfinance locales pour l'octroi de prêts d'un montant moyen de 2.000 euros sur une durée de 2 à 3 ans. Le cimentier propose une démarche innovante en accompagnant les emprunteurs dans les différentes étapes de leur projet de construction.

Un programme destiné aux pays émergents

Ce programme de microfinance est destiné aux populations des pays émergents ayant un faible pouvoir d'achat afin de leur permettre de financer la construction, l'agrandissement ou la rénovation de leur logement. Dans une première étape, le programme commencera son déploiement en Indonésie, au Honduras, en Zambie, aux Philippines et au Nigeria. Pour ce projet, Lafarge s'est associé à CHF International (Cooperative Housing Foundation), une ONG dotée d'une expérience de plus de 60 ans dans l'habitat et l'urbanisme et de plus de 40 ans en matière de microcrédit logement. D'autres partenariats seront noués par la suite. Ce programme devrait mobiliser environ 10 millions d'euros sur les deux prochaines années

Source : Boursier.com

mardi 19 juin 2012

L'impact de la Révolution du jasmin sur la microfinance en Tunisie

Le débat des "midis de la microfinance" organisé le 4 juillet à la Banque du Luxembourg aura pour thème "l'impact de la Révolution du jasmin sur la microfinance en Tunisie". La révolution tunisienne de 2010-2011 a mis en lumière l’ampleur des problématiques socio-économiques du pays : pauvreté, chômage et disparités régionales énormes. La microfinance est-elle un outil pertinent pour contribuer à un développement économique régional équilibré et durable de la Tunisie ?

Les intervenants sont :
  • Michael Cracknell, Secrétaire Général, Enda Inter-arabe
  • Semia Raggad, Responsable Partenariats et Stratégie, Enda Inter-arabe

Les "midis de la microfinance" sont organisés par l'ADA en partenariat avec la Banque de Luxembourg, BRS et avec le soutien de la Coopération luxembourgeoise dans le but de sensibiliser le public sur le thème de la microfinance.

INSCRIPTION

Le nombre de places étant limité, vous pouvez confirmer votre participation avant le vendredi 29 juin 2012 : http://midi.microfinance.lu
Tél. : +352 45 68 68-1

lundi 18 juin 2012

Microfinance et économie verte au Cambodge

La réunion annuelle de l’Association des acteurs du Crédit rural en Asie Pacifique (APRACA), s’est tenue à Siem Reap dans le nord-ouest du Cambodge, du 30 mai au 1er juin. Le thème de l’événement : renforcer les petits agriculteurs grâce à des innovations financières destinées à ces populations. 250 participants étaient présents, allant des grandes banques internationales aux acteurs locaux de la microfinance. 

Logo de l'institution de microfinance PRASAC.

PRASAC, la plus grande compagnie de microfinance du Cambodge créée en 1995, était présente. Lors d’un discours devant l’assemblée générale, son président Sim Senacheert a donné les grandes orientations de la société : "nous sommes décidés à destiner une plus grande partie de nos financements à des projets durables. Ce que nous voulons, c’est un double bénéfice social et environnemental : améliorer la situation de nos clients tout en épargnant la nature".

Développement de la biomasse

PRASAC a accordé 5.800 prêts pour l’acquisition de digesteurs anaérobies, permettant aux agriculteurs de créer de l’énergie par biomasse. La société a des encours de 3 millions de dollars pour ce type de projets. L’engagement aux solutions vertes du plus grand acteur de la microfinance local est une bonne nouvelle. La compagnie de Senacheert a 117.000 clients dans les 24 provinces du pays et 158 millions de dollars d’encours de crédits. Une puissance de frappe suffisante pour avoir un véritable impact sur l’adoption des technologies responsables dans les campagnes du royaume.

Source : Greenetvert.fr

vendredi 15 juin 2012

Publication du rapport 2011 des performances sociales de 495 institutions de microfinance

495 institutions de microfinance à travers le monde ont communiqué des données sur leurs performances sociales à l'investisseur privé en microfinance Oikocredit. Ces données, qui sont publiées aujourd'hui à Stockholm, en Suède, reflètent la priorité donnée par l'organisation aux clients de la microfinance en faisant progresser l'analyse des indicateurs sociaux. Le rapport (en anglais) est disponible ici.



Le rapport s'appuie sur les données communiquées en 2011 par 495 partenaires de microfinance d'Oikocredit ; la participation a fait un bond de 20% depuis le lancement de la collecte des données en 2008.

Ging Ledesma, la directrice de la performance sociale d'Oikocrédit, explique : "grâce au grand nombre de partenaires qui nous communiquent des rapports sur leurs performances sociales et financières, Oikocredit possède l'une des bases de données sur les indicateurs sociaux les plus complètes des investisseurs en microfinance. Les données montrent que nos partenaires sont de plus en plus désireux d'adopter des pratiques qui placent le client au centre. Par exemple, le nombre de partenaires qui ont développé des politiques environnementales et mené des enquêtes de satisfaction auprès des clients a augmenté de façon spectaculaire au cours des deux dernières années".

 A la fin de l'année 2011, le portefeuille global d'Oikocredit dédié au développement s'élevait à 520 millions , dont 410 millions dans la microfinance et le reste dans des entreprises sociales, comme les coopératives agricoles ou les organisations de commerce équitable. Pres de 26 millions de personnes sont servies par ces partenaires de microfinance, dont la majorité sont de petites IMF comptant moins de 10.000 clients. Les données de 2011 ont montré que 53% des clients des IMF vivaient dans les zones rurales et que 83% étaient des femmes. Bien que le portefeuille d'Oikocredit soit réparti sur tous les continents, il se caractérise par une présence régulière en Afrique, région qui constitue 15% de son portefeuille total - un chiffre qui est le double de la moyenne du secteur.

mardi 12 juin 2012

Genre et microfinance rurale: un parcours d'apprentissage en Ouganda

L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), en collaboration avec le Fond international de développement agricole (FIDA) et PROCASUR a lancé une initiative visant à renforcer l'accès des femmes aux microservices financiers. L'objectif de cette activité était également de cibler les techniciens de l'industrie de la microfinance en milieu rural et les aider à générer des programmes de microfinance efficaces pour les femmes et les hommes.

Voici le documentaire vidéo "Genre et microfinance rurale: Un parcours d'apprentissage en Ouganda", qui montre en quoi consiste cette initiative pour développer la microfinance au service des femmes.

lundi 11 juin 2012

Interview avec Muhammad Yunus sur la Grameen Bank

Dans un entretien donné au Nouvel Obs, Muhammad Yunus donne son avis sur le litige qui l'oppose au gouvernement du Bangladesh, concernant la Grameen Bank. Il a récemment obtenu le soutien de Hillary Clinton, tout comme celui de Nicolas Sarkozy. Extraits.

Muhammad Yunus, fondateur de la Grameen Bank.

Il y a un an, le gouvernement du Bangladesh vous obligeait à démissionner de la Grameen Bank. Que s’est-il passé depuis ?

Depuis un an, le gouvernement n’a cessé de tenter de faire dérailler le processus de nomination de mon successeur, mais le conseil a résisté. Il veut maintenant créer une commission de contrôle, pour imposer un comité de nomination externe, et pouvoir nommer un nouveau directeur, au lieu de respecter les statuts du conseil d’administration de la banque. Ceux-ci sont régis par une ordonnance de 1983, celle là même qui a crée la banque... C’est donc un point de rupture, en violation totale avec les droits civiques. 

Vous avez enregistré plusieurs dizaines de compagnies sous le nom de Grameen. A qui appartiennent-elles, et que vont-elles devenir ?

Il y a environ cinquante compagnies sous le nom de Grameen, que j’ai créées pour résoudre des problèmes sociaux. Je ne possède aucune action dans aucune d’entre elles. Ce sont des entreprises à but non lucratif, personne ne peut les posséder, et leurs profits sont réinvestis dans l’entreprise.

Que va-t-il maintenant se passer ?

Je crains que le gouvernement ne veuille prendre le contrôle de cette banque car elle est un levier politique très puissant. Si la société civile dans son ensemble, et la communauté internationale ne s’y opposent pas, ils changeront les règles et les lois qui constituent la Grameen. Si cette commission, crée ad hoc, donne des recommandations qui vont dans le sens de ce que veut le gouvernement, les millions de propriétaires de la banque n’auront plus la majorité au conseil, le gouvernement pourra nommer qui il veut. Ce sera alors le fonctionnement même de la banque qui sera affecté. On peut redouter que la corruption et les interventions politiques ne deviennent une réalité. La manière dont sont gérées les banques détenues par l’Etat au Bangladesh n’inspire pas confiance.

vendredi 8 juin 2012

Microfinance en Russie : 100.000 clients depuis 1999

En avril dernier, BNP Paribas Russie et le département Microfinance ont octroyé un prêt de 2 millions de dollars à l'institution de microfinance FINCA Russie. Les microcrédits de l'institution, avec une moyenne de 3.200 dollars ont aidé plus de 100.000 clients depuis le début des opérations en 1999. 64% des bénéficiaires sont des femmes. Entre 15-20% des clients sont des migrants russophones de l'ex URSS attirés par de meilleures conditions de vie dans une société multiculturelle et multiconfessionnelle et par des opportunités professionnelles au sein de la Fédération Russe.

 

Leur manque d'historique de crédit et leurs faibles revenus (environ 20% des clients vit en dessous du seuil de pauvreté) les empêchent d'obtenir un crédit du système bancaire traditionnel. Cette institution réalise un travail exceptionnel en comblant les attentes des clients : le taux de rotation des clients était d'à peine 3% en avril 2011.

De plus, FINCA a signé la SMART Campaign, effort mondial pour unir les institutions de microfinance autour d'objectifs sociaux communs. La SMART Campaign se focalise sur les problématiques suivantes : l'adéquation des produits, le surendettement, la transparence, des prix raisonnables, la protection des données privées et les méchanismes de résolution des plaintes

Source : Zonebourse.com

jeudi 7 juin 2012

Hillary Clinton soutient encore Yunus et la Grameen Bank

Hillary Clinton, qui a déjà rencontré Muhammad Yunus le 6 mai dernier, vient une nouvelle fois de plaider en faveur du fondateur de la Grameen Bank, qui fait actuellement l'objet d'une commission de travail gouvernementale.

Muhammad Yunus et Hillary Clinton à Dacca.

Dans une lettre adressée le 6 mai à la ministre des Affaires étrangères du Bangladesh, Dipu Moni, la chef de la diplomatie américaine a souligné qu'elle tenait en "haute estime" la Grameen Bank, rappelant que l'organisme aidait les citoyens les plus vulnérables, dont de nombreuses femmes. Elle a dit espérer que "l'intégrité de la banque, y compris sa gouvernance innovante, soit préservée en tant qu'outil de développement efficace pour les pauvres".

Pionnier de la microfinance, le Bangladais Muhammad Yunus a fondé cette banque en 1983 pour permettre aux plus pauvres de contracter de petits crédits, un concept qui a aidé des millions de foyers défavorisés au Bangladesh et qui a été ensuite développé dans d'autres pays émergents. Mais Muhammad Yunus, 71 ans, a été contraint à démissionner l'an dernier au terme d'un long bras de fer juridique qui l'a opposé au gouvernement.

La semaine dernière, Muhammad Yunus, s'est dit "extrêmement inquiet" que la Grameen Bank et ses dizaines d'entreprises affiliées, dont certaines sont très rentables, puissent passer sous le contrôle de l'Etat. Selon Muhammad Yunus, le gouvernement détient actuellement 3% de la banque tandis que le reste est aux mains de ses emprunteurs, dont plus de 95% sont des femmes issues de milieux ruraux défavorisés.

mercredi 6 juin 2012

Succès de Happy Life, le social game du microcrédit

La société Humano Games a lancé en juin 2011 le jeu "Happy Life", un social game solidaire dont le but est de sensibiliser l'internaute au microcrédit solidaire. Le jeu est disponible gratuitement sur Facebook. Il a déjà séduit 300.000 adeptes ! Le principe est simple : le joueur gère un commerce virtuel qui lui permet de développer son univers. En progressant dans le jeu, il se familiarise avec les principes du microcrédit via le charmant personnage de Rose, marchande de bonbons.


La réalité rejoint peu à peu la fiction, car le joueur est invité à découvrir les profils de véritables micro-entrepreneurs grâce aux plateformes partenaires Babyloan et Kiva. Il a alors l’occasion d’utiliser les points gagnés dans le jeu pour faire un don à ces entrepreneurs. Le but étant de créer un lien virtuel encourageant un engagement réel et solidaire pour le micocrédit.

Derrière votre écran, vous gérez un commerce tout en vous familiarisant avec les principes du microcrédit. L'argent récolté est alors réinjecté dans des microcrédits, virtuels, adossés à une monnaie fictive, le « happy cash ». Une fois la somme atteinte, un vrai investisseur prend le relais.

mardi 5 juin 2012

Avis de Jean-Luc Perron (Fondation Grameen Crédit Agricole) sur le social business

A l'occasion du Salon des Solidarités, organisé du 1er au 3 juin, Jean-Luc Perron, délégué général de la Fondation Grameen Crédit Agricole, a donné son point de vue sur le rôle de la microfinance et du social business pour sortir de la crise économique. Extraits.

Jean-Luc Perron, délégué général de la Fondation Grameen Crédit Agricole.

D’après-vous, le social business est-il en mesure de concurrencer les entreprises classiques ?

Nous concevons le Social Business comme une réponse d’entreprise à un problème social. Dans le contexte des pays en voie de développement, il s’agira le plus souvent de donner aux plus pauvres l’accès à des biens et services essentiels dont ils sont privés : nourriture, eau potable, énergie, santé, éducation, services financiers… Ces entreprises sont des « entreprises normales » et sont donc en concurrence avec le marché, mais elles ont été créées pour atteindre un but social et y consacrent tous leurs moyens, en particulier elles réinvestissent les profits qu’elles pourraient dégager. Elles n’ont donc aucun privilège et doivent faire preuve d’innovation pour atteindre leur but social tout en atteignant l’équilibre économique.

Dans le contexte des pays du Nord, les « social business » remplissent souvent une mission de service public, à la place ou en complément d’actions conduites par les collectivités publiques : insertion de personnes handicapées, logement pour les plus déshérités, réinsertion de chômeurs de longue durée, réinsertion professionnelle d’anciens détenus etc. Dans ces cas-là, il est normal que tout en fonctionnant comme des entreprises, les social business bénéficient de dispositifs de subvention, ou d’un allégement des charges sociales, puisqu’ils contribuent par leur action à réduire le coût de ces situations pour la solidarité nationale.

Dans l’un et l’autre cas, les social business peuvent inventer des modèles innovants de production ou de distribution, tout à fait compétitifs par rapport à des entreprises normales.

Que manque-t-il au social business pour prendre son essor ?

Des entrepreneurs pour en prendre l’initiative et la direction ; des incubateurs pour en favoriser l’éclosion, en phase d’étude et de lancement ; des financeurs socialement motivés – social business angels et social business funds – pour en financer le développement ; un climat politique et médiatique porteur.

Source : Babyloan

lundi 4 juin 2012

Microcrédit et réinsertion dans l'Eure et à Evreux sud

La mission locale pour l'insertion des jeunes de l'Eure et Évreux sud a signé avec le Crédit agricole mutuel de Normandie-Seine une une convention de partenariat d'aide aux 16-25 ans. La mission locale couvre environ un tiers du département. Dotée d'antennes ou de permanences de proximité, elle propose aux jeunes de 16 à 25 ans sortis du système scolaire, et parfois du système bancaire, « toute une palette d'outils et de dispositifs visant à les remettre dans le circuit ».


En 2011, 3.500 jeunes ont pu bénéficier de ses nombreux services. La convention qui vient d'être signée entre la mission locale et le Crédit agricole mutuel de Normandie-Seine est l'un de ces dispositifs destiné « à lever certains freins en matière d'insertion professionnelle et sociale ». L'accès à ce microcrédit relève de la mission locale la plus proche du domicile. Chaque jeune sera écouté, conseillé et accompagné dans son projet. Un minimum de revenu mensuel de 400 euros est demandé. Les projets peuvent être multiples : permis, voiture, logement, meubles, santé, transports, matériel professionnel, habits... pour un montant maximum de 3.000 euros remboursables, au plus, sur trois ans.

« Il y aura autant de demandes que de besoins, précise la présidente Sophie Buquet-Renollaud. Le microcrédit, ça marche ! » Sur cinq dossiers traités en 2011, cinq personnes travaillent. Seul un d'entre eux a connu un incident de parcours, en voie de négociation. En règle générale, « tous s'en sortent et deviennent autonomes », conclut la présidente.

Source : Paris-Normandie