mercredi 20 juin 2012

Lafarge et la microfinance pour développer le logement dans les pays émergents

Le groupe français de matériaux de construction Lafarge lance un programme de microfinance pour le logement abordable. Il représente une première réponse concrète à l'une de ses 9 ambitions majeures d'Ambitions Développement Durable 2020, les nouveaux engagements développement durable du cimentier. Il s'agit de faciliter l'accès de 2 millions de personnes à un logement abordable et durable d'ici 2020.

Logo du cimentier Lafarge.

Lafarge s'associera à des institutions de microfinance locales pour l'octroi de prêts d'un montant moyen de 2.000 euros sur une durée de 2 à 3 ans. Le cimentier propose une démarche innovante en accompagnant les emprunteurs dans les différentes étapes de leur projet de construction.

Un programme destiné aux pays émergents

Ce programme de microfinance est destiné aux populations des pays émergents ayant un faible pouvoir d'achat afin de leur permettre de financer la construction, l'agrandissement ou la rénovation de leur logement. Dans une première étape, le programme commencera son déploiement en Indonésie, au Honduras, en Zambie, aux Philippines et au Nigeria. Pour ce projet, Lafarge s'est associé à CHF International (Cooperative Housing Foundation), une ONG dotée d'une expérience de plus de 60 ans dans l'habitat et l'urbanisme et de plus de 40 ans en matière de microcrédit logement. D'autres partenariats seront noués par la suite. Ce programme devrait mobiliser environ 10 millions d'euros sur les deux prochaines années

Source : Boursier.com

mardi 19 juin 2012

L'impact de la Révolution du jasmin sur la microfinance en Tunisie

Le débat des "midis de la microfinance" organisé le 4 juillet à la Banque du Luxembourg aura pour thème "l'impact de la Révolution du jasmin sur la microfinance en Tunisie". La révolution tunisienne de 2010-2011 a mis en lumière l’ampleur des problématiques socio-économiques du pays : pauvreté, chômage et disparités régionales énormes. La microfinance est-elle un outil pertinent pour contribuer à un développement économique régional équilibré et durable de la Tunisie ?

Les intervenants sont :
  • Michael Cracknell, Secrétaire Général, Enda Inter-arabe
  • Semia Raggad, Responsable Partenariats et Stratégie, Enda Inter-arabe

Les "midis de la microfinance" sont organisés par l'ADA en partenariat avec la Banque de Luxembourg, BRS et avec le soutien de la Coopération luxembourgeoise dans le but de sensibiliser le public sur le thème de la microfinance.

INSCRIPTION

Le nombre de places étant limité, vous pouvez confirmer votre participation avant le vendredi 29 juin 2012 : http://midi.microfinance.lu
Tél. : +352 45 68 68-1

lundi 18 juin 2012

Microfinance et économie verte au Cambodge

La réunion annuelle de l’Association des acteurs du Crédit rural en Asie Pacifique (APRACA), s’est tenue à Siem Reap dans le nord-ouest du Cambodge, du 30 mai au 1er juin. Le thème de l’événement : renforcer les petits agriculteurs grâce à des innovations financières destinées à ces populations. 250 participants étaient présents, allant des grandes banques internationales aux acteurs locaux de la microfinance. 

Logo de l'institution de microfinance PRASAC.

PRASAC, la plus grande compagnie de microfinance du Cambodge créée en 1995, était présente. Lors d’un discours devant l’assemblée générale, son président Sim Senacheert a donné les grandes orientations de la société : "nous sommes décidés à destiner une plus grande partie de nos financements à des projets durables. Ce que nous voulons, c’est un double bénéfice social et environnemental : améliorer la situation de nos clients tout en épargnant la nature".

Développement de la biomasse

PRASAC a accordé 5.800 prêts pour l’acquisition de digesteurs anaérobies, permettant aux agriculteurs de créer de l’énergie par biomasse. La société a des encours de 3 millions de dollars pour ce type de projets. L’engagement aux solutions vertes du plus grand acteur de la microfinance local est une bonne nouvelle. La compagnie de Senacheert a 117.000 clients dans les 24 provinces du pays et 158 millions de dollars d’encours de crédits. Une puissance de frappe suffisante pour avoir un véritable impact sur l’adoption des technologies responsables dans les campagnes du royaume.

Source : Greenetvert.fr

vendredi 15 juin 2012

Publication du rapport 2011 des performances sociales de 495 institutions de microfinance

495 institutions de microfinance à travers le monde ont communiqué des données sur leurs performances sociales à l'investisseur privé en microfinance Oikocredit. Ces données, qui sont publiées aujourd'hui à Stockholm, en Suède, reflètent la priorité donnée par l'organisation aux clients de la microfinance en faisant progresser l'analyse des indicateurs sociaux. Le rapport (en anglais) est disponible ici.



Le rapport s'appuie sur les données communiquées en 2011 par 495 partenaires de microfinance d'Oikocredit ; la participation a fait un bond de 20% depuis le lancement de la collecte des données en 2008.

Ging Ledesma, la directrice de la performance sociale d'Oikocrédit, explique : "grâce au grand nombre de partenaires qui nous communiquent des rapports sur leurs performances sociales et financières, Oikocredit possède l'une des bases de données sur les indicateurs sociaux les plus complètes des investisseurs en microfinance. Les données montrent que nos partenaires sont de plus en plus désireux d'adopter des pratiques qui placent le client au centre. Par exemple, le nombre de partenaires qui ont développé des politiques environnementales et mené des enquêtes de satisfaction auprès des clients a augmenté de façon spectaculaire au cours des deux dernières années".

 A la fin de l'année 2011, le portefeuille global d'Oikocredit dédié au développement s'élevait à 520 millions , dont 410 millions dans la microfinance et le reste dans des entreprises sociales, comme les coopératives agricoles ou les organisations de commerce équitable. Pres de 26 millions de personnes sont servies par ces partenaires de microfinance, dont la majorité sont de petites IMF comptant moins de 10.000 clients. Les données de 2011 ont montré que 53% des clients des IMF vivaient dans les zones rurales et que 83% étaient des femmes. Bien que le portefeuille d'Oikocredit soit réparti sur tous les continents, il se caractérise par une présence régulière en Afrique, région qui constitue 15% de son portefeuille total - un chiffre qui est le double de la moyenne du secteur.

mardi 12 juin 2012

Genre et microfinance rurale: un parcours d'apprentissage en Ouganda

L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), en collaboration avec le Fond international de développement agricole (FIDA) et PROCASUR a lancé une initiative visant à renforcer l'accès des femmes aux microservices financiers. L'objectif de cette activité était également de cibler les techniciens de l'industrie de la microfinance en milieu rural et les aider à générer des programmes de microfinance efficaces pour les femmes et les hommes.

Voici le documentaire vidéo "Genre et microfinance rurale: Un parcours d'apprentissage en Ouganda", qui montre en quoi consiste cette initiative pour développer la microfinance au service des femmes.

lundi 11 juin 2012

Interview avec Muhammad Yunus sur la Grameen Bank

Dans un entretien donné au Nouvel Obs, Muhammad Yunus donne son avis sur le litige qui l'oppose au gouvernement du Bangladesh, concernant la Grameen Bank. Il a récemment obtenu le soutien de Hillary Clinton, tout comme celui de Nicolas Sarkozy. Extraits.

Muhammad Yunus, fondateur de la Grameen Bank.

Il y a un an, le gouvernement du Bangladesh vous obligeait à démissionner de la Grameen Bank. Que s’est-il passé depuis ?

Depuis un an, le gouvernement n’a cessé de tenter de faire dérailler le processus de nomination de mon successeur, mais le conseil a résisté. Il veut maintenant créer une commission de contrôle, pour imposer un comité de nomination externe, et pouvoir nommer un nouveau directeur, au lieu de respecter les statuts du conseil d’administration de la banque. Ceux-ci sont régis par une ordonnance de 1983, celle là même qui a crée la banque... C’est donc un point de rupture, en violation totale avec les droits civiques. 

Vous avez enregistré plusieurs dizaines de compagnies sous le nom de Grameen. A qui appartiennent-elles, et que vont-elles devenir ?

Il y a environ cinquante compagnies sous le nom de Grameen, que j’ai créées pour résoudre des problèmes sociaux. Je ne possède aucune action dans aucune d’entre elles. Ce sont des entreprises à but non lucratif, personne ne peut les posséder, et leurs profits sont réinvestis dans l’entreprise.

Que va-t-il maintenant se passer ?

Je crains que le gouvernement ne veuille prendre le contrôle de cette banque car elle est un levier politique très puissant. Si la société civile dans son ensemble, et la communauté internationale ne s’y opposent pas, ils changeront les règles et les lois qui constituent la Grameen. Si cette commission, crée ad hoc, donne des recommandations qui vont dans le sens de ce que veut le gouvernement, les millions de propriétaires de la banque n’auront plus la majorité au conseil, le gouvernement pourra nommer qui il veut. Ce sera alors le fonctionnement même de la banque qui sera affecté. On peut redouter que la corruption et les interventions politiques ne deviennent une réalité. La manière dont sont gérées les banques détenues par l’Etat au Bangladesh n’inspire pas confiance.

vendredi 8 juin 2012

Microfinance en Russie : 100.000 clients depuis 1999

En avril dernier, BNP Paribas Russie et le département Microfinance ont octroyé un prêt de 2 millions de dollars à l'institution de microfinance FINCA Russie. Les microcrédits de l'institution, avec une moyenne de 3.200 dollars ont aidé plus de 100.000 clients depuis le début des opérations en 1999. 64% des bénéficiaires sont des femmes. Entre 15-20% des clients sont des migrants russophones de l'ex URSS attirés par de meilleures conditions de vie dans une société multiculturelle et multiconfessionnelle et par des opportunités professionnelles au sein de la Fédération Russe.

 

Leur manque d'historique de crédit et leurs faibles revenus (environ 20% des clients vit en dessous du seuil de pauvreté) les empêchent d'obtenir un crédit du système bancaire traditionnel. Cette institution réalise un travail exceptionnel en comblant les attentes des clients : le taux de rotation des clients était d'à peine 3% en avril 2011.

De plus, FINCA a signé la SMART Campaign, effort mondial pour unir les institutions de microfinance autour d'objectifs sociaux communs. La SMART Campaign se focalise sur les problématiques suivantes : l'adéquation des produits, le surendettement, la transparence, des prix raisonnables, la protection des données privées et les méchanismes de résolution des plaintes

Source : Zonebourse.com

jeudi 7 juin 2012

Hillary Clinton soutient encore Yunus et la Grameen Bank

Hillary Clinton, qui a déjà rencontré Muhammad Yunus le 6 mai dernier, vient une nouvelle fois de plaider en faveur du fondateur de la Grameen Bank, qui fait actuellement l'objet d'une commission de travail gouvernementale.

Muhammad Yunus et Hillary Clinton à Dacca.

Dans une lettre adressée le 6 mai à la ministre des Affaires étrangères du Bangladesh, Dipu Moni, la chef de la diplomatie américaine a souligné qu'elle tenait en "haute estime" la Grameen Bank, rappelant que l'organisme aidait les citoyens les plus vulnérables, dont de nombreuses femmes. Elle a dit espérer que "l'intégrité de la banque, y compris sa gouvernance innovante, soit préservée en tant qu'outil de développement efficace pour les pauvres".

Pionnier de la microfinance, le Bangladais Muhammad Yunus a fondé cette banque en 1983 pour permettre aux plus pauvres de contracter de petits crédits, un concept qui a aidé des millions de foyers défavorisés au Bangladesh et qui a été ensuite développé dans d'autres pays émergents. Mais Muhammad Yunus, 71 ans, a été contraint à démissionner l'an dernier au terme d'un long bras de fer juridique qui l'a opposé au gouvernement.

La semaine dernière, Muhammad Yunus, s'est dit "extrêmement inquiet" que la Grameen Bank et ses dizaines d'entreprises affiliées, dont certaines sont très rentables, puissent passer sous le contrôle de l'Etat. Selon Muhammad Yunus, le gouvernement détient actuellement 3% de la banque tandis que le reste est aux mains de ses emprunteurs, dont plus de 95% sont des femmes issues de milieux ruraux défavorisés.

mercredi 6 juin 2012

Succès de Happy Life, le social game du microcrédit

La société Humano Games a lancé en juin 2011 le jeu "Happy Life", un social game solidaire dont le but est de sensibiliser l'internaute au microcrédit solidaire. Le jeu est disponible gratuitement sur Facebook. Il a déjà séduit 300.000 adeptes ! Le principe est simple : le joueur gère un commerce virtuel qui lui permet de développer son univers. En progressant dans le jeu, il se familiarise avec les principes du microcrédit via le charmant personnage de Rose, marchande de bonbons.


La réalité rejoint peu à peu la fiction, car le joueur est invité à découvrir les profils de véritables micro-entrepreneurs grâce aux plateformes partenaires Babyloan et Kiva. Il a alors l’occasion d’utiliser les points gagnés dans le jeu pour faire un don à ces entrepreneurs. Le but étant de créer un lien virtuel encourageant un engagement réel et solidaire pour le micocrédit.

Derrière votre écran, vous gérez un commerce tout en vous familiarisant avec les principes du microcrédit. L'argent récolté est alors réinjecté dans des microcrédits, virtuels, adossés à une monnaie fictive, le « happy cash ». Une fois la somme atteinte, un vrai investisseur prend le relais.

mardi 5 juin 2012

Avis de Jean-Luc Perron (Fondation Grameen Crédit Agricole) sur le social business

A l'occasion du Salon des Solidarités, organisé du 1er au 3 juin, Jean-Luc Perron, délégué général de la Fondation Grameen Crédit Agricole, a donné son point de vue sur le rôle de la microfinance et du social business pour sortir de la crise économique. Extraits.

Jean-Luc Perron, délégué général de la Fondation Grameen Crédit Agricole.

D’après-vous, le social business est-il en mesure de concurrencer les entreprises classiques ?

Nous concevons le Social Business comme une réponse d’entreprise à un problème social. Dans le contexte des pays en voie de développement, il s’agira le plus souvent de donner aux plus pauvres l’accès à des biens et services essentiels dont ils sont privés : nourriture, eau potable, énergie, santé, éducation, services financiers… Ces entreprises sont des « entreprises normales » et sont donc en concurrence avec le marché, mais elles ont été créées pour atteindre un but social et y consacrent tous leurs moyens, en particulier elles réinvestissent les profits qu’elles pourraient dégager. Elles n’ont donc aucun privilège et doivent faire preuve d’innovation pour atteindre leur but social tout en atteignant l’équilibre économique.

Dans le contexte des pays du Nord, les « social business » remplissent souvent une mission de service public, à la place ou en complément d’actions conduites par les collectivités publiques : insertion de personnes handicapées, logement pour les plus déshérités, réinsertion de chômeurs de longue durée, réinsertion professionnelle d’anciens détenus etc. Dans ces cas-là, il est normal que tout en fonctionnant comme des entreprises, les social business bénéficient de dispositifs de subvention, ou d’un allégement des charges sociales, puisqu’ils contribuent par leur action à réduire le coût de ces situations pour la solidarité nationale.

Dans l’un et l’autre cas, les social business peuvent inventer des modèles innovants de production ou de distribution, tout à fait compétitifs par rapport à des entreprises normales.

Que manque-t-il au social business pour prendre son essor ?

Des entrepreneurs pour en prendre l’initiative et la direction ; des incubateurs pour en favoriser l’éclosion, en phase d’étude et de lancement ; des financeurs socialement motivés – social business angels et social business funds – pour en financer le développement ; un climat politique et médiatique porteur.

Source : Babyloan

lundi 4 juin 2012

Microcrédit et réinsertion dans l'Eure et à Evreux sud

La mission locale pour l'insertion des jeunes de l'Eure et Évreux sud a signé avec le Crédit agricole mutuel de Normandie-Seine une une convention de partenariat d'aide aux 16-25 ans. La mission locale couvre environ un tiers du département. Dotée d'antennes ou de permanences de proximité, elle propose aux jeunes de 16 à 25 ans sortis du système scolaire, et parfois du système bancaire, « toute une palette d'outils et de dispositifs visant à les remettre dans le circuit ».


En 2011, 3.500 jeunes ont pu bénéficier de ses nombreux services. La convention qui vient d'être signée entre la mission locale et le Crédit agricole mutuel de Normandie-Seine est l'un de ces dispositifs destiné « à lever certains freins en matière d'insertion professionnelle et sociale ». L'accès à ce microcrédit relève de la mission locale la plus proche du domicile. Chaque jeune sera écouté, conseillé et accompagné dans son projet. Un minimum de revenu mensuel de 400 euros est demandé. Les projets peuvent être multiples : permis, voiture, logement, meubles, santé, transports, matériel professionnel, habits... pour un montant maximum de 3.000 euros remboursables, au plus, sur trois ans.

« Il y aura autant de demandes que de besoins, précise la présidente Sophie Buquet-Renollaud. Le microcrédit, ça marche ! » Sur cinq dossiers traités en 2011, cinq personnes travaillent. Seul un d'entre eux a connu un incident de parcours, en voie de négociation. En règle générale, « tous s'en sortent et deviennent autonomes », conclut la présidente.

Source : Paris-Normandie

mardi 29 mai 2012

Maroc : le secteur du microcredit sort de la crise


Tariq Sijilmassi, président de la Fédération nationale des associations de microcrédits (FNAM), donne son point de vue sur le secteur de la microfinance au Maroc. Selon, le secteur est en train de sortir de la crise. Entretien.

Comment se comporte actuellement le secteur du microcrédit ?

À un certain moment, le microcrédit a grandi trop vite. Après, on a assisté à une crise de croissance du secteur durant une période de 2 ans à 2,5 ans, où il fallait se calmer, assainir les portefeuilles et entreprendre une action de formation des agents. Cette formation était vitale du fait que ces agents sont seuls face aux clients, sans aucune information comptable ou autre. Donc pour pouvoir avoir une information fiable, il faut avoir un agent fiable. Maintenant, le microcrédit est en train de sortir de sa petite crise et d’ailleurs tous les chiffres le prouvent. Après avoir marqué un palier, le secteur repart à la hausse.

Et qu’en est-il des remboursements ?

Le remboursement s’est stabilisé. On a passé une dizaine d’années avec un taux de remboursement de 99,5%. C’était incroyable, ce n’était peut-être même pas véridique. Après on a eu une crise, on a eu peur que ce taux descende. Aujourd’hui, il s’est stabilisé à peu près à 95%.

On reproche souvent aux acteurs du microcrédit de pratiquer des taux d’intérêt élevés. Est-ce fondé ?

C’est vrai que les taux sont élevés, mais c’est lié uniquement au coût de revient. En effet, au microcrédit, il n’y a pas de bénéfices. Et quand on parle du coût de revient, c’est une somme du coût de l’argent, des frais d’ouverture des comptes dans des endroits très éloignés, du fait qu’il y a au moins 5% du taux de chute…, avec tout cela, on arrive à ces taux-là. Mais le microcrédit ne génère pas de bénéfices, c’est une activité non lucrative. Donc, il faut qu’on travaille poste par poste. Ainsi, il faut baisser le coût de l’argent, en cherchant de l’argent moins cher, car les acteurs du microcrédit ne travaillent pas avec des fonds propres, mais avec de l’argent qu’on leur prête. Il y a aussi les coûts de gestion qui sont extrêmement élevés, car on travaille sur peu de clients dans des zones très éloignées. Parmi les moyens qui permettent cette réduction des coûts de gestion, on note surtout l’informatisation et l’utilisation des nouvelles technologies, telle la téléphonie mobile. Et puis nous travaillons également sur l’élargissement de la gamme de produits avec la micro-assurance, la micro-épargne… et enfin nous agissons sur la consolidation de la qualité des portefeuilles des associations et sur le taux de chute, car celui-ci est répercuté dans le coût. C’est mécanique. C’est vrai donc que le taux d’intérêt est élevé, mais ce n’est pas parce qu’on tire des bénéfices de cette activité, mais c’est juste parce qu’on répercute le prix de revient.

Source : Lamatin.ma

mercredi 23 mai 2012

Pascaline Dupas et le microcrédit

Dans le cadre du Prix 2012 du meilleur jeune économiste, Le Monde a publié un entretien avec Pascaline Dupas, 35 ans, qui enseigne à l'université de Stanford, en Californie. Diplômée de l'Ecole normale supérieure, elle a réalisé sa thèse en économie du développement à l'Ecole des hautes études en sciences sociales et à l'Ecole d'économie de Paris sous la direction de François Bourguignon. Pascaline Dupas fait référence au microcrédit et à la micro-épargne. Extrait.

Pascaline Dupas.


Vos recherches concernent les questions de santé dans les pays pauvres. Quels en sont les principaux résultats ?

J'essaie de comprendre les contraintes auxquelles font face les ménages des pays pauvres quand ils prennent la décision d'investir (ou non) dans la santé et, par conséquent, quels types de politiques publiques peuvent réduire ces contraintes. Une première série d'études, menées avec Jonathan Robinson, de l'université de Californie à Santa Cruz, concerne le fait que les ménages n'ont pas d'accès aux banques et donc à l'épargne sécurisée. Jusqu'à récemment, la plupart des recherches sur l'accès au système financier étaient limitées à la question du microcrédit, en s'interrogeant de la manière suivante : le microcrédit peut-il aider les pauvres ? Mes travaux avec M. Robinson ont montré l'importance de la micro-épargne : alors que la plupart des très pauvres ne veulent pas emprunter, ils souhaitent épargner. Notre recherche suggère qu'augmenter l'accès aux banques pourrait permettre aux pauvres d'épargner davantage et donc d'investir plus dans leur santé, ainsi que dans l'éducation, dans une entreprise familiale, etc. Mais il n'est pas rentable pour une banque commerciale de créer une branche en pleine campagne et de servir les très pauvres, car les montants que ceux-ci peuvent épargner sont relativement faibles. Il faut donc subventionner ces services pour les pauvres.

lundi 21 mai 2012

La commission va plancher sur l'avenir de la Grameen Bank

Le Bangladesh a mis en place le 16 mai une commission visant à plancher sur l'avenir de la banque de microfinance, la Grameen Bank, et sur ses 54 entreprises affiliées dirigées par le prix Nobel de la paix, Muhammad Yunus.

Logo de la Grameen Bank, "la banque des pauvres".

Le Bangladais a été contraint à démissionner l'an dernier de la banque qu'il avait fondée en 1983 au terme d'un long bras de fer juridique qui l'a opposé au gouvernement. Mais "le banquier des pauvres" continue de présider les entreprises créées autour de son institution. La raison légale de son éviction était qu'il avait dépassé de 10 ans l'âge maximal de la retraite, fixé à 60 ans. Mais selon les observateurs, l'influence considérable de la Grameen Bank au Bangladesh, qui a aujourd'hui des activités dans les panneaux solaires, la téléphonie mobile et d'autres biens de consommation, a provoqué la jalousie du gouvernement.

Le gouvernement a déclaré : "la commission va réviser et faire des recommandations sur l'institution et les mécanismes de la Grameen Bank ainsi que sur la façon de placer la banque sous la compétence des agences gouvernementales de régulation".

Cette commission sera aussi chargée d'étudier les "institutions et entreprises mises en place par la Grameen Bank", a stipulé le gouvernement en faisant référence aux 54 entreprises. Cette annonce intervient quelques jours après la visite au Bangladesh de la secrétaire d'Etat américaine, Hillary Clinton, qui a publiquement affiché son soutien à M. Yunus, un ami personnel du couple Clinton. Hillary Clinton avait alors déclaré : "j'espère que la Grameen Bank va continuer son bon travail pendant encore longtemps. J'espère que le processus pour nommer un nouveau directeur général indépendant et respecté sera mené de façon efficace et transparente". Des propos critiqués par  le ministre des Finances, A.M. Muhith.

La Croix-Rouge lance le microcrédit à Bayeux

La Croix-Rouge du Bessin au Virois, dont le siège est situé à Bayeux, a décidé de lancer le microcrédit personnel.Explications avec Hugues Garnier, président de la Croix-Rouge du Bessin au Virois, et Serge Gueller, professeur de musique à Villers-Bocage bientôt en retraite, nommé responsable départemental du microcrédit.

Hugues Garnier et Serge Gueller.
Pourquoi cette action lancée par la Croix-Rouge?

Hugues Garnier : "elle représente le moyen d'obtenir un financement d'un faible montant à taux réduit pour des personnes exclues du système bancaire". Les personnes qui en feront la demande, et qui verront leur dossier accepté, pourront emprunter de 300 € à 3 000 €. Un montant remboursable sur une période de 6 mois à 36 mois. Le taux n'est encore pas connu. Mais il sera fixé en dessous de 4 %.

Comment cette initiative a-t-elle vu le jour ?

Hugues Garnier : "à la Croix-Rouge, au niveau national, le microcrédit a vu le jour en 2007 (il existe une quinzaine de sites pilotes en France) après avoir été validé par le conseil d'administration en 2005. La démarche a été entérinée après la signature d'une convention avec la Caisse des dépôts et consignations". À Bayeux, cette action est placée sous l'égide de la direction régionale de la Croix-Rouge. . Il est chargé d'accompagner et d'assurer le suivi des demandeurs pour monter un dossier. "Au final, c'est la banque qui décide d'octroyer ce crédit ou non". La Caisse d'épargne en l'occurrence.

À qui ce microcrédit est-il destiné?

Hugues Garnier : "il peut s'agir d'une personne âgée et isolée qui n'a plus de télé. Le microcrédit peut l'aider à en racheter une. Cela peut aussi concerner une personne qui a besoin de passer le permis, d'acheter une voiture pour aller travailler, ou tout simplement de la faire réparer".

Serge Gueller : "il s'agit de satisfaire des besoins de protection, de promotion et d'amélioration du cadre de vie".

Comment obtenir ce microcrédit ?

Les personnes intéressées peuvent se rapprocher de la Croix-Rouge du Bessin au Virois, ou en parler à leur assistante sociale. Elles seront ensuite reçues par Serge Gueller pour monter un dossier, lors d'une permanence assurée chaque mardi matin à la Maison des solidarités : "parfois, il faudra peut-être les rencontrer trois ou quatre fois pour cerner leurs besoins, leur projet et leur situation, indique ce dernier. Et quand un dossier est accepté, nous revoyons les personnes concernées tous les mois jusqu'à la fin du remboursement". Contact : Croix-Rouge du Bessin au Virois, permanence chaque mardi matin à la Maison des solidarités, 16, boulevard Eindhoven, tél. 02 31 92 22 22.

lundi 14 mai 2012

Microcrédit social à Granville

A compter du 5 juin, les personnes exclues du système bancaire traditionnel à Granville dans La Manche pourront bénéficier d’un microcrédit personnel ou social (MCS), grâce à l’initiative de l’association AGIR abcd, l'association générale des intervenants retraités.

Le joli port de Granville

Bernard Simon, banquier à la retraite et responsable du service de micro crédit au sein de l’association AGIR abcd, explique : "ceux qui souhaitent s’insérer dans la vie professionnelle doivent avoir accès à des crédits à des taux normaux ! Il ne s’agit pas pour eux de s’offrir le tout dernier écran plat, mais de financer, par exemple, l’achat d’une petite voiture ou d’un scooter afin de se rendre sur leur lieu de travail…"

Bernard Simon précise : "le crédit est d’un montant de 500 € à 4.000 €, avec un taux de 2,25%, équivalent au taux du livret A, étalé sur une durée de 6 à 48 mois. Les personnes endettées ou en interdit bancaire, selon les cas, peuvent éventuellement avoir accès à ce type de crédit". En revanche, le microcrédit social ne peut servir à financer des remboursements de dette, des besoins en trésorerie ou des crédits professionnels. Pratique. Une permanence aura lieu le 1er et le 3e mardi de chaque mois, de 9 h 30 à midi, au forum Jules Ferry, salle huîtrier.

vendredi 11 mai 2012

Chine : près de 5000 sociétés de microcrédit fin mars

La Banque Centrale de la République Populaire de Chine a annoncé le 10 mai que les sociétés chinoises de microcrédit ont connu au premier trimestre 2012 un essor important, leur développement étant encouragé par le gouvernement afin d'élargir les canaux de financement pour les micro et petites entreprises.

La Banque Centre de la République Populaire de Chine

Le nombre de compagnies de micro-crédit est passé à 4.878 fin mars, contre 4.282 fin 2011. Les sociétés de microfinance du pays ont accordé 53,1 milliards de yuans (8,43 milliards de dollars) de nouveaux prêts au premier trimestre. Les prêts en cours ont atteint 444,7 milliards de yuans fin mars.

La banque centrale a indiqué que les compagnies de microcrédit employaient fin mars 53.501 personnes à travers le pays. Les provinces du Jiangsu, de l'Anhui, du Liaoning, du Yunnan et la région autonome de la Mongolie intérieure possèdent le plus grand nombre d'entreprises de microcrédit du pays. 

Source : Cri.cn

Lire également : Wokai : le microcrédit pour aider la Chine

Côte d'Ivoire : le secteur de la microfinance victime de fraudes et de malversations financières

La Direction générale du Trésor et de la Comptabilité publique (DGTCP) de Côte d'Ivoire a organisé le 10 mai à Abidjan un séminaire d’information à l’intention des acteurs des SFD (Systèmes financiers décentralisés) afin de permettre au secteur de la microfinance de repartir sur de bonnes bases et contribuer à la bancarisation de la population.

Abidjan.

Créer un environnement propice à l'émergence de la microfinance

Selon Fofana Lassina, directeur général adjoint du Trésor et de la Comptabilité publique, la rencontre du jour avait pour objet d’informer les acteurs de la microfinance des changements intervenus au niveau du cadre réglementaire de leur secteur d’activité. Pour lui, cela fait partie de la volonté du gouvernement de créer un environnement propice à l’émergence dudit secteur, en vue d’assurer une couverture optimale de l’ensemble du territoire ivoirien.

Après un bref rappel du contexte de l’adoption du nouveau cadre, Fofana Lassina a relevé les compétences et les dysfonctionnements liés à l’instrument de gestion du système financier : "pendant plusieurs années, le secteur de la microfinance en Côte d’Ivoire a connu une évolution remarquable, notamment en termes d’offres de services financiers à une clientèle estimée à plus d’un million et l’épargne collectée se chiffre à environ 90 milliards de FCFA à fin décembre 2011. Cette évolution s’est accompagnée de difficultés de tous ordres, menaçant les performances enregistrées à ce jour". 

Ces difficultés se traduisent par le non-respect des dispositions législatives, le manque de cadre règlementaire et statutaire, le non respect des règles de bonne gouvernance, la multiplication des cas de fraudes et de malversations financières. La persistance de ces dysfonctionnements fragilise le secteur par des indicateurs telle que la régression du volume des crédits distribués, qui passe de 42,3 milliards FCFA en 2007 à 27,1 milliards FCFA en 2010, soit une baisse de 37%. Sur cette lancée, Fofana Lassina a indiqué que la situation financière du secteur est telle que la survenance d’un risque systémique n’est pas à écarter si des mesures urgentes ne sont pas envisagées.

Un plan d'assainissement du secteur de la microfinance

Un plan d’assainissement a été adoptée en vue de la consolidation du cadre règlementaire et institutionnel, du renforcement de la surveillance des institutions de microfinance. Auparavant, Dollo Kokora Hélène, directrice de la microfinance à la DGTCP, a traduit l’engagement du Trésor à accompagner le développement de la microfinance. Aussi a-t-elle présenté les récentes innovations introduites dans les différents secteurs d’activités. Notamment, la consolidation du cadre règlementaire et institutionnel, l’adoption par voie d’ordonnance du nouveau cadre légal régissant les SFD, l’actualisation de la stratégie nationale de la micro finance, etc.

Source : Abidjan.net

jeudi 10 mai 2012

Hillary Clinton critiquée pour son soutien à Muhammad Yunus

Un ministre du gouvernement du Bangladesh a critiqué mardi la secrétaire d’État américaine, Hillary Clinton, pour avoir exprimé son soutien au pionnier de la microfinance, Muhammad Yunus, lors de sa visite officielle les 5 et 6 mai.

Fazle Hasan Abed, fondateur de l'ONG Bangladesh Assistance Rural Committee,
Muhammad Yunus et Hillary Clinton.

Le 6 mai, Hillary Clinton a invité "le banquier des pauvres" à la résidence de l'ambassadeur américain à Dacca, après avoir rencontré le Premier ministre, Mme Sheikh Hasina, en disant espérer que l’œuvre de la Grameen Bank, fondée par Yunus et qui a aidé des millions de femmes dans le monde, se poursuive après le départ de M. Yunus. En mars 2011, Yunus avait dû démissionner officiellement en raison de son âge, mais officieusement pour des querelles politiques entre lui et le gouvernement. Lors d'une conférence de presse, Hillary Clinton a également dit espérer que "le processus pour nommer un nouveau directeur général indépendant et respecté sera mené de façon efficace et transparente".

Le ministre des Finances, A.M. Muhith, a commenté : "je pense que ce commentaire est tout à fait indu. La Grameen Bank est une institution gouvernementale. Le gouvernement l'a créée et l'a développée jusqu'à aujourd'hui. C'est grâce au gouvernement que M. Yunus a pu aller si loin".

lundi 7 mai 2012

Hillary Clinton a rencontré Muhammad Yunus au Bangladesh

Le 6 mai, la secrétaire d’État américaine, Hillary Clinton, a affiché son soutien au pionnier de la microfinance, Muhammad Yunus, qui a perdu l'an dernier une bataille contre le gouvernement.

 Muhamad Yunus.

M. Yunus, prix Nobel de la paix 2006, a été contraint à démissionner de la banque de microcrédit qu'il avait fondée en 1983, la Grameen Bank, au terme d'un long bras de fer juridique qui l'a opposé au gouvernement. La raison légale de son éviction était qu'il avait dépassé de 10 ans l'âge maximal de la retraite, fixé à 60 ans. Mais selon les observateurs, l'influence considérable de la Grameen Bank au Bangladesh, qui a aujourd'hui des activités dans les panneaux solaires, la téléphonie mobile et d'autres biens de consommation, a provoqué la jalousie du gouvernement.

Le banquier des pauvres

Muhammad Yunus, ami personnel du couple Clinton, s'est plus tard déclaré victime d'une campagne de diffamation orchestrée par le pouvoir. Mme Clinton a invité "le banquier des pauvres" pour un thé à la résidence de l'ambassadeur américain à Dacca, après avoir rencontré la veille le Premier ministre, Mme Sheikh Hasina, et sa rivale, la leader du parti d'opposition, le parti nationaliste du Bangladesh (BNP), Khaleda Zia. Elle a accueilli M. Yunus ainsi que Fazle Hasan Abed, le chef d'un grand groupe spécialisé dans l'aide au développement, le Comité de réhabilitation et d'assistance du Bangladesh, en affirmant devant la presse: "Ce sont deux de mes hommes préférés dans le monde". 

Le 5 mai, Hillary Clinton a déclaré que la Grameen Bank a inspiré le monde et "libéré le potentiel de millions de femmes" au Bangladesh et à l'étranger. "J'espère que la Grameen Bank va continuer son bon travail pendant encore longtemps. J'espère que le processus pour nommer un nouveau directeur général indépendant et respecté sera mené de façon efficace et transparente", a-t-elle insisté, lors d'une conférence de presse conjointe avec la ministre des Affaires étrangères, Dipu Moni. La secrétaire d'Etat est la première responsable américaine à se rendre au Bangladesh depuis 2003, date à laquelle le secrétaire d’État de l'époque, Colin Powell, avait effectué une visite dans ce pays défavorisé d'Asie du sud.

vendredi 4 mai 2012

BNP Paribas accorde un prêt de microfinance en Equateur

BNP Paribas, en collaboration avec le département Microfinance Groupe, a accordé un prêt de 2 millions de dollars sur une période de deux ans à FINCA Ecuador, filiale du réseau de microcrédit FINCA International, qui opère dans 21 pays d'Afrique, d'Eurasie, d'Amérique Latine et du Moyen-Orient.

Les microcrédits accordés en Équateur d'une valeur moyenne de 717 dollars (soit environ 9% du PIB par habitant) soutiennent déjà plus de 50.000 clients dont 72% de femmes. Grâce à la méthodologie de la banque villageoise aucune garantie n'est requise. Cette méthodologie a permis à FINCA de développer l'accès à la banque à travers tout le pays. Par ailleurs, des formations d'éducation financière sont proposées pour prévenir les risques de surendettement et soutenir l'activité entrepreneuriale des clients.


Source : Zonebourse.com

mercredi 2 mai 2012

Tunisie : téléphonie et microfinance avec Enda Interarabe

L'institution de microfinance tunisienne Enda Interarabe vient d’adopter une nouvelle solution pour améliorer ses prestations de service. Il s’agit de l’OSS National qui repose sur une téléphonie performante couplée d’un logiciel de télémarketing.

Elle est développée par Tunisie Télécom et PhoneControl afin de répondre aux besoins spécifiques des sociétés gérant un service à la clientèle. Enda Interarabe soutient plus de 200.000 micro-entrepreneurs à travers tout le territoire et a octroyé plus d’un million de microcrédits, depuis le lancement de son service financier en 1995.

Esma Ben Haida, dirctrice exécutive d'Enda Interarabe.

Selon sa directrice exécutive, Esma Ben Hamida, "l’un de nos critères de choix était la possibilité d’intégrer nos systèmes d’information avec la solution de centre d’appels en toute sécurité".

On indique que l’OSS NATIONAL répond parfaitement aux attentes d’Enda Interarabe, soit mieux servir ses clients en assurant une disponibilité totale pour répondre à leurs demandes de renseignements et leurs réclamations. Ceci lui permettra de développer de façon permanente d’autres axes de relations client, à savoir la stimulation de la clientèle dormante, les études de satisfaction et un service dédié au recouvrement.

vendredi 27 avril 2012

La Cagnotte solidaire Briganvaï en Haute-Loire

La « Cagnotte solidaire Briganvaï » tenait son assemblée générale, le 26 avril à Brioude, en Haute-Loire. Entretien avec la trésorière Charlotte Servadio.

 Basilique Saint-Julien à Brioude.

Comment est née la « Cagnotte solidaire Briganvaï » ?

Au départ, des épargnants se sont retrouvés autour de la brasserie Barbaroux, à Chassagnes. Ils se sont groupés dans une CIGALES (Club d'investisseurs pour une gestion alternative et locale de l'épargne solidaire). Comme elle était en sommeil, nous l'avons relancée en 2009. Nous l'avons transformée en une association, car la gestion d'une CIGALES était trop compliquée. De plus, à cause des statuts, ces structures ne peuvent pas prêter à des personnes, mais seulement à des sociétés. Vu le territoire et les demandes que nous traitons, le cadre associatif nous a semblé plus approprié pour agir.

Quels sont les buts de la « Cagnotte solidaire » ?

Ils sont multiples ! Notre principale action est économique. Nous permettons à des épargnants, qui nous confient un petit capital, d'aider directement des projets sans passer par les banques. Nous sélectionnons les projets sur des critères d'apport pour le territoire, de proximité et de cohérence avec les valeurs écologiques. C'est le principe de l'épargne solidaire de proximité. Une sorte de microcrédit, mais ici, près de chez nous. Nous avons également une mission d'information et de sensibilisation à cette épargne.

Comment fonctionne cette association pour aider les projets ?

En principe, c'est assez simple. Les adhérents épargnants déposent de l'argent sur le compte, sous la forme de dons ou de prêts. Nous redistribuons ensuite cet argent sous forme de prêts pour des projets de reprise ou de création d'activité. Quant aux modalités, c'est plus compliqué. Pour ce qui est des prêts, les épargnants, par des « apports associatifs avec droit de reprise », s'engagent à laisser leur argent pendant quatre ans minimum. Lorsqu'ils le réclament, parce qu'ils en ont besoin, nous avons un an pour leur rendre. Les porteurs de projets doivent, eux, adhérer à l'association, moyennant 10 €. Nous accordons des prêts sans intérêts ni garanties, sur l'honneur, à des personnes qui nous ont convaincus de les aider lors d'une rencontre. Nous acceptons un différé de remboursements de six mois, pour des durées de prêts de deux à quatre ans.

Quels types de projets soutenez-vous ? Comment les porteurs de projets peuvent-ils vous connaître ?

Nous sélectionnons les demandes pour que les projets correspondent aux valeurs que nous défendons. Mais aussi sur leur viabilité, l'avancée du projet et l'opportunité de les aider à ce moment. Souvent, les adhérents sont en contact avec des gens qui ont des projets s'inscrivant dans notre cadre. Ils leur en parlent, puis nous contactent. C'est beaucoup de bouche-à-oreille...

Avez-vous des projets de développement de l'association ou de ses actions ?

Nous disposons actuellement de 10.000 € pour des prêts, apportés par treize adhérents épargnants. Depuis la création, nous avons aidé sept projets, dont l'un est déjà remboursé. Nous pourrions un peu augmenter notre volume de prêts? Mais nos activités seront limitées, car nous sommes tous des bénévoles. Avec une petite structure, nous restons dans l'optique du départ : créer du lien, se connaître, suivre les projets. Nous voulons proposer le type de prêt que l'on demanderait à sa famille. C'est un petit geste, pour montrer qu'une autre économie est possible.

Source : La Montagne

jeudi 26 avril 2012

I&P-Dev mise sur la microfinance en Côte d'Ivoire

Jean-Michel Severino, patron de l’Agence Française de Développement (AFD) de 2000 à 2010, est aujourd'hui Président du fonds d’investissement européen Investisseur & Partenaire pour le Développement (I&P-Dev), doté d’un capital de 150 millions d’euros, et très actif en Afrique dans le secteur de la microfinance.

Jean-Michel Severino, Président d'I&P-Dev.

Ce fonds d'investissement a décidé d’accompagner Afrique Emergency & Investments (Ae&I) une institution de microfinance ivoirienne spécialisée dans le financement des femmes et des jeunes micro-entrepreneurs. Durant un récent déplacement en Côte d'Ivoire, Jean-Michel Severino a été reçu par les autorités ivoiriennes  à qui il a présenté son organisation et ses perspectives d’investissement dans le pays, notamment dans le secteur de la microfinance à travers AE&I.

Le Président de la République Alassane Ouattara s’est réjoui de l’intérêt que porte I&P-Dev à la Côte d’Ivoire et au secteur de la microfinance et a encouragé le Fonds à ouvrir un bureau de représentation permanent à Abidjan afin de saisir les opportunités que la croissance économique attendue de la Côte d’Ivoire va générer.

Source : Abidjan.net

mercredi 25 avril 2012

Croissance de la microfinance en Palestine

Selon le réseau palestinien de microfinance Palestinian Network for Small and Microfinance (Sharakeh), la demande de microcrédits a connu une forte augmentation en Cisjordanie et dans la bande de Gaza au cours de ces dernières années. Sharakeh regroupe 11 institutions de microfinance à but non lucratif et dont le portefeuille de crédits a atteint un total de 75 millions de dollars à la fin 2011.

Enfants palestiniens des territoires occupés.

Entre 2007 et 2011, le nombre de microcrédits en cours en Cisjordanie et dans la bande de Gaza est passé de 20.000 à plus de 43.000. Cette tendance devrait se maintenir, a indiqué Sharakeh, qui prévoit que le nombre de prêts atteindra 77.000 d’ici 2015. Le nombre de clients actifs qui bénéficient de microcrédits accordés par des institutions de microfinance a augmenté de 27% en moyenne par an depuis 2007.

Shirin al-Ahmad, chef de division auprès de l’Autorité monétaire palestinienne (AMP), explique : "la microfinance est en pleine croissance en Palestine, car elle facilite la création des petites entreprises, qui augmentent en nombre et en importance". La création d’une petite entreprise peut être un moyen de faire face aux problèmes pour les employés du secteur public, mais en raison de l’état de l’économie palestinienne, cela ne suffit pas à protéger de la précarité. La demande de microcrédits, qui sont proposés à des emprunteurs généralement sans garantie, sans emploi stable et sans antécédents solides en matière de crédit, s’est développée par le bouche à oreille.

Présentés comme un outil permettant aux plus pauvres d’accéder aux services financiers, les microcrédits représentent également une alternative intéressante aux prêts généralement proposés par les banques aux petites entreprises dans le Territoire palestinien occupé (TPO), indiquent les institutions de microfinance palestiniennes.

D'après Sameer Kraishi, gestionnaire de microcrédit de l’Organisation arabe pour le développement agricole (ACAD), "les banques demandent de solides garanties et appliquent des procédures d’octroi de prêt complexes. Ce n’est pas notre cas. La Palestine est un cas particulier. Le montant des microcrédits que nous octroyons, en général de l’ordre de 5.000 dollars, est élevé en comparaison avec les pays en développement comme l’Inde". Dans le cadre de son travail à l’ACAD, M. Kraishi a vu nombre de Palestiniens créer des entreprises avec succès grâce à l’octroi de microcrédits. Mais il sait également que beaucoup ont échoué. La crise financière persistante qui frappe une Autorité palestinienne tributaire de l’aide, et ses répercussions sur l’économie générale de la Cisjordanie, sont loin d’épargner les petites entreprises.

Lire la suite sur le site de l'IRIN.

jeudi 19 avril 2012

Sénégal : rendre autonomes les femmes avec la microfinance

Le ministre de la Femme, de l’Enfant et de l’Entrepreneuriat féminin, Mariama Sarr, a déclaré le 17 avril qu'elle comptait développer le secteur de la microfinance, afin d’autonomiser les femmes sénégalaises. Mariama Sarr, tout juste nommé ministre dans le nouveau gouvernement de Macky Sall, est une professeure de Lettres de formation.



En mars dernier, Macky Sall, alors candidat à l'élection, avait promis de soutenir le secteur de la microfinance et résoudre les problèmes auxquels il est confronté. Le 7 mars, il avait rencontré des membres du secteur de la microfinance, de l’Association des professionnels des systèmes financiers décentralisés du Sénégal et la Convergence des cadres républicains. Nous verrons dans les mois à venir si le gouvernement va vraiment soutenir ce secteur essentiel pour le développement économique et l'émancipation des femmes.

mercredi 18 avril 2012

Développement du microcrédit pour les handicapés dans l'Indre

Le Réseau départemental du microcrédit personnel garanti a signé le 17 avril une convention avec l'Association des paralysés de France (APF), à Châteauroux, dans l'Indre. L'objectif est d'élargir le dispositif du microcrédit au public handicapé "qui n'entre pas toujours dans le cadre du crédit traditionnel".

 Le dispositif du microcrédit est élargi au public handicapé grâce à un partenariat.
Selon Patrick Lieutaud, animateur du réseau, il s'agit d'une première nationale. Dans le département, en parallèle, le réseau a constitué un fonds de solidarité, destiné à répondre à des demandes urgentes : "nous travaillons notamment avec Familles rurales et Emmaüs qui ont alimenté ce fonds financièrement". Le but du microcrédit est "d'aider les gens à sortir d'un assistanat pour redevenir acteurs de leur propre vie".

Source : La Nouvelle République

lundi 16 avril 2012

L'Inde devient membre du CGAP

L'Inde est devenue le 12 avril le membre le plus récent du CGAP (Consultative Group to Assist the Poor), le centre de recherches et de politique indépendante situé dans les locaux de la Banque mondiale et dont le but est d'améliorer l’accès financier aux pauvres du monde. 

 Tilman Ehrbeck, PDG du CGAP.

Glissement du leadership économique dans le monde

L'Inde est le premier des nouveaux pays donateurs provenant des marchés émergents à rejoindre le CGAP. Tilman Ehrbeck, le président-directeur général du CGAP, a indiqué que l'intégration de l'Inde comme membre du CGAP met en vedette le glissement du leadership économique dans le monde alors que les économies émergentes comme le Brésil, la Russie, l'Inde, la Chine et l'Afrique du Sud réalisent leur transition de pays en voie de développement à des pays industrialisés.

Tilman Ehrbeck a déclaré : "étant le premier pays BRIC à devenir un membre du CGAP, l'Inde signale non seulement sa propre évolution remarquable mais également l'importance de la mission qui vise à fournir l’accès financier à plus de 2,5 milliards d'adultes en âge de travailler qui, à présent, ne sont pas en mesure d'ouvrir un compte bancaire officiel voire obtenir de l'assurance ou un prêt commercial et immobilier".

La microfinance prise en compte

L'arrivée de l'Inde à rejoindre les rangs des membres du CGAP a également été bien accueillie par Vijay Mahajan, Président du Comité exécutif du CGAP, Directeur général de BASIX Microfinance et Président de Microfinance Institutions Network en Inde.

Vijay Mahajan.

Mahajan a indiqué que l'Inde considere le rôle du CGAP, y compris ses activités à l'appui de l'initiative d'inclusion financier du G20, comme un véhicule décisif pour susciter un changement pour les pauvres du monde : "ceci positionne l'Inde à la table ronde mondiale abordant une question de la plus haute importance. L'Inde devient le premier pays en voie de développement assuré d'une voix dans le principal organisme international abordant ce thème important et nous apportons des antécédents uniques d'expérience quant à ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas lorsque vous offrez l'acces financier aux populations mal desservies".

L'Inde rejoint le CGAP à un moment de progres significatifs touchant la question de l'inclusion financière, avec de nouvelles technologies - comme les opérations bancaires mobiles - gagnant rapidement de l'intérêt, tandis que la croissance rapide du microcrédit a été tempérée par un glissement vers l'offre d'un plus vaste éventail de produits et une concentration sur la protection renforcée du client et la planification de microfinancement responsable.

Source : CGAP

vendredi 13 avril 2012

Une mutuelle de microfinance au Québec

Le Fonds d'emprunt Québec se prépare à lancer un nouveau service avec une mutuelle de microfinance qui regroupera la microassurance et l'épargne qui s'ajouteront aux autres services à l'entrepreneuriat offerts depuis une quinzaine d'années. La création de la mutuelle devra être confirmée par l'adoption d'un projet de loi privée à l'Assemblée nationale.



Une inspiration européenne

D'après Linda Maziade, directrice générale du Fonds, cette innovation est inspirée de projets analogues qui existent aux États-Unis et dans plusieurs pays européens : "nous avons examiné des mutuelles de microfinance en France, en Belgique, en Italie, au Pays-Bas et en Espagne. Nous voulons avec la mutuelle aider les gens dans une perspective de sécurité financière plus globale et intégrée dans nos services de microcrédit".

La microassurance se fera en partenariat avec un assureur déjà sur le marché québécois. Cela permettra d'offrir des produits différents que n'offrent généralement pas les assureurs. Pour ce qui est de l'épargne, il s'agira de microépargne et d'investissement socialement responsable.

Les nouveaux services seront établis dans le même esprit que ceux en place au Fonds d'emprunt de Québec pour aider les entrepreneurs à lancer leur entreprise avec un financement qu'ils auraient de la difficulté à obtenir dans les réseaux bancaires habituels.

Source : Le Soleil

50 millions d'euros pour un programme de microfinance en Afrique de l'Est

La Banque européenne d'investissement (BEI) a lancé le 11 avril un nouveau mécanisme de microfinance destiné à la Communauté d'Afrique de l'Est, qui ciblera les petites et microentreprises d'Afrique de l'Est. Outre qu'elle encouragera la création d'emplois, cette initiative facilitera l'accès aux ressources à long terme pour les petites et microentreprises par le canal d'intermédiaires locaux expérimentés. Faulu Kenya DTM et Co-operative Bank Kenya sont les premiers partenaires régionaux à s'être associés dès aujourd'hui à ce programme doté de 50 millions d'euros.

 Plutarchos Sakelleris, vice-président de la BEI.

Créer des emplois nouveaux et financer les petites entreprises

Le mécanisme de microfinance pour la Communauté d'Afrique de l'Est a été lancé à Nairobi par Gideon Muriuki (directeur général du groupe Co-operative Bank of Kenya), Ken Wathome (président du directoire de Faulu Kenya DTM Ltd) et Plutarchos Sakellaris (vice-président de la Banque européenne d'investissement) actuellement en visite officielle au Kenya.

Plutarchos Sakellaris a déclaré : "la Banque européenne d'investissement est consciente de la forte demande de fonds à long terme émanant des petites et microentreprises d'Afrique de l'Est. Notre collaboration avec des partenaires locaux expérimentés permettra à ce mécanisme de microfinance pour la Communauté d'Afrique de l'Est non seulement de stimuler la création d'emplois nouveaux, mais aussi de veiller à ce que les petites entreprises obtiennent les financements dont elles ont besoin. Dès aujourd'hui, grâce à nos deux partenaires kényans de renom, je suis certain que des milliers d'entrepreneurs de la région bénéficieront de ce programme à mesure qu'il se développera".

D'autres programmes à venir d'ici 2015
 
Le mécanisme de microfinance pour la Communauté d'Afrique de l'Est sera le premier des trois programmes régionaux de microfinance que la BEI a l'intention de lancer en Afrique subsaharienne dans les trois années à venir, ce qui lui permettra d'octroyer des prêts directs aux organismes de microcrédit. En Afrique de l'Est, ce programme visera aussi bien les pays dotés d'un marché du microcrédit développé (comme le Kenya et l'Ouganda) que ceux où les activités de microfinance prennent actuellement de l'ampleur (Tanzanie et Rwanda notamment). La BEI lance également un nouveau programme de prêt destiné au financement des petites entreprises kényanes.

vendredi 6 avril 2012

Le Bénin va stabiliser le secteur de la microfinance

Le gouvernement du Bénin vient de mettre sur place un comité de stabilité financière et d'assainissement du secteur de la microfinance (CSFASM), en vue de veiller à la sécurisation et au bon fonctionnement du secteur. C'est  ce qu'a annoncé, le 4 avril à Cotonou, Servais Adjovi, président du comité.

Cotonou, capitale économique du Bénin.

Servais Adjovi a détaillé la mission du CSFASM : "composé de 15 membres, ce comité de stabilité financière et d'assainissement du secteur de la microfinance, est chargé, entre autres, d'exercer et de coordonner la fonction de veille permanente sur l'ensemble du secteur financier y compris le secteur informel ; de créer un cadre sécurisé de gestion et d'échange d'informations entre les institutions de surveillance et enfin de procéder progressivement à la fermeture systématique de toutes les structures non autorisées"

Urgence d'assainir le secteur de la microfinance

L'état des lieux du secteur de la microfinance au Bénin révèle qu'en 2011, 721 structures financières décentralisées ou initiatives de microfinances exercent à travers 1.021 points de services dont 795, soit plus de 80%, exercent en marge de la réglementation.

Selon Servais Adjovi, "l'effectif de la clientèle à la même période s'élève à 1.529.024 et l'encours de crédit, à 84,5 milliards de francs CFA (près de 128 millions €) pour un montant de dépôts chiffré à 65,3 milliards de francs CFA (100 millions €)". Il est donc urgent d'assainir le secteur de la microfinance : "environ 6,1 milliards de francs CFA (9,2 millions €) de créances sont en souffrance à nos jours dans ce secteur. Il urge alors d'assainir afin de consolider ce secteur de la microfinance en vue d'élargir son accès au plus grand nombre pour le bien être des populations".


Lire aussi : 

- Des acteurs de la microfinance récompensés au Bénin
- Bénin : perspectives de la microfinance selon le Président Boni Yayi

Microcrédit à Trevoux dans l'Ain

Michel Raymond, maire de la commune de Trévoux dans l'Ain, et Catherine Dupuis, directrice de l'animation du sociétariat à la Caisse d'Épargne Rhône-Alpes, ont signé le 30 mars une convention en faveur du microcrédit personnel. Cette première dans l'Ain permettra de « lutter contre les processus d'exclusion ».

La belle ville de Trévoux dans l'Ain.

Le microcrédit alloué à des personnes jusqu'alors exclues du système bancaire permettra aux bénéficiaires de se réinsérer progressivement. Les sommes allouées par la banque dans d'autres départements où elle intervient servent ainsi dans plus de 50% des cas au financement de l'achat d'un véhicule permettant l'accès à l'emploi. Mis en œuvre par une association adossée à la banque, le microcrédit personnel s'exerce pour des sommes de 300 à 3.000 euros remboursables sur 6 à 36 mois, à un taux réduit, similaire à celui du Livret A, soit 2,25 %. À Trévoux, l'opération sera mise en place avec le soutien des associations locales dont Val Horizon. Les Trévoltiens intéressés et « repérés » pourront être mis en relation avec des conseillers de la Caisse d'Épargne.

Agenda 21 et égalité des chances
 
Première commune de l'Ain à s'engager dans ce dispositif, la Ville de Trévoux a inscrit cette action dans le cadre de l'Agenda 21, au titre des actions en faveur de l'égalité des chances. La Caisse d'Épargne est pour sa part leader en matière de micro-crédit avec 40 % du marché français. Depuis 2009, ce sont cinq cents microcrédits personnels qui ont été mis en place en France par la banque pour un montant de plus d'un million d'euros.

Source : Le Progrès