Dans un débat intitulé "Que peuvent les États face aux marchés ?", publié dans Le Monde en date du 18 octobre, Maria Nowak, ancienne présidente de l'Adie, défend la microfinance. Elle explique : "il existe deux finances de l'ombre. Celle du haut, qui nous occupe ici, et qui profite à quelques-uns. Et celle du bas, le microcrédit, qui est ma spécialité, mais qui n'intéresse personne, alors qu'elle concerne quatre milliards d'individus. Le moment est venu de réduire celle du haut et de développer celle du bas".
Les Indignés, le printemps arabe, le capitalisme fou...
Maria Nowak continue : "mais comme les États sont de plus en plus dépendants de la finance, il semble difficile d'imposer à celle-ci les régulations nécessaires. Il faut donc développer les capacités d'initiative des plus pauvres, de ceux qui paient le prix de la crise alors qu'ils n'en sont pas les responsables. Le coin de ciel bleu, c'est, pour moi, que les gens commencent à en avoir marre. Les Indignés, le printemps arabe... On commence à comprendre que l'on est arrivé à la fin, non pas de l'économie de marché ou du libéralisme, mais d'un capitalisme fou qui ne profite qu'à quelques-uns. Il faut que le capitalisme fasse sa perestroïka, car il est arrivé au même stade que le communisme quand il l'a faite, c'est-à-dire qu'il ne fonctionnait tout simplement plus."
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