vendredi 10 février 2012

Rôle croissant de la microfinance à Madagascar

La crise a été positive pour la microfinance. L'accès des ménages aux différents services a beaucoup évolué. Selon les données recueillies auprès de la coordination nationale de la microfinance (CNM), le taux de pénétration s'est établi à 18,90% au niveau national au mois de septembre. Ce pourcentage devrait atteindre les 20% cette année, alors qu'il a été initialement fixé à 12%, et révisé à 14%.

microfinance madagacsar

Les objectifs fixés sont dépassés

D'après Blaise Rajoelina, coordinateur de la microfinance, "nous avons largement dépassé les objectifs fixés dans la mise en œuvre de la stratégie nationale de la microfinance. Tous les deux ans, nous gagnons deux points en taux de pénétration, donc cette année il devrait s'établir à 20%, si le taux révisé est de 14%". La part de la gent féminine s'est aussi améliorée, de 45,35% en décembre 2009 à 46,72% en septembre 2011.

Couverture totale

Les services de microfinance constituent le principal source de financement pour les ménages. La performance des institutions par la diversification des services, l'utilisation des nouvelles technologies comme le transfert d'argent, l'informatisation des procédures et enfin l'intégration des membres pensionnaires de la Caisse nationale de prévoyance sociale (CNAPS), a aussi contribué à l'amélioration du taux de pénétration.

La mise en place des points de services, des caisses pour les institutions mutualistes et agences pour les non-mutualistes a favorisé l'accès à la microfinance. La couverture nationale est effective depuis les mois de décembre 2011, avec l'ouverture d'une IMF dans la région Melaky. Le nombre des points de services a par ailleurs augmenté dans d'autres régions, comme Atsimo Andrefana, Boeny et Betsiboka. Ces résultats serviront de base pour la nouvelle stratégie nationale de la microfinance sur la période 2012-2016. L'évaluation devra être finalisée dans le courant du mois de juin. En tout cas, l'amélioration de l'approche genre, la poursuite de la mise en œuvre des procédures de gestion des endettements et du bien-être figurent parmi les priorités.

Source : L'Express Mada

jeudi 9 février 2012

Oxfam choisit Symbiotics pour investir dans la microfinance

Fin janvier, la section britannique d'Oxfam a annoncé avec Symbiotics le lancement d'un fonds de placement dédié au financement des petites entreprises, d'Afrique et d'Asie en priorité. L'ONG veut combattre la pauvreté. Nicholas Collof, responsable de la stratégie et de l'innovation, constate : "nous constatons que les petites entreprises n'ont pas accès aux services financiers. Or elles jouent un rôle important pour créer des emplois, et donc lutter contre la pauvreté".

oxfam microfinance

Rassembler 100 millions de francs suisses d'ici à trois ans

L'objectif d'Oxfam est de rassembler 100 millions de francs suisses d'ici à trois ans, en leur faisant espérer un rendement positif, et en tout cas la préservation de leur capital. Pour un investisseur dont la devise de référence est le franc, le risque de change n'est en revanche pas couvert.

Nicholas Coloff : "le fonds n'existe pas parce que nous manquons d'argent ou parce que l'aide internationale diminue. Nous allons utiliser notre expertise pour nous assurer que la finance peut avoir un impact social positif. Nous serons en particulier très attentifs à la question du surendettement. [Oxfam veut] sélectionner des entreprises qui paient des salaires raisonnables, offrent des conditions de travail décentes dans une activité durable" [afin d'obtenir des emplois] "de bonne qualité".

Émancipation des femmes et sécurité alimentaire

Symbiotics a été choisie après des contacts pris auprès de plusieurs spécialistes du microcrédit, dont certains suisses. La société dirigée par Roland Dominicé a été retenue pour "son expérience mais aussi beaucoup parce que ses valeurs correspondaient aux nôtres".

Roland Dominicé ajoute que l'objectif du fonds, géré par sa société, est de privilégier l'émancipation des femmes et la sécurité alimentaire : "ce fonds intéressera le public qui a déjà investi dans la microfinance, mais qui en attend davantage d'impact social. Nous appliquons un filtre social sur l'univers d'investissement avant d'utiliser le filtre des critères financiers".

Source : Le Temps

mercredi 8 février 2012

La RATP soutient la Semaine du microcrédit

La Fondation RATP apporte sa contribution active à la Semaine du microcrédit : les 7, 8 et 9 février, un Villebus était installé place de la Nation, afin de mieux faire connaître le microcrédit au grand public et aller à la rencontre des porteurs de projet de création d'entreprise qui souhaitent se lancer.

fondation ratp

Avec la 8ème Semaine du microcrédit, chacun peut se renseigner sur les modalités de création de son entreprise et se faire accompagner dans ses premières démarches. Les équipes de l'Adie (Association pour le droit à l'initiative économique) et des micro-entrepreneurs soutenus par l'association vont en effet à la rencontre du public, non seulement à Paris et en Ile-de-France, mais également partout en France, métropole et outre-mer.

A travers 300 événements : réunions d'information, journées portes ouvertes, animations, l'Adie et les principaux acteurs de l'emploi - dont la RATP - et de la création d'entreprise se mobilisent ainsi autour d'une cause commune : la création d'entreprise comme outil de lutte contre le chômage.

Source : Le Parisien

mardi 7 février 2012

Etat des lieux de la microfinance dans le monde

A l'occasion de la semaine du microcrédit organisée du 6 au 10 février par l'Adie, le quotidien La Croix a publié un article sur l'essor progressif du microcrédit.

Affiche de l'Adie pour la semaine du microcrédit.

Selon le rapport annuel de l'Observatoire de la microfinance, publié en décembre, la distribution de microcrédits personnels (qui visent à financer des petits projets, comme l'achat d'un véhicule) a progressé en 2010 de 43 %, après une augmentation de 55 % en 2009. Le nombre de nouveaux prêts distribués s'est établi à 7.884, pour un encours de 43,4 millions d'euros. Quant au microcrédit professionnel (destiné à financer la création ou le rachat d'une petite entreprise), il a bondi de 22 %, à 86,6 millions d'euros. Chaque année, plusieurs dizaines de milliers de personnes créent ainsi leur propre activité.

Les banques doivent être plus volontaristes

Des chiffres spectaculaires, mais qui pourrait être plus élevés encore, selon Michel Camdessus, président de l'Observatoire de la microfinance : "une impulsion décisive devrait être donnée à la microfinance et au sein de celle-ci, au microcrédit personnel. Il a un rôle essentiel à jouer pour faire reculer l'exclusion, faire renaître l'espoir non seulement au sein des pays les plus pauvres, mais ici même". Pour Michel Camdessus, les banques devraient se montrer plus volontaristes et "se donner les moyens de garantir à tous l'accessibilité bancaire".

Source : La Croix

mercredi 1 février 2012

1.500ème microcrédit pour le Crédit municipal de Paris

Le Crédit municipal de Paris (CMP), une institution financière qui pratique le prêt sur gage depuis 1777 et communément appelée Ma Tante, a délivré aujourd'hui son 1.500ème microcrédit.

55% des bénéficiaires de ce microcrédit sont des femmes et la moyenne des prêts accordés est de 2.128 euros. Ces prêts servent notamment pour des frais d'agence immobilière, de charges de copropriété, remplacement de chaudière, soins dentaires ou auditifs, achat d'ordinateur ou instrument de musique... Les bénéficiaires peuvent emprunter de 300 à 3.000 euros sur 36 mois au maximum, avec des intérêts de 4% à taux fixe. La mairie de Paris prend en charge ces 4% et les restitue à l'emprunteur en fin de prêt, a précisé l'institution.

L'Association pour le droit à l'initiative économique (Adie), l'une des principales pourvoyeuses de micro-crédit en France, a accordé 12.000 prêts en 2010. Mais elle le fait pour les personnes désireuses de monter leur entreprise, tandis que le CMP a une vocation sociale pour des projets personnels.

Source : Romandie.com

lundi 30 janvier 2012

Le microcrédit, une solution pour accéder à l'autonomie

Invité par l'Union démocratique bretonne, Michel Hamon, trésorier de Diégo Développement, a présenté le 24 janvier à Dinan, dans les Côtes d'Armor, une conférence sur le microcrédit. Il en a profité pour répondre aux questions du Télégramme.

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Quel est le principe du microcrédit ?

C'est un outil permettant de lutter contre la pauvreté, consistant à prêter de petites sommes d'argent, en vue de créer une activité, premier pas vers l'autonomie. Le taux d'intérêt, de 3% par mois, peut sembler important, mais il permet de financer notamment des formations à la gestion, à destination des emprunteurs, ce que ne fait pas une banque. Le premier crédit se rembourse sur six mois. Il faut au total cinq ans de crédit pour monter une petite boutique ou un petit atelier.

À qui s'adresse ce type de prêt ?

L'intérêt est que le microcrédit est ouvert aux gens qui n'ont pas accès aux banques, par manque de garanties financières. À Madagascar, l'association Diego développement 44 a mis en place une agence de microcrédit, proposant des prêts allant de 50 € à 150 €. Ça peut paraître dérisoire, mais il faut savoir que le Smic y est à 31 € mensuel. Ce microcrédit s'adresse aux gens qui proposent quotidiennement leur main-d'oeuvre sur les chantiers de voirie. Avec cet argent, ils peuvent créer leur propre activité et avoir une vision à moyen terme de leur profession, plutôt que d'être dans l'incertitude d'être embauché au jour le jour. Par exemple, on a prêté pour l'achat d'un stock de bananes, en vue de développer une activité de vente de fruits. On a également prêté à une couturière, pour l'achat d'une machine à coudre.

Que représente votre activité de microcrédit à Madagascar ?

On touche environ 5% de la population de Madagascar nord. On avait 1.000 prêts en cours, au 31décembre. On a un budget de 15.000 € par an. On développe également la micro-épargne. Ça peut surprendre, mais c'est quand on est riche qu'on peut vivre endetté ! Quand on est pauvre, on est plus prudent, ce qui fait que chaque sou compte. On a ainsi régulièrement des dépôts de 50 centimes, de gens qui préfèrent voir leurs maigres économies en sécurité.

Le microcrédit présente-t-il un intérêt en France ?

Cette technique est née dans les pays pauvres, mais peut être utilisée dans les pays industrialisés, comme une façon de sortir du chômage, sans capital. Les sommes prêtées doivent bien évidemment être revues à la hausse par rapport à Madagascar. En France, 37.000 emplois ont été créés ou consolidés par le microcrédit en 2010.

Source : Le Télégramme

vendredi 27 janvier 2012

Sénégal : grand projet de microfinance et de finance islamique

Le Programme d’alphabétisation et d’apprentissage de métiers pour la lutte contre la pauvreté (Palam) organise à Dakar du 26 au 28 janvier un atelier sur la finance islamique dont l’objectif est d’aider les jeunes et les femmes du monde rural à accéder aux services de la microfinance : 10.000 femmes pour un encadrement en microfinance et 3.000 jeunes pour une formation dans neuf corps de métiers. Les populations rurales seront privilégiées dans ce projet cofinancé par la Banque islamique de développement (Bid) et le gouvernement du Sénégal à hauteur de 11 millions de dollars.

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La finance islamique comme instrument de lutte contre la pauvreté

Le financement se fera selon le mode islamique. Pour Khady Fall Ndiaye, directrice du Palam, ce mode de financement est un "véritable instrument de lutte contre la pauvreté" parce qu’il est basé sur des principes : l’interdiction de taux d’intérêt dans toutes les transactions financières, le partage des profits et des pertes, l’existence d’un actif sous-jacent c’est-à-dire qu’une opération financière doit reposer sur des biens réels, les relations contractuelles doivent être basées sur la confiance, l’honnêteté et l’intégrité.

Le ministre de la Famille, des Organisations féminines, de la Petite enfance et de l’Enfance, Aida Mbodj, estime que ce projet permet la "création d’emplois et la réduction de la pauvreté" par le financement "d’activités réelles". Mais elle demande au Palam et à ses partenaires de voir si les produits de la finance islamique sont adaptés au système de microfinance sénégalais. Elle les appelle aussi à vulgariser ce modèle de microfinance auprès des jeunes et des femmes. Les enfants sont aussi concernés par ce projet. 200 écoles communautaires de base seront ainsi construites pour scolariser 8.000 enfants en milieu rural

Source : Walf Fadjiri

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