lundi 27 juin 2011

Microcrédit à Lannemezan dans les Hautes-Pyrénées

A Lannemezan dans les Hautes-Pyrénées, la mairie et l'association Parcours Confiance, créée par la Caisse d’Épargne, ont signé un partenariat de microcrédit. Fabien Ferrer, directeur de l'Économie sociale et des tutelles de la Caisse d'Epargne, explique : " ce n'est pas de la charité, mais une aide, un recours, une bouée, sous certaines conditions, qui est proposé aux personnes, aux familles en difficulté".


Le microcrédit recréé une nouvelle passerelle au service de l'insertion économique à destination des particuliers exclus du crédit bancaire, mais aussi renoue des liens entre la banque et ces publics qui en ont été exclus. L'objet des prêts est destiné à aider un projet favorisant un parcours d'insertion, l'accès ou le maintien dans le logement, l'emploi, la formation professionnelle, l'obtention du permis de conduire… Dans cette première convention, seules les personnes résidant dans la ville de Lannemezan et pouvant prétendre à des aides sociales pourront en bénéficier. Un accompagnement budgétaire et une aide à la gestion éventuelle sont prévus. Un premier bilan sera réalisé à la fin du premier semestre.

Parcours Confiance est un dispositif, créé en 2006 par les Caisses d’Epargne en partenariat avec des associations et des collectivités, afin de promouvoir le microcrédit et l’accompagnement de publics confrontés à une situation d’exclusion bancaire.

samedi 25 juin 2011

BlueOrchard lance un fonds de microfinance en yuans

Selon le quotidien helvétique Le Temps, la société genevoise BlueOrchard veut se développer dans l'investissement socialement utile. Elle crée aussi une coentreprise en Mongolie-Intérieure.

blueorchard logo microfinance
Lors d'une conférence de presse organisée le 22 juin à Genève, Jean-Philippe de Schrevel, directeur général de BlueOrchard, a déclaré : "il y a 20 ans, on parlait de microcrédit, il y a dix ans, la notion s'est étendue à la microfinance, qui inclut par exemple l'assurance. Aujourd'hui, l'industrie va au-delà de la microfinance et l'on parle d'impact investing. En d'autres termes, les acteurs s'intéressent désormais à l'investissement à effet positif ou socialement utile, comme l'énergie propre, la santé ou l'éducation et cherchent des entreprises à but lucratif mais qui souhaitent avoir un impact social".

Dans la stratégie de BlueOrchard, cela s'est traduit par le lancement de nouveaux véhicules d'investissement. Le groupe a notamment mis sur pied un fonds en actions spécialisé dans le secteur de la santé en Inde. Il s'est également diversifié en lançant un fonds investissant dans les institutions de microfinance qui se trouvent au début de leur développement, pour ne pas se concentrer uniquement sur les leaders du secteur. D'autres projets sont en cours de finalisation, comme dans l'énergie solaire et, plus tard, un produit devrait s'intéresser à l'Afrique et à l'agriculture.

En ce qui concerne les investissements à impact positif, des initiatives allant dans le même sens ont émergé ces derniers mois à Genève. En 2010, Cédric Lombard, cofondateur de BlueOrchard, a notamment créé Impact Finance avec pour objectif d'évaluer les retombées sociales des microprêts accordés aux personnes pauvres.

microfinance chine

Une coentreprise en Chine pour développer la microfinance

En parallèle, BlueOrchard a annoncé hier la création d'une coentreprise en Chine avec Erdos Group et Dongge Group. Le partenariat, qui a le soutien du Bureau des finances de Mongolie-Intérieure, l'une des cinq régions autonomes de Chine, veut lancer un fonds en yuans ayant pour objectif de lever 350 millions de yuans (un peu plus de 38 millions d'euros). Le véhicule se concentrera sur les prêts et les participations au capital dans le domaine de la microfinance en Chine.

"Le fossé entre la Chine rurale et urbaine augmente le besoin pour les services de microfinance", a indiqué Ernst Brugger, président de BlueOrchard, rappelant que deux tiers des 750 millions de personnes vivant dans les zones rurales n'ont pas accès aux services financiers. "Nous espérons pouvoir développer la microfinance en Chine une fois que le fonds sera bien établi en Mongolie-Intérieure", a ajouté Jun Zhang, président du groupe Dongge.

vendredi 24 juin 2011

Yunus toujours inquiété par le Bangladesh

Dans un entretien donné le 23 juin au quotidien Süddeutsche Zeitung, Muhammad Yunus, chassé de la tête de la Grameen Bank, pionnière du microcrédit qu'il a fondée à la demande de son gouvernement, craint que d'autres activités sociales qu'il a lancées soient également saisies.

muhammad yunus grameen bank microfinanceMuhammad Yunus, fondateur de la Grameen Bank et Prix Nobel de la Paix en 2006.

Yunus explique : "j'ai fondé un certain nombre d'entreprises sociales ces dernières années, des entreprises dont le but n'est pas de faire des bénéfices, mais d'aider les gens". Toutes ces entreprises "portent le nom de Grameen et le gouvernement considère qu'elles appartiennent donc à la banque. Mais ce n'est pas vrai, elles sont légalement indépendantes et poursuivent d'autres buts. C'est effrayant de voir comme toutes ces choses que j'ai bâties menacent de s'écrouler".

Parmi ces entreprises figurent notamment des collaborations avec le groupe alimentaire français Danone pour produire des yaourts destinés aux populations sous-alimentées ou avec avec le conglomérat industriel allemand BASF pour distribuer des moustiquaires.

Selon lui, le gouvernement cherche également "à modifier les statuts de la Grameen Bank pour étendre son emprise" sur l'institution, et il craint qu'une fois nationalisée, sa banque verse dans la mauvaise gestion et l'inefficacité.

Voir également

- Muhammad Yunus et la crise de la microfinance
- Muhammad Yunus, le microcrédit et les mégaprofits
- Muhammad Yunus, licencié de la Grameen Bank

Colloque international sur la microfinance le 8 juillet 2011 à Paris

En marge de la réunion des suppléants du G20 qui aura lieu les 9 et 10 Juillet 2011, la Banque de France organise, conjointement avec l’Observatoire de la microfinance, et en association avec la Caisse des Dépôts et Consignations, un colloque sur la microfinance le 8 Juillet 2011. Les débats se dérouleront à Paris, dans l’enceinte du Sénat.

Parmi les intervenants, on peut noter la présence de Muhammad Yunus (fondateur de la Grameen Bank), Jacques Attali (président du Groupe PlaNet Finance), Kurt Koenigsfest (Président de Bancosol), Robert Christen (Président de la Fondation Bill and Melinda Gates) et Arnaud Poissonnier (Président de Babyloan).

muhammad yunus microfinance grameen bank social businessMuhammad Yunus, fondateur de la Grameen Bank, défenseur de la microfinance et du social business.

Quatre table-rondes permettront d’aborder la microfinance sous des angles différents.
  1. Dans quelle mesure la mesure la microfinance peut-elle participer à l'inclusion financière et à la réduction de la pauvreté ?
  2. Quelles leçons peuvent tirer les pays du Nord des pratiques de microfinance dans les pays du Sud ?
  3. Le financement de la microfinance : mobilisation des ressources locales, transferts d'épargne du Nord vers le Sud, financement internationaux.
  4. La régulation de la microfinance.

Programme complet :

8.45 ACCUEIL DES PARTICIPANTS

9.00 – 9.15 ALLOCUTION D’OUVERTURE

Jean ARTHUIS, Président de la commission des Finances, du Contrôle budgétaire et des Comptes économiques de la Nation

9.15 – 9.30 INTRODUCTION

Christian NOYER, Gouverneur, Banque de France

9.30 – 11.00 DANS QUELLE MESURE LA MICROFINANCE PEUT-ELLE PARTICIPER À L’INCLUSION FINANCIÈRE ET À LA RÉDUCTION DE LA PAUVRETÉ ?

L’objectif de la microfinance est de faciliter l’accès à des services financiers, en particulier le crédit aux micro-entrepreneurs, en marge du système bancaire classique. La microfinance peut apparaître a priori à la fois comme un outil de lutte contre l’exclusion bancaire et d’émancipation économique des acteurs locaux. La réduction de la pauvreté en serait le corollaire. Toutefois, l’impact social et économique de la microfinance semble conditionné aux niveaux de développement et d’inclusion financière d’un pays, selon qu’il s’agit de pays développés, émergents ou en voie de développement. Cette table-ronde permettra de confronter les expériences de microfinance observées dans différents pays, afin d’évaluer l’impact de la microfinance et ses limites.
Grand orateur Augustin DE ROMANET, Directeur Général, Caisse des Dépôts et Consignations
Président Maria NOWAK, Présidente fondatrice, ADIE
Intervenants
Pervenche BERES, Députée, Parlement européen
Essma BEN HAMIDA, Présidente, ENDA
Robert CHRISTEN (à confirmer), Président, Fondation Bill and Melinda Gates
Stuart RUTHERFORD, Président – Fondateur, Safesave
Jean-Michel SEVERINO, Président, I&P Conseil
Rafael JABBA, Principal Investment Officer, Banque Africaine de Développement
In CHANNY, Président, ACLEDA Bank
11.00 – 11.30 PAUSE CAFÉ

11.30 – 13.00 QUELLES LEÇONS PEUVENT TIRER LES PAYS DU NORD DES PRATIQUES DE MICROFINANCE DANS LES PAYS DU SUD ?

La transposition des expériences de microfinance dans les pays du Sud, « point de départ » de la microfinance, aux pays du Nord sera au coeur des débats de cette table-ronde. L’objectif étant d’assurer le développement du secteur microfinancier dans les pays du Sud, tout en préservant les objectifs initiaux de la microfinance, et d’identifier les facteurs de croissance de ce secteur dans les pays du Nord.
Président Jacques ATTALI (à confirmer), Président, Planet Finance
Intervenants
Dov ZERAH, Directeur Général, AFD
Kurt KOENIGSFEST (à confirmer), Président, Bancosol
Chris DE NOOSE, Directeur général, Fédération Nationale des Caisses d’Épargne/ World Savings Bank Institute
Njuguna NDUNG’U (à confirmer), Gouverneur, Banque Centrale du Kenya
Alfred HANNIG, Directeur exécutif, AFI
Jean-Luc PERRON, Délégué Général, Grameen Crédit Agricole
Bold MAGVAN, CEO, XAC Bank
13.00 – 13.15 ALLOCUTION DE FIN DE MATINÉE

Christine LAGARDE, Ministre des finances, de l’économie et de l’Industrie
Ou Michel CAMDESSUS, Gouverneur honoraire de la Banque de France, Président de l’Observatoire de la microfinance

13.15 – 14.30 DÉJEUNER

14.30 – 14.45 ALLOCUTION D’OUVERTURE DE L’APRÈS-MIDI

Christine LAGARDE, Ministre des finances, de l’économie et de l’Industrie
Ou Michel CAMDESSUS, Gouverneur honoraire de la Banque de France, Président de l’Observatoire de la microfinance

14.45 – 16.15 LE FINANCEMENT DE LA MICROFINANCE : MOBILISATION DES RESSOURCES LOCALES, TRANSFERTS D’ÉPARGNE DU NORD VERS LE SUD, FINANCEMENTS INTERNATIONAUX

Cette table-ronde s’intéressera aux enjeux liés au financement des institutions de microfinance par la mobilisation des ressources locales et les transferts d’épargne du Nord vers le Sud (migrants, épargnants du Nord). La mobilisation des ressources locales représente un défi important pour les institutions de microfinance dans un contexte de refinancement bancaire difficile. Par ailleurs, les transferts d’épargne du Nord vers le Sud participent de plus en plus au modèle économique de la microfinance, et font l’objet de nombreux travaux de réflexion dans le cadre d’instances internationales, dont en particulier le G20.
Président Tilman EHRBECK (à confirmer), Président, CGAP
Intervenants Daniel LEBEGUE, Président, Épargne sans frontière
Arnaud POISSONNIER, Président, Babyloan
Plutarchos SAKELLARIS (à confirmer), Vice-Président, Banque Européenne d’Investissement
Rémy RIOUX ou Delphine D’AMARZIT, Direction du Trésor, Ministère de l’Économie, des Finances et de l’Industrie
Nestor ESPENILLA (à confirmer), Sous-Gouverneur, Banque centrale des Philippines
Koid SWEE LIAN (à confirmer), Directeur de la protection de la consommation, Banque Centrale de Malaisie
Marc BICHLER, Président, Plateforme Européenne de la Microfinance
16.15 – 16.45 PAUSE CAFÉ

16.45 – 18.15 LA RÉGULATION DE LA MICROFINANCE

Alors que certains pays en développement et émergents ont mis en place des outils spécifiques de régulation des activités microfinancières, la question se pose de savoir si et dans quelle mesure ces outils de régulation doivent être généralisés ou adaptés aux contextes locaux. En outre, des groupes internationaux de travail sur les questions de normalisation, tels que le Comité de Bâle, ont affirmé leur intention de promouvoir et d’harmoniser les réglementations dans le domaine de la microfinance. Cette table-ronde permettra également d’aborder la question de l’émergence des nouvelles technologies de l’information, en particulier le développement des initiatives de « mobile banking », et leurs conséquences sur la gestion des institutions de microfinance, comme sur la nature des opérations financées dans ce cadre (en lien avec la table ronde 3).
Grand orateur Muhammad YUNUS, Président, Grameen Bank
Président Agustín CARSTENS, Gouverneur, Banque Centrale du Mexique
Intervenants Karl CORDEWENER, Secrétaire général, Comité de Bâle sur le contrôle bancaire
Abderrahim BOUAZZA, Responsable de la Direction de la Supervision Bancaire, Banque Centrale du Maroc
Eric DUFLOS (à confirmer), Expert senior en microfinance, CGAP
Antoine TRAORE (à confirmer), Adjoint au Directeur des établissements de crédit et de microfinance, BCEAO
Muliaman D.HADAD (à confirmer), Sous-Gouverneur, Banque Centrale d’Indonésie
Chuck WATERFIELD, Président, MF Transparency
Vijay MAHAJAN, Président, Basix
18.15 – 18.30 CONCLUSIONS

Jean-Pierre LANDAU, Second Sous-gouverneur de la Banque de France

jeudi 23 juin 2011

PlaNet Finance coache des femmes à Madagascar

Selon L'Express de Madagascar et le Courrier de Madagascar, les femmes entrepreneurs de la capitale Antananarivo, issues de familles démunies bénéficient depuis janvier 2011 d'un suivi et encadrement économique et social, et ce pour une durée de trois ans. C'est la mission du programme Babeo (Appui à la femme microentrepreneur via la microfinance et développement de structures de prise en charge des enfants), financé par l'Union Européenne et coordonné par l'ONG Planet Finance.

microfinance madagascar programme babeo planet financeCommerçante de Madagascar aidée par la microfinance.

Le projet vise à sensibiliser 1.500 femmes à entrepreneuriat et à accompagner 300 femmes dans le développement de leur activité professionnelle. Ces actions visent à alléger leurs responsabilités pour leur permettre de mener à bien leurs activités génératrices de revenus, comme la facilitation de l'accès de leur progéniture dans des infrastructures d'accueil (crèches, etc...). Lizah Ndrialisoa, coordinatrice du programme Babeo PlaNet Finance, explique : "d'après les études que nous avons menées, la plupart des femmes qui exercent de petites activités sont accompagnées d'un enfant de moins de cinq ans, et cette situation est un obstacle aux développement de leurs activités".

Assistance aux IMF

Côté financier, des institutions de microfinance apporteront leur appui technique dans ce secteur où les femmes ont plus de visibilité, avec 70 % de représentativité. L'objectif est de mettre à la disposition de ces dernières les offres les plus adéquates pour leurs besoins financiers. Pratiquement, des coachs seront mis à leur disposition sur les lieux de travail pour prendre en compte les lacunes et avancer des recommandations.

Hary, une bénéficiaire du programme Babeo PlaNet Finance, se réjouit : "en tant que mère, épouse et travailleuse, nous avons plusieurs responsabilités simultanées. L'idée de coaching nous permettra d’y voir plus clair dans ce que nous entreprenons".

mercredi 22 juin 2011

Khaled Ben Jilani et la microfinance en Tunisie

Portail Microfinance a publié un entretien avec Khaled Ben Jilani, membre du think-tank au service du développement économique et social de la Tunisie TOUNES2020 et partenaire de la conférence "Microfinance en Tunisie : Réalités et Perspectives" organisée les 20 et 21 avril 2011. Un résumé de la conférence est disponible ici. Dans cet entretien, Khaled Ben Jilani revient sur le développement de la microfinance en Tunisie et sur les préconisations issues de la conférence d'avril 2011.

Khaled Ben Jilani, du think-tank TOUNES2020.

Quatre ministres tunisiens ont pris la parole en ouverture de la Conférence, c’est le signe d’une réelle volonté partagée au niveau du gouvernement de transition de développer la microfinance ?

Clairement, le développement de la microfinance est l’un des thèmes prioritaires de ce gouvernement de transition qui y voit un moyen efficace de lutte contre l’exclusion. Néanmoins, il nous semble que la microfinance seule ne peut répondre à tous les impératifs économiques du pays en terme de lutte contre la pauvreté. La microfinance doit être intégrée à une stratégie plus large de relance d’une petite économie de quartier et des régions, et pourrait ainsi apporter sa pierre à l’édifice de développement du pays.

Quelles sont les principales entraves au développement du secteur de la microfinance en Tunisie aujourd’hui ?

Jusqu’à aujourd’hui, la microfinance tunisienne n’a pas été au centre de la politique nationale de développement. En particulier, les gouvernements passés n’ont quasiment pas légiféré sur le secteur, le laissant orphelin d’une réglementation cadre et d’une politique de développement du secteur.

De plus, la majorité des acteurs actuels ont été contraints de mettre en œuvre une politique de crédit basée sur l’appartenance politique de leurs clients et bénéficiaires et leur proximité au parti au pouvoir (vs. leur intégrité et solvabilité).

Enfin le secteur a été circonscrit aux formes d’associations et d’ONG, excluant de facto toutes sociétés de microfinance promues par des acteurs privés. Pour toutes ces raisons, et à la notable exception d’Enda Interarabe, le secteur est resté extrêmement fragmenté, avec plus de 280 associations de microfinance recensées, principalement dépendant des refinancements étatiques.

La conférence a été suivie d’une séance de travail restreinte visant à établir une feuille de route. Quelles prochaines étapes préconise-t-elle ?

Le gouvernement actuel est conscient des enjeux que peut revêtir le secteur et travaille sur un plan de relance du secteur sur trois différents axes.

D’abord, le ministère des Finances prépare une nouvelle réglementation devant permettre plus de flexibilité à l’évolution du secteur. En particulier, cette réglementation devrait permettre l’émergence de nouveaux types d’acteurs sous forme de société ou la transformation d’associations en sociétés de microfinance.

Ensuite, le gouvernement a commencé l’élaboration d’un cadre et d’une stratégie de la microfinance. Ce cadre a pour objectif de mieux structurer un écosystème propice au développement du secteur au travers par exemple de la création de solutions de refinancement et de garantie des institutions de microfinance.

Enfin, une relance du secteur ne peut se faire sans un accompagnement des petits acteurs vers un modèle viable. Pour cela, le gouvernement devrait mettre à la disposition des acteurs qui en ont la volonté des instruments leur permettant de s’institutionnaliser, de se regrouper et de repartir sur des bases saines.

Pensez-vous que la microfinance en Tunisie est en train de vivre un tournant ?

Si elle ne le vit pas déjà, elle s’y prépare oui. Tout dépendra de la flexibilité introduite par la nouvelle réglementation en microfinance et de la volonté des acteurs, existants et nouveaux de se saisir de cette nouvelle politique. Dans tous les cas de figure, si la microfinance n’a fait qu’amorcer ce tournant, le microcrédit en Tunisie, lui, ne sera jamais plus comme avant.

mardi 21 juin 2011

microStart ouvre sa deuxième agence de microfinance en Belgique

Après le succès rencontré par sa première agence à Saint-Gilles, microStart, l'institution de microfinance belge créée par l'Adie, BNP Paribas Fortis et le Fonds Européen d'Investissement, a inauguré le 20 juin sa deuxième agence-pilote à Schaerbeek, une commune durement touchée par le chômage mais dynamique en matière d'entrepreneuriat populaire.

Microstart microfinance Belgique Schaerbeek
L'agence microStart de Schaerbeek s'adresse à tous les habitants du nord de Bruxelles, dans un souci de proximité et de service à ses futurs clients. Outre des microcrédits, les microentrepreneurs pourront également bénéficier de services d'accompagnement gratuits.

Les missions de microStart sont les suivantes :
  1. Financer, avec microStart Scrl-fs, les micro-entrepreneurs exclus du système bancaire et plus particulièrement les allocataires du revenu d’intégration dans des zones urbaines défavorisées ;
  2. Apporter, avec microStart Support asbl un accompagnement adapté aux micro-entrepreneurs comme l’éducation financière, l’aide juridique et l’appui à la formalisation ;
  3. Contribuer à l’amélioration de l’environnement de la création d’entreprises pour les publics en difficulté.