lundi 6 juin 2011

Microbanque dans l'Inde profonde

Le 3 juin, Le Monde a publié un article sur le développement de la microbanque dans l'Inde rurale, afin de lutter contre l'exclusion bancaire. Le gouvernement a ordonné à toutes les banques d'étendre leur présence dans les villages de plus de 2.000 habitants, d'ici à mars 2012. Aujourd'hui, seuls 41 % des Indiens utilisent un compte, et 5 % des 600.000 villages possèdent une agence bancaire. Des correspondants bancaires sont ainsi employés par la SEED, une organisation mandatée par la Punjab National Bank pour ouvrir des comptes dans les régions les plus reculées de l'Haryana, un État du nord du pays.

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Lutter contre corruption

L'article explique que créer des comptes bancaires permettra également de réduire la corruption :
"Pour le gouvernement, la création de ces comptes permet de réduire la corruption. En Inde, les subventions de l’État passent de main en main avant d'arriver au bénéficiaire. Et il arrive que même les morts continuent de recevoir des allocations. Désormais chaque roupie dépensée par le gouvernement arrivera directement sur le compte en banque du bénéficiaire. Le gouvernement indien pourrait ainsi économiser jusqu'à 16 milliards d'euros chaque année, selon les estimations du cabinet de conseil McKinsey."

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Le développement conjoint de la microfinance

"Bientôt la SEED espère même proposer des services financiers comme des microcrédits, des produits d'assurances, et pense même vendre des lampes solaires. « Pour l'instant, estime Mohan Tanksale, directeur de la Punjab National Bank, les besoins des clients en milieu rural sont très limités, contrairement à ceux des zones urbaines. Mais dans les villages, le marché n'est pas saturé, il va donc connaître une forte croissance."

"Les campagnes n'avaient jusque-là connu que les organismes de microfinance, accusés dans certains districts de conduire les villageois au surendettement et parfois au suicide. Or le métier de banquier ne s'improvise pas. Il faut proposer des crédits à des taux raisonnables et surtout s'assurer de la solvabilité des emprunteurs."

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