Dans un entretien donné le 23 juin au quotidien Süddeutsche Zeitung, Muhammad Yunus, chassé de la tête de la Grameen Bank, pionnière du microcrédit qu'il a fondée à la demande de son gouvernement, craint que d'autres activités sociales qu'il a lancées soient également saisies.
Yunus explique : "j'ai fondé un certain nombre d'entreprises sociales ces dernières années, des entreprises dont le but n'est pas de faire des bénéfices, mais d'aider les gens". Toutes ces entreprises "portent le nom de Grameen et le gouvernement considère qu'elles appartiennent donc à la banque. Mais ce n'est pas vrai, elles sont légalement indépendantes et poursuivent d'autres buts. C'est effrayant de voir comme toutes ces choses que j'ai bâties menacent de s'écrouler".
Parmi ces entreprises figurent notamment des collaborations avec le groupe alimentaire français Danone pour produire des yaourts destinés aux populations sous-alimentées ou avec avec le conglomérat industriel allemand BASF pour distribuer des moustiquaires.
Selon lui, le gouvernement cherche également "à modifier les statuts de la Grameen Bank pour étendre son emprise" sur l'institution, et il craint qu'une fois nationalisée, sa banque verse dans la mauvaise gestion et l'inefficacité.
Selon lui, le gouvernement cherche également "à modifier les statuts de la Grameen Bank pour étendre son emprise" sur l'institution, et il craint qu'une fois nationalisée, sa banque verse dans la mauvaise gestion et l'inefficacité.
Voir également
- Muhammad Yunus et la crise de la microfinance
- Muhammad Yunus, le microcrédit et les mégaprofits
- Muhammad Yunus, licencié de la Grameen Bank
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