Selon le quotidien helvétique Le Temps, la société genevoise BlueOrchard veut se développer dans l'investissement socialement utile. Elle crée aussi une coentreprise en Mongolie-Intérieure.
Lors d'une conférence de presse organisée le 22 juin à Genève, Jean-Philippe de Schrevel, directeur général de BlueOrchard, a déclaré : "il y a 20 ans, on parlait de microcrédit, il y a dix ans, la notion s'est étendue à la microfinance, qui inclut par exemple l'assurance. Aujourd'hui, l'industrie va au-delà de la microfinance et l'on parle d'impact investing. En d'autres termes, les acteurs s'intéressent désormais à l'investissement à effet positif ou socialement utile, comme l'énergie propre, la santé ou l'éducation et cherchent des entreprises à but lucratif mais qui souhaitent avoir un impact social".
Dans la stratégie de BlueOrchard, cela s'est traduit par le lancement de nouveaux véhicules d'investissement. Le groupe a notamment mis sur pied un fonds en actions spécialisé dans le secteur de la santé en Inde. Il s'est également diversifié en lançant un fonds investissant dans les institutions de microfinance qui se trouvent au début de leur développement, pour ne pas se concentrer uniquement sur les leaders du secteur. D'autres projets sont en cours de finalisation, comme dans l'énergie solaire et, plus tard, un produit devrait s'intéresser à l'Afrique et à l'agriculture.
En ce qui concerne les investissements à impact positif, des initiatives allant dans le même sens ont émergé ces derniers mois à Genève. En 2010, Cédric Lombard, cofondateur de BlueOrchard, a notamment créé Impact Finance avec pour objectif d'évaluer les retombées sociales des microprêts accordés aux personnes pauvres.
Une coentreprise en Chine pour développer la microfinance
En parallèle, BlueOrchard a annoncé hier la création d'une coentreprise en Chine avec Erdos Group et Dongge Group. Le partenariat, qui a le soutien du Bureau des finances de Mongolie-Intérieure, l'une des cinq régions autonomes de Chine, veut lancer un fonds en yuans ayant pour objectif de lever 350 millions de yuans (un peu plus de 38 millions d'euros). Le véhicule se concentrera sur les prêts et les participations au capital dans le domaine de la microfinance en Chine.
"Le fossé entre la Chine rurale et urbaine augmente le besoin pour les services de microfinance", a indiqué Ernst Brugger, président de BlueOrchard, rappelant que deux tiers des 750 millions de personnes vivant dans les zones rurales n'ont pas accès aux services financiers. "Nous espérons pouvoir développer la microfinance en Chine une fois que le fonds sera bien établi en Mongolie-Intérieure", a ajouté Jun Zhang, président du groupe Dongge.
"Le fossé entre la Chine rurale et urbaine augmente le besoin pour les services de microfinance", a indiqué Ernst Brugger, président de BlueOrchard, rappelant que deux tiers des 750 millions de personnes vivant dans les zones rurales n'ont pas accès aux services financiers. "Nous espérons pouvoir développer la microfinance en Chine une fois que le fonds sera bien établi en Mongolie-Intérieure", a ajouté Jun Zhang, président du groupe Dongge.
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