Le 4 mai, à Limoges, dans le Limousin, Paul Loridant a animé au Conseil régional une conférence sur le thème de "la microfinance en France, facteur d'inclusion bancaire, professionnelle et sociale ?". Sénateur de l'Essonne de 1986 à 2004, Paul Loridant est actuellement conseiller du Gouverneur pour les relations territoriales et secrétaire général de l'Observatoire de la microfinance. L'Observatoire de la Microfinance, institué par le Gouverneur de la Banque de France en 2006 a pour mission de développer la connaissance des opérations de microcrédit. A l'occasion de cette conférence à Limoges, Paul Loridant s'est entretenu sur la microfinance avec le quotidien régional Le Populaire.
Que regroupe le terme de microfinance ?Source : Le Populaire.
Elle regroupe trois choses : le microcrédit, la microassurance et l'épargne solidaire.
Le microcrédit est-il, selon vous, un outil de développement économique et social ?
Oui, pour le microcrédit professionnel, qui existe depuis plus de 20 ans. Il permet à des personnes à faibles ressources, porteuses d'un projet personnel, de bénéficier de prêts que leur refuse le système bancaire traditionnel. En 2010, malgré une petite baisse, ce sont près de 15.000 personnes qui ont bénéficié d'un microcrédit. Il y a aussi le microcrédit personnel, mis en place après la loi de cohésion sociale mise en place en 2006. Il est réservé à des personnes exclues du système bancaire et qui ne peuvent pas avoir de prêt. Sa vocation est de favoriser l'inclusion sociale ou l'insertion professionnelle. En 2010, il y a en a eu 8.000 en France.
La microassurance semble plus embryonnaire. Est-ce qu'elle fonctionne ?
Oui. Il y a, depuis trois ans, plusieurs milliers de contrats de microassurance en France. Ils permettent aux créateurs de microentreprises de s'assurer à un coût modique pour des garanties de risques professionnels limitées à quelques milliers d'euros et pour une durée limitée à quelques années.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire