A l'occasion de la publication du Baromètre 2011 de la microfinance en France, Michel Barnier, Commissaire européen au Marché intérieur et aux Services, a donné son avis sur la microcrédit. Michel Barnier souhaite "que le rôle important que le microcrédit peut jouer en tant que nouveau levier de croissance soit reconnu le plus largement possible". Il compte d'ailleurs aborder ce sujet le 18 novembre 2011, lors qu'une conférence qu'il organise à Bruxelles sur le thème de l’entrepreneuriat social.
Quelle est votre opinion sur le microcrédit en tant qu’outil d’insertion et de création d’entreprise ?
Je suis effectivement convaincu que le microcrédit peut jouer un rôle important dans ces deux domaines qui sont d’ailleurs pour moi complémentaires. En cette période où nous recherchons assidûment les moyens de retrouver de la croissance pour créer de nouveaux emplois, l’initiative individuelle doit être stimulée à tout prix. Il existe un potentiel important de créativité chez de nombreuses femmes et hommes que la crise a exclus du marché du travail. En leur donnant les moyens de réaliser leur projet, si modeste soit-il, le microcrédit va non seulement les rétablir dans leur dignité individuelle, mais également créer de l’activité économique au bénéfice de la société toute entière.
Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur les mesures prises au plan européen en faveur du développement du microcrédit ?
L’Europe est effectivement présente dans ce domaine. Cette action prend des formes diverses. Par exemple, le programme-cadre pour la compétitivité et l’innovation, qui à la Commission européenne est placé sous la responsabilité du Vice-président Tajani, accorde des garanties financières aux organismes nationaux de microfinance (telle que l’Adie en France). Dans le cadre de notre politique régionale (Commissaire Hahn), le programme JEREMIE permet aux États membres d’utiliser une partie des fonds de développement régionaux pour apporter une aide financière à de petites PME. Je citerais également le programme JASMINE qui apporte une assistance technique aux organismes de microfinance, ou encore le programme PROGRESS Microfinancement (Commissaire Andor) qui vise plus particulièrement l’assistance à des microentreprises créées par des chômeurs.
Toutes ces actions tendent vers un objectif commun, qui est de permettre à ces milliers d’hommes et de femmes qui ont des idées et qui souhaitent s’en sortir, de réaliser leur projet.
L’Europe à un rôle à jouer pour stimuler les initiatives prises par les États membres ou diffuser les bonnes pratiques. D’une manière générale, je plaiderais pour que le rôle important que le microcrédit peut jouer en tant que nouveau levier de croissance soit reconnu le plus largement possible. Je n’exclus pas non plus, si nécessaire, qu’il faille mener d’autres actions au plan européen, notamment dans le domaine du marché unique qui relève de mon portefeuille.
Faut-il, par exemple, prendre des mesures sur le plan juridique permettant aux organismes de microfinance d’agir plus facilement sur le territoire des 27 États membres ? C’est une question qui mérite d’être posée. Comme vous le savez sans doute, la Commission prépare une initiative majeure pour la relance du marché unique. Il s’agit de l’Acte pour le marché unique que la Commission devrait adopter en avril. Je me suis battu pour que ce document reconnaisse l’idée selon laquelle une telle relance du marché unique ne sera possible que si nous arrivons à trouver les moyens de prendre en compte les intérêts des citoyens européens et de répondre à leurs besoins réels et quotidiens. Je conçois le marché unique comme un outil essentiel pour la mise en œuvre du Traité de Lisbonne qui est la mise en place d’une économie sociale de marché hautement compétitive. Nous n’y parviendrons qu’en remettant le citoyen au cœur de nos préoccupations.
Pour moi, chaque citoyen compte. Chaque citoyen est un entrepreneur potentiel. La microfinance peut nous aider à transformer ce potentiel en réalité. Je compte d’ailleurs inscrire cette question parmi les sujets traités à l’occasion de la conférence que j’organiserai à Bruxelles sur le thème de l’entrepreneuriat social le 18 novembre 2011.
Quelles actions entendez-vous mener pour soutenir l’économie sociale de manière plus générale en Europe ?
Comme je l’ai indiqué, le développement de l’entrepreneuriat social devra, pour moi, constituer un pilier essentiel de la prochaine relance du marché unique. La consultation que nous avons lancée en octobre 2010 sur ce que devrait être le contenu d’une telle relance a montré un très large soutien à l’égard de cette approche, voire un réel enthousiasme, notamment des ONG, des citoyens et de quelques États membres.
Plusieurs actions pourraient être menées dans ce domaine. J’envisage par exemple, la mise en place, au plan européen, de mécanismes de labellisation sociale, éthique ou environnementale des entreprises. Je souhaite également proposer la création d’un régime facilitant le développement de fonds d’investissement qui se spécialiseraient dans ce type d’actifs. Des actions pourraient également être menées pour faciliter l’activité des fondations au plan européen, ou encore pour améliorer la gouvernance des entreprises pour les orienter davantage vers des pratiques plus respectueuses du développement social ou de l’environnement.
Comme vous le voyez, les idées ne manquent pas. Les réflexions que nous menons au sein de la Commission visent à les mettre en cohérence. Je souhaite qu’au cours des prochains moi nous identifiions plus précisément ce qui pourra être fait au niveau européen dans ce domaine assez nouveau.
Vous pouvez en tout cas compter sur la détermination pour veiller à ce que l’Europe montre l’exemple dans ce domaine, comme dans d’autres !
Je suis effectivement convaincu que le microcrédit peut jouer un rôle important dans ces deux domaines qui sont d’ailleurs pour moi complémentaires. En cette période où nous recherchons assidûment les moyens de retrouver de la croissance pour créer de nouveaux emplois, l’initiative individuelle doit être stimulée à tout prix. Il existe un potentiel important de créativité chez de nombreuses femmes et hommes que la crise a exclus du marché du travail. En leur donnant les moyens de réaliser leur projet, si modeste soit-il, le microcrédit va non seulement les rétablir dans leur dignité individuelle, mais également créer de l’activité économique au bénéfice de la société toute entière.
Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur les mesures prises au plan européen en faveur du développement du microcrédit ?
L’Europe est effectivement présente dans ce domaine. Cette action prend des formes diverses. Par exemple, le programme-cadre pour la compétitivité et l’innovation, qui à la Commission européenne est placé sous la responsabilité du Vice-président Tajani, accorde des garanties financières aux organismes nationaux de microfinance (telle que l’Adie en France). Dans le cadre de notre politique régionale (Commissaire Hahn), le programme JEREMIE permet aux États membres d’utiliser une partie des fonds de développement régionaux pour apporter une aide financière à de petites PME. Je citerais également le programme JASMINE qui apporte une assistance technique aux organismes de microfinance, ou encore le programme PROGRESS Microfinancement (Commissaire Andor) qui vise plus particulièrement l’assistance à des microentreprises créées par des chômeurs.
Toutes ces actions tendent vers un objectif commun, qui est de permettre à ces milliers d’hommes et de femmes qui ont des idées et qui souhaitent s’en sortir, de réaliser leur projet.
L’Europe à un rôle à jouer pour stimuler les initiatives prises par les États membres ou diffuser les bonnes pratiques. D’une manière générale, je plaiderais pour que le rôle important que le microcrédit peut jouer en tant que nouveau levier de croissance soit reconnu le plus largement possible. Je n’exclus pas non plus, si nécessaire, qu’il faille mener d’autres actions au plan européen, notamment dans le domaine du marché unique qui relève de mon portefeuille.
Faut-il, par exemple, prendre des mesures sur le plan juridique permettant aux organismes de microfinance d’agir plus facilement sur le territoire des 27 États membres ? C’est une question qui mérite d’être posée. Comme vous le savez sans doute, la Commission prépare une initiative majeure pour la relance du marché unique. Il s’agit de l’Acte pour le marché unique que la Commission devrait adopter en avril. Je me suis battu pour que ce document reconnaisse l’idée selon laquelle une telle relance du marché unique ne sera possible que si nous arrivons à trouver les moyens de prendre en compte les intérêts des citoyens européens et de répondre à leurs besoins réels et quotidiens. Je conçois le marché unique comme un outil essentiel pour la mise en œuvre du Traité de Lisbonne qui est la mise en place d’une économie sociale de marché hautement compétitive. Nous n’y parviendrons qu’en remettant le citoyen au cœur de nos préoccupations.
Pour moi, chaque citoyen compte. Chaque citoyen est un entrepreneur potentiel. La microfinance peut nous aider à transformer ce potentiel en réalité. Je compte d’ailleurs inscrire cette question parmi les sujets traités à l’occasion de la conférence que j’organiserai à Bruxelles sur le thème de l’entrepreneuriat social le 18 novembre 2011.
Quelles actions entendez-vous mener pour soutenir l’économie sociale de manière plus générale en Europe ?
Comme je l’ai indiqué, le développement de l’entrepreneuriat social devra, pour moi, constituer un pilier essentiel de la prochaine relance du marché unique. La consultation que nous avons lancée en octobre 2010 sur ce que devrait être le contenu d’une telle relance a montré un très large soutien à l’égard de cette approche, voire un réel enthousiasme, notamment des ONG, des citoyens et de quelques États membres.
Plusieurs actions pourraient être menées dans ce domaine. J’envisage par exemple, la mise en place, au plan européen, de mécanismes de labellisation sociale, éthique ou environnementale des entreprises. Je souhaite également proposer la création d’un régime facilitant le développement de fonds d’investissement qui se spécialiseraient dans ce type d’actifs. Des actions pourraient également être menées pour faciliter l’activité des fondations au plan européen, ou encore pour améliorer la gouvernance des entreprises pour les orienter davantage vers des pratiques plus respectueuses du développement social ou de l’environnement.
Comme vous le voyez, les idées ne manquent pas. Les réflexions que nous menons au sein de la Commission visent à les mettre en cohérence. Je souhaite qu’au cours des prochains moi nous identifiions plus précisément ce qui pourra être fait au niveau européen dans ce domaine assez nouveau.
Vous pouvez en tout cas compter sur la détermination pour veiller à ce que l’Europe montre l’exemple dans ce domaine, comme dans d’autres !
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