Le Bangladesh a mis en place le 16 mai une
commission visant à plancher sur l'avenir de la banque de microfinance,
la Grameen Bank, et sur ses 54 entreprises affiliées dirigées par le
prix Nobel de la paix, Muhammad Yunus.
Logo de la Grameen Bank, "la banque des pauvres". |
Le Bangladais a été contraint à démissionner l'an dernier de la banque qu'il avait fondée en 1983 au terme d'un long bras de fer juridique qui
l'a opposé au gouvernement. Mais "le banquier des pauvres" continue de
présider les entreprises créées autour de son institution. La
raison légale de son éviction était qu'il avait dépassé de 10 ans l'âge
maximal de la retraite, fixé à 60 ans. Mais selon les observateurs,
l'influence considérable de la Grameen Bank au Bangladesh,
qui a aujourd'hui des activités dans les panneaux solaires, la
téléphonie mobile et d'autres biens de consommation, a provoqué la
jalousie du gouvernement.
Le gouvernement a déclaré : "la commission va réviser et faire des recommandations sur l'institution et les mécanismes de la Grameen Bank ainsi que sur la façon de placer la banque sous la compétence des agences gouvernementales de régulation".
Cette commission sera aussi chargée d'étudier les "institutions et entreprises mises en place par la Grameen Bank", a stipulé le gouvernement en faisant référence aux 54 entreprises. Cette annonce intervient quelques jours après la visite au Bangladesh de la secrétaire d'Etat américaine, Hillary Clinton, qui a publiquement affiché son soutien à M. Yunus, un ami personnel du couple Clinton. Hillary Clinton avait alors déclaré : "j'espère que la Grameen Bank va continuer son bon travail pendant encore longtemps. J'espère que le processus pour nommer un nouveau directeur général indépendant et respecté sera mené de façon efficace et transparente". Des propos critiqués par le ministre des Finances, A.M. Muhith.
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