Le 25 août, le gouvernement guinéen a organisé en collaboration avec le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) un atelier de formation à la microfinance intitulé : "Les améliorations à apporter à la réglementation sur les Institutions de MicroFinance (IMF), à la réglementation et la supervision du secteur de la micro finance ainsi qu’aux mécanismes de coordination et la promotion du secteur de la micro finance".
La rencontre a réuni entre autres, des représentants du gouvernement guinéen, des représentants d’institutions internationales en Guinée dont le PNUD, des représentants des institutions républicaines (le Conseil National de la Transition et la Banque Centrale de la République de Guinée), des consultants venus de la sous-région (Sénégal et Côte d’Ivoire) et des représentants des banques primaires de la place.
Toujours pas de stratégie nationale de développement de la microfinance
Dans son discours d'introduction, Kiridi Bangoura, le Chef de cabinet à la Présidence, s’est réjoui de la présence des différents participants. Cela explique l’intérêt que les uns et les autres accordent à ce secteur de la microfinance.
La Guinée ne dispose jusqu’à présent pas de stratégie nationale pour promouvoir et développer la microfinance. Et pourtant, a fait comprendre Kiridi, c’est un secteur qui favorise l’accès des plus démunis aux ressources: "la microfinance contribue à rétablir la justice sociale, à réduire les tensions qui résultent de la marginalisation de certaines couches et à renforcer la paix et la stabilité sociale et politique". C’est l’une des raisons qui ont poussé Alpha Condé, le Président guinéen, à créer, dès son arrivée au pouvoir, une Agence Nationale de la Microfinance qu’il a épaulée par l’ordre de démarrer le processus d’élaboration d’une Stratégie nationale.
Kiridi Bangoura a invité les participants à faire une analyse pertinente de la supervision, et surtout à formuler des propositions d’actions courageuses et réalistes à entreprendre pour aider les couches les plus démunies qui ont l’initiative d’entreprendre à tirer profit des possibilités offertes par les services financiers. Aux partenaires, il a sollicité leur assistance : "votre appui est attendu à chacune des étapes d’élaboration de la stratégie de micro finance, mais aussi dans la mise en œuvre des recommandations que feront les professionnels".
Pour Anthony Kwaku Ohemeng-Boamah, coordinateur résident du Système des Nations-Unies en Guinée, la stimulation du secteur de la microfinance en Guinée ne peut se faire sans jeter un coup d’œil sur son processus de développement dans des pays qui sont aujourd’hui cités comme exemples. Selon lui, il ressort de ces pays quatre choses : un bon diagnostic de départ, l’implication des acteurs du système d’intermédiation financière, l’implication des partenaires et l’engagement visionnaire et effectif du gouvernement.
Source : Le Jour Guinée
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