La récente crise de la microfinance a montré que ce secteur devait être bien règlementé pour ne pas tomber dans les excès et ne pas être considéré comme une opportunité de gagner de l'argent sur le dos des pauvres. En effet, pour répondre aux demandes toujours plus pressantes des investisseurs, certaines institutions de microfinance ont commencé à multiplier les techniques pour vendre leur microcrédit, quitte, pour cela, à autoriser des "prêts croisés" très risqués. S'en sont suivis des impossibilités de remboursement.
Julie de Brosse, de l'Expansion, a établi un parallèle entre la crise des subprimes et celle de la microfinance. surtout en Inde. Jusqu'à quel point ce parallèle est-il pertinent ?
Points communs des deux crises
Dans les deux cas, des populations peu fortunées se sont retrouvées dans l'impossibilité de rembourser leurs crédits. Dans les deux cas, il s'agissait de crédits auxquels les emprunteurs ne pouvaient pas toujours prétendre. Dans les deux cas, cela a abouti à une multitude de mauvais crédits en circulation. Dans les deux cas, les organismes prêteurs ont multiplié les excès pour des questions de rentabilité.
Limites de la comparaison
Julie de Brosse, de l'Expansion, a établi un parallèle entre la crise des subprimes et celle de la microfinance. surtout en Inde. Jusqu'à quel point ce parallèle est-il pertinent ?
Points communs des deux crises
Dans les deux cas, des populations peu fortunées se sont retrouvées dans l'impossibilité de rembourser leurs crédits. Dans les deux cas, il s'agissait de crédits auxquels les emprunteurs ne pouvaient pas toujours prétendre. Dans les deux cas, cela a abouti à une multitude de mauvais crédits en circulation. Dans les deux cas, les organismes prêteurs ont multiplié les excès pour des questions de rentabilité.
Limites de la comparaison
Pour Julie de Brosse, "aujourd'hui, le risque systémique des IMF est loin d'être démontré. Ces dernières parviennent toujours à se financer auprès des banques commerciales. Elle cite William Parienté, professeur à l'École d'Économie de Paris, selon lequel "actuellement, le plus gros risque serait que les initiatives politiques qui ont eu lieu en Inde aboutissent à une crise de confiance des emprunteurs à l'égard des IMF, c'est-à-dire qu'ils cessent complètement de rembourser leurs prêts. Ceci pourrait mettre en péril le principe même du microcrédit en Inde".
Julie de Brosse poursuit : "contrairement aux subprimes justement, ce ne sont pas les crédits en eux-mêmes (émis à des taux fixes et non accolés au marché immobilier) qui sont néfastes, mais plutôt la multiplication de ces crédits auprès de populations difficiles à éduquer sur le sujet du surendettement, notamment. Baptiste Venet, professeur d'économie à Paris Dauphine, ajoute : "contrairement à ce qui a pu être dit, la crise indienne ne s'est pas accompagnée d'une hausse manifeste des taux d'intérêt. Au contraire, la concurrence a plutôt eu tendance à peser sur ces taux". En Inde, ces taux ne dépassent guère les 24 % par an, alors qu'ils atteignent allègrement les 60 % ou 80 % au Mexique.
Julie de Brosse poursuit : "contrairement aux subprimes justement, ce ne sont pas les crédits en eux-mêmes (émis à des taux fixes et non accolés au marché immobilier) qui sont néfastes, mais plutôt la multiplication de ces crédits auprès de populations difficiles à éduquer sur le sujet du surendettement, notamment. Baptiste Venet, professeur d'économie à Paris Dauphine, ajoute : "contrairement à ce qui a pu être dit, la crise indienne ne s'est pas accompagnée d'une hausse manifeste des taux d'intérêt. Au contraire, la concurrence a plutôt eu tendance à peser sur ces taux". En Inde, ces taux ne dépassent guère les 24 % par an, alors qu'ils atteignent allègrement les 60 % ou 80 % au Mexique.
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