Le paysan Seiichi Seto a tout perdu lors du tsunami du 11 mars 2011 : sa famille, sa maison, ses terres. Il espère désormais relancer des cultures de légumes grâce au soutien du microcrédit, un mode de financement qui gagne en popularité dans la région sinistrée du nord-est nippon. Démuni, Seiichi Seto s’est tourné vers une société de microcrédit afin d’obtenir de l’argent pour son projet de culture hydroponique de légumes à Sendai.
Music Securities et le microprêt
Masami Komatsu, directeur de Music Securities, une firme de microcrédit de Tokyo, habituée à soutenir les musiciens dans le besoin, mais dont les activités se sont élargies depuis le tsunami, explique : "il y a un grand besoin en capitaux dans la région". Selon lui, les entrepreneurs individuels et très petites entreprises ne peuvent bénéficier d’assez d’aide des pouvoirs publics ni des banques, aussi le financement à petite échelle répond-il à leur besoin.
N’importe qui peut soutenir l’un des projets jugés suffisamment sérieux et sélectionnés par Music Securities, par tranche de 10.000 yens (environ 100 euros). La moitié de cette somme constitue un don, le reste correspond à un investissement rétribué à moyen terme en fonction de la réussite de l’emprunteur. En moins d’un mois, M. Seito a levé plus de 700.000 yens (7.000 euros) pour son plan.
Début décembre, 28 entreprises avaient sollicité plus de 900 millions de yens (9 millions d’euros) auprès de Music Securities et récolté environ la moitié de cette somme provenant de plus de 13.500 investisseurs. Masami Komatsu espère qu’à long terme, les commerces et entreprises touchés par le tsunami deviendront suffisamment viables pour s’adresser aux réseaux de financement traditionnels.
Source : Japonation.com
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