mercredi 30 novembre 2011

L'offre de microcrédit est insuffisante en Suisse

Selon son rapport "Finance Inclusive en Suisse: L’état du microcrédit en Suisse Romande" publié aujourd'hui par le World Microfinance Forum Geneva (WMFG), entre 7.000 et 134.000 entrepreneurs pourraient avoir besoin d'un microcrédit en Suisse.

World Microfinance Forum Geneva

Côté offre, le rapport relève que les deux organisations à but non lucratif "leaders en termes de clients", Fondetec à Genève et Microcrédit Solidaire à Lausanne, ont accordé à elles deux 40 microprêts en 2010. C'est peu en comparaison de ce que l'ADIE fait en France.

De trop rares banques ont investi ce marché. La Banque Cantonale Vaudoise fait figure d'exception, avec 3.000 clients pour sa facilité de paiement aux PME, "utilisée dans une large part pour un montant inférieur à 30.000 francs". Pour répondre à la demande insatisfaite, Pete Sparreboom, directeur de programme au WFMG, encourage "les banques à partager leurs expériences, comme celle de la BCV, pour montrer qu'elles peuvent agir sur ce marché".

Source : Le Temps

lundi 28 novembre 2011

Vikram Akula quitte SKS Microfinance

Vikram Akula, pionnier du concept de la microfinance à but lucratif, a quitté le 23 novembre sa société SKS, en proie à de graves difficultés depuis un an.

vikram akua sks microfinance
Vikram Akula en couverture de l'édition indienne de Forbes.

Vikram Akula avait pourtant tout pour lui : diplômé de Yale et de l'université de Chicago, ancien de McKinsey, cet homme brillant, toujours vêtu de la traditionnelle tunique indienne, est depuis des années le héraut de la lutte contre la pauvreté. Sa célébrité, il la doit à la création de SKS Microfinance en 1997, une société octroyant des microcrédits aux Indiens les plus pauvres pour les aider à lancer une activité productive, sur le modèle élaboré par Muhammad Yunus, prix Nobel de la Paix.

Microfinance à but lucratif

Mais la vraie innovation introduite par Akula, c'est la notion de microfinance à but lucratif. Persuadé que cette activité pouvait être très rentable et que l'accès aux marchés financiers était la seule façon de lever les fonds correspondants à l'énorme potentiel de crédits qu'il voyait en Inde, le fondateur, qui avait fait entrer George Soros dans son tour de table, a introduit SKS en Bourse en août 2010, avec un succès retentissant : l'opération a permis de lever 358 millions de dollars et l'action s'est envolée jusqu'à plus de 1.400 roupies en septembre 2010. Elle n'en vaut plus désormais qu'environ 115.

Car, entre-temps, les autorités de l'Andhra Pradesh, Etat indien où la microfinance est la plus importante, ont lancé une offensive réglementaire contre le secteur, accusé de pratiquer des taux d'intérêts abusifs et de pousser les pauvres au surendettement. Depuis, l'activité est quasiment gelée, tant pour l'octroi de prêts que pour les remboursements. Désormais lourdement en pertes, SKS cherche à lever des capitaux frais.

Source : Les Echos

jeudi 24 novembre 2011

Yunus prône le social business devant la Commission européenne

Le 18 novembre, le Prix Nobel de la Paix Muhammad Yunus a donné un discours sur le social business (économie solidaire) devant la Commission Européenne, à Bruxelles. Dans le discours introductif d'une session intitulée "Économie solidaire et innovation sociale", Yunus a plaidé pour le développement de l'économie sociale en Europe et a souligné l'échec de la civilisation actuelle à résoudre les problèmes de pauvreté, de chômage, de dégradation de l'environnement et de la santé. Il a appelé à créer les fondations d'une nouvelle civilisation pour créer un monde où tous ces problèmes seraient résolus grâce à l'économie solidaire. Il a proposé de donner la direction de cette initiative à la jeunesse.

yunus social business UE
Muhammad Yunus ; Grazyna Henclewska, vice-Premier ministre de Pologne ; Michel Barnier, Commissaire européen au Marché Intérieur et aux Services ; et Staffan Nilsson, Président du Comité économique et social européen.

José Manuel Durão Barroso, Président de la Commission européenne, a déclaré que l'économie solidaire pouvait être un levier puissant de changement pour mieux atteindre le bien commun. Il a également souligné que l'Union Européenne pourrait accélérer le développement de cette économie solidaire, qui représente des millions d'emplois.

Michel Barnier, Commissaire européen au Marché intérieur et aux Services, a remercié Muhammad Yunus pour son discours, en ajoutant que "l'économie solidaire est une des solutions non exploitées pour le marché commun européen".

Lire également :

- Muhammad Yunus en Russie pur le social business
- Muhammad Yunus en Corée du Sud pour l'économie solidaire
- Muhammad Yunus à Washington DC pour promouvoir l'économie solidaire
- La semaine française de Muhammad Yunus

mardi 22 novembre 2011

La Semaine du Microcrédit de l'Adie du 6 au 10 février 2012

Dans un communiqué, l'Adie annonce qu'en 2012, la Semaine du Microcrédit sera organisée du 6 au 10 février. Cette année, l’Adie a décidé d'aller à la rencontre du public non pas en extérieur mais directement chez ses principaux partenaires prescripteurs tels que Pôle emploi et les CCI afin de les mobiliser autour d'une cause commune : la création d'entreprise comme outil de lutte contre le chômage.

semaine micrcredit 2012 adie

Cette campagne de proximité sera précédée, du 16 janvier au 5 février, d'une campagne de sensibilisation, élaborée gracieusement par l'agence DDB Nouveau Monde, afin de mieux faire connaître l'Adie et sa mission.

Colloque populaire et forum d'informations à Paris

Par ailleurs, pour cette 8ème édition, fortement marquée par le calendrier et les enjeux des échéances électorales, l’Adie organisera pour la première fois, un colloque populaire "inversé". A cette occasion, la parole sera donnée aux micro-entrepreneurs accompagnés et financés par l'Adie, les auditeurs, experts et leaders d'opinion étant à leur écoute. Leurs témoignages permettront de formuler des propositions concrètes aux candidats à l'élection présidentielle.

Enfin, un forum d'informations à Paris et des animations dans certaines grandes villes de province seront également organisés, auxquels s'ajouteront des journées portes ouvertes dans les antennes de l'Adie.

Lire également :

- Le microcrédit en France par Catherine Barbaroux (Adie)
- Bilan de l'ADIE en 2010 pour le microcrédit

vendredi 18 novembre 2011

L'AFD soutient le microcrédit à Soweto

A l’occasion de la tournée d’Alain Juppé, ministre français des Affaires étrangères, en Afrique du Sud puis au Nigéria, l’Agence française de développement (AFD) a révélé son soutien à une banque locale de microcrédit à Soweto. Le chef de la diplomatie française, qui a passé deux jours en Afrique du Sud, jeudi 10 et vendredi 11 novembre, s’est effectivement rendu dans ce quartier de la périphérie de Johannesburg, pour visiter cette institution financière ainsi qu’une école, toutes deux financées par l’AFD.

soweto
On imagine bien Alain Juppé à Soweto.

Par la même occasion, il a inauguré les nouveaux locaux de l’Institut français à Johannesburg. Au-delà de l’assistance de cette institution française, il s’agit de donner un nouvel élan au dialogue politique avec l’Afrique du Sud, un pays considéré comme un partenaire essentiel en Afrique.

Source : Les Afriques

jeudi 17 novembre 2011

Yunus pour la création d'un G25

Dans un entretien publié sur La Tribune, Muhammad Yunus, fondateur de la Grameen Bank, revient sur le Global Social Business Summit organisé à Vienne, du 9 au 12 novembre, et qui a réuni 500 entrepreneurs, financiers, représentants d'institutions gouvernementales, universitaires, étudiants, venus de 56 pays, autour du social business. Muhammad Yunus prône la création d'un G25 avec un pays pauvre représentant chaque continent, et un fonds international de social business.

Muhammad Yunus, promoteur international du social business.

Pourquoi ce think tank est-il intervenu une semaine après le G20 ?

Pour le G20, j'avais fait deux propositions, reprises par Nicolas Sarkozy. La première voulait que le G20 intègre le social dans ses discussions. La globalisation a un impact direct sur la vie quotidienne. On ne peut séparer l'économie du social. Ma deuxième proposition vise à la transformation du G20 en un G25 dans lequel, pour chaque continent, un pays pauvre siégerait à part entière. Car, si les nations les plus démunies ne sont pas invitées à la table des discussions, elles ne sont pas prises en considération. L'équilibre de la planète en dépend. Le président Sarkozy y est favorable. Nous sommes déjà en discussion avec le président Felipe Calderon pour le prochain G20 qui aura lieu à Mexico en juin 2012.

Que pensez-vous de la taxe sur les transactions financières ?

Elle est totalement légitime ; reste à savoir pour quelle utilisation. À son origine, la taxe Tobin était destinée à combattre la pauvreté, on a perdu de vue cet objectif. Ma proposition est de créer un fonds international de social business qui, parallèlement au FMI, sera destiné à trouver des solutions aux problèmes sociaux de pauvreté et de chômage. Géré comme une institution internationale, avec des correspondants locaux, en toute transparence, ce fonds ouvert à tous serait, sur le principe du microcrédit, destiné à financer des projets d'entreprises, en particulier ceux des jeunes. Pour lutter contre la pauvreté, ressortir les recettes du passé, en donnant des subventions à tel ou tel pays, ne donne pas des résultats probants. Il faut soutenir les initiatives individuelles. Il est urgent de mettre en place cette institution pour démontrer par des exemples concrets que le microcrédit à grande échelle est efficace. J'espère qu'on parviendra à créer ce fonds d'ici le prochain G20. Mais il faut bousculer les agendas.

Qu'attendez-vous de la France ?

Depuis que j'ai créé le social business, avec des groupes français, comme Danone, au premier chef, mais aussi Veolia, Schneider Electric, Crédit Agricole, à leur initiative, nous avons développé des activités pour combattre la pauvreté au Bangladesh. Sur le plan politique, Nicolas Sarkozy m'a apporté son soutien. HEC a créé la première chaire de social business. La France peut jouer un rôle moteur dans la création d'une civilisation plus solidaire.

mercredi 16 novembre 2011

Pauvreté et microcrédit au Pays basque

Le Secours catholique vient de faire connaître les statistiques sur l'état de la pauvreté en France. Et en Pays basque, la pauvreté est en augmentation. En 2009, la délégation de Bayonne et du Pays basque avait reçu 5.655 familles. Elles ont été 6.770 en 2010. Et les aides directes sont passées de 87.799 en 2009 à 94.853 en 2010. Jacques Grégoire, président du Secours catholique au Pays basque précise que "l'augmentation est particulièrement sensible chez les femmes seules, les couples sans enfants et les mères isolées".

microcredit pays basque
Jacques Grégoire, président du Secours catholique au Pays basque.

Boutiques solidaires et microcrédit

Afin de répondre aux attentes de ces personnes pauvres, le Secours catholique a mis en place des boutiques solidaires. Il en existe sept en Pays basque, et une huitième devrait ouvrir bientôt à Hendaye. Les personnes sont ainsi accès gratuitement aux produits de la boutique. Autre initiative : le microcrédit.

Mis en place avec le Crédit mutuel, le microcrédit s'adresse à des personnes qui n'ont plus accès au système bancaire. "Il sert souvent à l'achat ou à la réparation de véhicules", remarque Jacques Grégoire, citant l'exemple d'un bénéficiaire qui put faire l'achat d'un camion-pizza. Lequel lui donne, depuis lors, toute satisfaction. "Nous n'avons déploré aucune casse sur le microcrédit de l'an dernier, constate avec satisfaction le président du Secours catholique. Si jamais une famille ne peut payer, le bénévole référent la rencontre et, avec le Crédit Mutuel, trouve un arrangement. C'est un accompagnement qui permet à ces microcrédits d'arriver à terme".

Jacques Grégoire tient d'autant plus à cette initiative qu'elle correspond bien au nouvel esprit que veut insuffler le Secours catholique : "ce n'est plus de l'assistanat. On met la personne face à ses responsabilités. Il est, d'ailleurs, devenu très rare que l'on donne de l'argent de la main à la main".

Source : Sud Ouest

mardi 15 novembre 2011

Lutter contre les dérives de la microfinance

Le quotidien québécois Le Devoir a publié un article d'Alexandre Shields sur les dérives qui ont récemment touché le microcrédit dans l’État indien d'Andhra Pradesh. Selon le rapport mondial 2012 de la Campagne du Sommet du Microcrédit, la microfinance a en effet succombé à la course effrénée aux profits et la tendance à laisser les clients s'embourber dans une spirale d'endettement insoutenable.

campagne sommet micocredit

«Comme le sexe, la microfinance peut être sans risque si elle est pratiquée de façon responsable »

Elisabeth Rhyne, directrice générale du Center for Financial Inclusion à ACCION, affirme : "comme le sexe, la microfinance peut être sans risque si elle est pratiquée de façon responsable. Néanmoins, nous avons vu récemment que tous les acteurs du secteur de la microfinance ne pratiquent pas forcément une microfinance sans risque. Comme avec toute activité risquée, les acteurs de la microfinance peuvent être tentés de suivre une voie qui les éloigne des relations saines et durables avec leurs clients. Il suffit de voir ce qui s'est passé dans l'Andhra Pradesh en Inde, où la tentation de la croissance rapide pour gagner des parts de marché, du prestige et des profits a poussé les prêteurs à encourager le surendettement des clients avec des conséquences néfastes prévisibles pour les clients et les prêteurs".

Michael Schlein, chef de la direction d'ACCION, renchérit : "si l'Andhra Pradesh a été le déclic, je pense que les problèmes sont plus profonds et qu'ils se sont aggravés au fil des années. Quels sont les véritables problèmes ? Les vraies questions portent sur le surendettement, les mauvaises pratiques de recouvrement, la tarification, les frais et l'impact. Tels sont les réels problèmes auxquels il faut trouver des solutions".

Vers une meilleure réglementation et plus de transparence

D'où l'idée de mettre au point un « label d'excellence ». Le but est de cibler les institutions qui fournissent des produits et services accessibles aux populations pauvres et qui les aident à s'affranchir de la pauvreté en se basant sur un ensemble de critères. Le sujet sera d'ailleurs au cœur des discussions lors du sommet du microcrédit, organisé du 14 au 17 novembre, à Valladolid, en Espagne. Mais déjà, plusieurs acteurs du secteur s'entendent sur une priorité : accroître la transparence des IMF.

Il faudra pour cela éviter que le secteur ne sombre dans le capitalisme débridé des grandes institutions. Le même fléau du court terme qui a contribué à provoquer la crise financière de 2008-2009. Andrew Hilton, directeur du Center for the Study of Financial Innovation, pose la question : "le secteur continuera-t-il à progresser -- croître, offrir de nouveaux produits, servir des segments mieux nantis du marché -- jusqu'à ce que les IMF ressemblent aux autres institutions financières traditionnelles (banques, sociétés de crédit à la consommation, etc.) ? Ou reviendra-t-il à ses origines comme source plus modeste de petits crédits pour le marché relativement limité des groupes de personnes à revenu faible, généralement dans les pays pauvres ?"

lundi 14 novembre 2011

Grands Prix de la finance solidaire 2011

L'association professionnelle Finansol et Le Monde Argent ont présenté le 3 novembre la deuxième édition des Grands Prix de la finance solidaire, qui récompensent cinq projets à forte utilité sociale. Chaque lauréat a reçu une dotation financière de 5.000 euros. Tous les films réalisés à cette occasion sont disponible sur la page YouTube de Finansol.

finance solidaire

3,1 milliards d'encours de produits financiers solidaires

Au 31 décembre 2010, l'encours des produits financiers solidaires atteignait 3,1 milliards d'euros, en hausse de 29% sur un an. Environ 900.000 personnes en France détiennent l'un des 126 produits solidaires labellisés par Finansol. Grâce à leur épargne, 685 millions d'euros ont été injectés dans des projets solidaires en 2010 (+35%).

Qui a bénéficié de cet argent ? Il a servi à financer des projets dédiés à l'environnement (39%), au logement social (37%), à l'emploi (18%) et des aides au développement économique des pays du Sud (6%). En 2010, 3 400 emplois ont été créés et 2 500 familles ont pu être logées grâce à la finance solidaire.

Palmarès des Grands Prix de la finance solidaire

Prix coup de cœur : Adage accompagne des femmes en grande précarité, originaires d’Île-de-France, dans leur retour à l’emploi. Et leur propose, en partenariat avec l’hôpital Bichat, une préparation au concours d’aide-soignant-auxiliaire de puériculture. Adage a bénéficié d’apports en capital de France active et de la Nef.

Prix moins de 10 salariés : les Doigts Qui Rêvent fabrique des livres tactiles illustrés pour les enfants malvoyants en collaboration avec un chantier d’insertion. L’association bénéficie de dons versés via le livret Épargne autrement de la Maif (voir aussi notre reportage photo)

Prix de 10 à 50 salariés : Terre de liens collecte des fonds auprès du grand public pour racheter des terres agricoles et permettre à des paysans pratiquant une agriculture biologique et responsable de s’installer. Grâce à sa foncière, dont tout épargnant peut devenir actionnaire, cette société a pu, en trois ans, lever 21 millions d’euros.

Prix plus de 50 salariés : le groupe Archer a fait du développement local de l’emploi et de la réinsertion des personnes en difficulté ses priorités. Il a, par exemple, créé un atelier de fabrication de chaussures dans la Drôme... Archer bénéficie de fonds investis par deux financeurs solidaires : la Sifa et Garrigue.

Prix solidarité internationale : Cocovico est un marché coopératif situé au cœur d’Abidjan. Conçu par et pour des femmes issues du monde rural, il leur permet d’écouler leur production agricole dans un lieu sûr et salubre. Elles y trouvent également un dortoir, un dispensaire... Cette structure a reçu un prêt d’Oikocrédit, organisme international de microcrédit qui fait appel à l’épargne institutionnelle et privée.

mardi 8 novembre 2011

Le Val-de-Marne lance le microcrédit personnel

En partenariat avec le Crédit municipal de Paris, le conseil général du Val-de-Marne a lancé officiellement le 7 novembre le microcrédit personnel, un prêt destiné aux particuliers, allant de 300 à 3.000 euros (5.000 pour les cas exceptionnels). D'après Fabienne Sicard, chargé de projet au conseil général, "ce dispositif est destiné à toute personne de plus de 18 ans qui ne peut pas avoir accès aux prêts bancaires classiques. Cela concerne aussi bien les salariés aux revenus très faibles ou en situation de précarité, les plus de 65 ans, les personnes handicapées. Les seules conditions, c'est d'avoir un projet et une capacité de remboursement".

val de marne logoLogo du Val-de-Marne

30% des Val-de-Marnais n'ont pas accès au crédit classique

Ce microcrédit permet aux personnes d'éviter le circuit bancaire traditionnel et de se fourvoyer dans l'engrenage du surendettement. Pierre Coilbault, vice-président PS du conseil général, rappelle que "dans le Val-de-Marne, 30% des habitants n'ont pas accès au crédit classique".

La durée de remboursement s'étend de 6 à 36 mois et est calculée en fonction des ressources du demandeur et de la nature de sa demande. Les intérêts sont de 4% mais le conseil général du Val-de-Marne prend en charge cette somme. "C'est un engagement qui revient à proposer un crédit à taux zéro", soutient Pierre Coilbault. Cerise sur le gâteau : les personnes qui bénéficient de ces miniprêts peuvent être accompagnées par un conseiller. "Cela peut leur permettre de s'orienter dans le maquis des dispositifs", souligne l'élu. Dans le département, l'association Familles rurales propose déjà ce type de microcrédit dont la signature officielle date du mois de juillet.

mercredi 2 novembre 2011

L'Academie catholique de France soutient le microcrédit

L'Académie catholique de France, née en 2007, s'apprête à sortir son premier ouvrage, Pauvretés et urgences sociales, aux Éditions Parole et Silence. Un précis de 100 pages auquel Xavier Emmanuelli (co-fondateur de Médecin Sans Frontières en 1971) a apporté sa contribution en précisant que "l'urgence est une méthode pour sortir de l'urgence".

academie catholique de france
Parmi les nombreuses propositions, figure l'incitation aux particuliers à investir dans le microcrédit en France en les faisant bénéficier des mêmes mesures que les PME. Inspirée de l’Académie catholique de Mayence, en Allemagne, l’Académie catholique de France est composée de 70 clercs et de laïcs chargés de comprendre l'opinion publique sur les questions de société posées par l’actualité tout en reliant leurs travaux avec l’apport de la pensée catholique, ou plus largement chrétienne.